Cette année a vu une prolifération d’initiatives se mobilisant pour « défendre la Science », sa culture, sa rationalité, sa place dans la prise de décisions publiques. Ce militantisme « Pro-Science » est-il une réponse à une défiance croissante de nos sociétés en crise face au développement technoscientifique ou correspond-il à la résurgence d’un scientisme héritier d’un positivisme du XIXème siècle ?
Pour comprendre et analyser ce phénomène, Sciences Citoyennes vous convie à un apéritif-débat le mercredi 27 novembre, dans les locaux de la FPH (38 rue Saint Sabin, 75011 Paris), de 19h à 21h30, en présence de quatre intervenants : Lire la suite…
Cette année a vu une prolifération d’initiatives se mobilisant pour « défendre la Science », sa culture, sa rationalité, sa place dans la prise de décisions publiques. Ce militantisme « Pro-Science » est-il une réponse à une défiance croissante de nos sociétés en crise face au développement technoscientifique ou correspond-il à la résurgence d’un scientisme héritier d’un positivisme du XIXème siècle ?
Pour comprendre et analyser ce phénomène, Sciences Citoyennes vous convie à un apéritif-débat le mercredi 27 novembre, dans les locaux de la FPH (38 rue Saint Sabin, 75011 Paris), de 19h à 21h30, en présence de quatre intervenants : Lire la suite…
La nouvelle radicalité avec laquelle s’expriment les récents mouvements sociaux est un bon témoin de la prégnance et de l’urgence des multiples crises auxquelles nous faisons face. Face à ces crises et aux tensions qu’elles génèrent, une des aspirations communes à l’ensemble des mouvements semble être la nécessité de reposer le débat des formes et des procédures démocratiques. Un des enjeux qui nous apparaît comme central sur ce débat est le rôle de la science et de l’expertise dans une société démocratique. L’expression et le positionnement des citoyens et citoyennes sur les problématiques scientifiques et techniques restent en effet encore largement ignorés.
Quatre associations (Aitec, Global Chance, Ipam et Sciences Citoyennes) recherchent un.e stagiaire dans le cadre de leur initiative commune autour du triptyque » Sciences – Sociétés – Démocratie« , pour contribuer à une mutation en profondeur du monde de la recherche et répondre à l’urgence écologique, sociale et démocratique.
Sciences Citoyennes est signataire d’une tribune publiée sur le site de Mediapart* en soutien à la grève de 5 décembre 2019.
« Nos résistances sont multiples, et porteuses des mêmes valeurs ». Pour une transformation profonde de notre société, des associations et collectifs en lutte contre le dérèglement climatique joignent leur colère à celle des salariés et des syndicalistes. Ils lancent un appel de soutien à la grève du 5 décembre: « La justice, l’égalité et l’urgence à agir, doivent être au cœur de nos mobilisations ».
We urge you to act to hold the industries and corporations that have fueled and continue to worsen the climate crisis liable, as well as the executives behind them, so that we may advance climate justice globally.
For decades, Big Polluters like Exxon, Shell, and others have spent billions of dollars simultaneously fueling and denying the climate crisis, delaying action, and pushing false “solutions” at every level—all while raking in billions in profits each year. And despite what their greenwashing advertising says, they’re still doing it, as are other major polluting industries like agribusiness.
People around the globe are fighting to protect their homelands from the rising seas, their loved ones from extreme weather events, and their lives and livelihoods from floods, droughts, pipelines, brutal fossil fuel extraction, deforestation, destruction of natural ecosystems, land grabs, and other violations of their rights. Communities in the Global South, women, youth, indigenous peoples, and other communities on the front lines of the climate crisis urgently need funding to implement a just and equitable transition away from fossil fuels and false “solutions” like carbon markets and offsets, bioenergy, and geo-engineering—and toward the community-centered solutions that must power our future: solutions like leaving fossil fuels in the ground, practicing agroecology, protecting vital ecosystems like the Amazon rainforest, and other solutions enshrined in the People’s Demands for Climate Justice.
Une Initiative Citoyenne Européenne (ICE) a été lancée le 25 novembre 2019 pour éliminer les pesticides de synthèse dans l’Union européenne dans les 15 ans, d’ici 2035, soutenir les agriculteurs et sauver les abeilles et la nature. Si elle réunit un million de signatures avant fin septembre 2020, la Commission et le Parlement européens sont tenus de considérer de légiférer pour prendre en compte les demandes de l’initiative. [1]
Un entretien avec Jacques Testart (rien à voir avec Jean-Paul Rouve dans son rôle de Jeff Tuche qui illustre avec la vidéo ;-) ) à propos de sa position sur le Téléthon…
Un collectif d’associations (dont Sciences Citoyennes), d’ONG, d’intellectuels, parmi lesquels Ken Loach, Christophe Alévêque et Alain Damasio, condamne, à l’occasion du Black Friday, le modèle économique et les pratiques sociales et fiscales du géant du commerce en ligne.
La satisfaction du client, c’est l’obsession affichée de Jeff Bezos patron d’Amazon, le géant du e-commerce aux 180 millions de références. Sa stratégie : le « day one », soit maximiser les cadences de préparation des colis pour livrer en moins d’un jour, moins d’une heure et peut être moins d’une demi-heure grâce à des drones de livraison. Son ambition : créer un écosystème complet avec des maisons connectées, des e-books, de la musique, des séries, des films… pour générer toujours plus de commandes de ses produits à bas prix. Mais, derrière le héros du néolibéralisme 2.0, se cache une vision du monde que nous devons combattre. Lire la suite…
Le 4 octobre dernier, Philippe Huneman, chercheur CNRS affilié à l’Université Paris I Sorbonne, publiait une lettre ouverte, pour protester contre la participation de Laurent Alexandre à un événement placé sous le haut patronage de la présidence de l’Université Paris 1.
Se retrouvant dans les principes énoncés dans la lettre, Sciences Citoyennes publie ici la lettre, avec l’accord de son auteur, qui complète ici son propos par un épilogue, rédigé a posteriori, suite à la reprise massive de la lettre dans les réseaux sociaux.
La France a adopté en 2016, avec la Loi dite Sapin 2, une législation pionnière en matière de protection pour les lanceurs et lanceuses d’alerte. C’est en s’appuyant sur ses équilibres et ses acquis que nos organisations ont obtenu l’adoption en octobre dernier de la première directive européenne en leur faveur. Cette directive reprend l’essentiel des avancées de la loi française, mais offre également une opportunité de pallier les limites de cette dernière et de l’amender. Elle comporte une « clause de non régression », qui garantit l’objectif démocratique de renforcement des protections des lanceurs d’alerte lors de sa transposition. Lire la suite…
La conférence Conventions de Citoyens, prenons la démocratie au sérieuxs’est tenue le 14 octobre 2019 au Conseil économique social et environnemental (CESE), dans le cadre du projet européen sur la co-création d’action contre le changement climatique, TeRRIFICA – Territorial Responsible Research and Innovation Fostering Innovative Climate Action.
Les Assemblées citoyennes en Irlande, l’annonce par Emmanuel Macron d’une Convention citoyenne pour la transition écologique, les revendications d’organisations environnementales pour une Assemblée citoyenne face à l’urgence climatique et écologique, les promesses de démocratie par le digital… Les revendications pour que l’avis des citoyens soit au cœur des décisions politiques sont nombreuses. Mais quelle procédure de démocratie participative mettre en place ? Selon quelles conditions une telle procédure peut-elle être réellement démocratique et prendre en compte l’avis éclairé des citoyens ?
Les associations Clamap et Sciences Citoyennes organisent un apéritif-débat sur le thème « Quelle place pour les pratiques agricoles dans la lutte contre le changement climatique ? », qui se tiendra à Clamart (Maison des associations, Salle Albert Camus) le jeudi 21 novembre, de 19h à 21h30.
L’agriculture conventionnelle est responsable d’une part non négligeable des émissions de gaz à effets de serre (environ 25% des émissions d’origine humaine). Les changements climatiques auxquels elle participe risquent bien de menacer ses rendements et la qualité nutritionnelle de ses produits. Or, au lieu de faire partie du problème et d’en subir les conséquences, l’agriculture pourrait faire partie des solutions. Lire la suite…
Dix organisations de la société civile (dont Sciences Citoyennes, voir ci-dessous) alertent sur l’éventuel suppression du Haut Conseil des biotechnologies (HCB). Le communiqué est reproduit ci-après:
Communiqué de presse, Bagnolet, le 29 octobre 2019
C’est au détour d’une Annexe au projet de loi des finances 20201 qu’on peut découvrir que, pour le gouvernement, le Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) a vocation à être supprimé.
Ce Haut Conseil a pourtant été créé après de nombreuses années de débat par la loi du 25 juin 2008 relative aux organismes génétiquement modifiés. Pour application du principe constitutionnel de précaution, il vise à fournir à l’État une expertise Lire la suite…
Onze syndicats et associations, dont Sciences Citoyennes, appellent à un sursaut après la catastrophe du 26 septembre 2019, à Rouen : ce matin-là, un gigantesque incendie a détruit 5 253 tonnes de produits chimiques chez Lubrizol, une entreprise de produits chimiques classée Seveso seuil haut. L’incendie a aussi touché trois entrepôts de son voisin Normandie Logistique qui stockait plus de 9 000 tonnes de produits sur son site. Syndicats ou associations, les onze signataires de la tribune, publiée par franceinfo jeudi 17 octobre, dénoncent des négligences et des insuffisances et pointent un manque de transparence. Et au-delà de Lubrizol, ils appellent à un sursaut dans la politique de gestion des risques industriels.
Sciences Citoyennes est signataire de cette tribune pour une politique zéro fossile. La campagne a été fondée par Corporate Europe Observatory, Friends of the Earth Europe, Food & Water Europe et Greenpeace EU. Plus de 200 organisations ont rejoint l’initiative demandant une politique sans énergie fossile.
Rejoignez notre appel pour une politique sans énergies fossiles et signez notre lettre.
Cher.e personne politique
Nous sommes dans une situation d’urgence climatique, créée par l’industrie des énergies fossiles. Nous exigeons une politique zéro fossile !
Des communautés sont déjà touchées par les impacts de la crise climatique, par des tempêtes, sécheresses et incendies record – en particulier dans les pays des Suds. Notre droit à une vie saine, à une nourriture de qualité et à des conditions de vie décentes est en danger pendant que quelques privilégiés mènent une vie de luxe.
Pour sa 15e édition, le festival de projections-débats sur des controverses sciences et sociétés, Sciences en Bobines, organisé par Sciences Citoyennes et plus de trente organisations partenaires, se tiendra du 27 septembre au 24 octobre 2019 en France et au Québec.
Au programme, une trentaine de sessions au cours desquelles seront projetés des films abordant le climat et la géo-ingénierie, le nucléaire, les lanceurs d’alerte, les perturbateurs endocriniens et l’environnement, les ondes électromagnétiques, l’agroécologie et la chronotopie mais aussi les modes d’organisation ou de production alternatifs.Lire la suite…
Lors de la venue de Greta Thunberg à l’Assemblée nationale, un grand nombre d’organisations écologistes et en défense des droits sociaux a lancé un appel à se mobiliser massivement les 20 et 21 septembre et à faire «monter d’un cran» un mouvement devenu « populaire et inédit ». Lire la suite…
Depuis sa création en 2002, l’association Sciences Citoyennes se mobilise pour faire reconnaître l’expertise que les associations développent sur le terrain, Lire la suite…
Plusieurs acteurs du monde scientifique – journalistes, chercheurs, étudiants, médiateurs, influenceurs – viennent de publier une tribune ayant pour titre « La Science ne saurait avoir de parti-pris ». On n’aurait pu laisser ce texte à son sort et à son public déjà convaincu, mais il nous est apparu essentiel de clarifier les termes du débat, de révéler les amalgames volontaires et répétitifs de cette Nième tribune pseudo-scientifique et de dénoncer le projet politique qui sous-tend une telle tribune.
Comme l’indique le nom du groupe qui a rédigé ce texte- « nofakescience » – il s’agirait ici de défendre la science « vraie » contre la fausse – nommée « fakescience » – les consensus scientifiques contre l’opinion vulgaire et irrationnelle. Or il ne s’agit pas de consensus s’inscrivant dans des champs scientifiques mais de controverses sur certaines technologies telles que le Glyphosate et les OGM, l’homéopathie et les vaccins, le nucléaire et le CO2 – et on aurait pu rajouter nanoparticules, intelligence artificielle… @nofakescience ne nous parle pas de « Science » bafouée, de consensus scientifiques maltraités mais prend pied dans les débats sociétaux qui ont fait l’actualité ces dernières années.
Il est loin, le temps où les pays les plus riches, G7 ou G8, pouvaient dicter la marche du monde. Alors à quoi sert cette grande rencontre de 7 chefs des États parmi les plus riches, qu’Emmanuel Macron s’apprête à accueillir du 24 au 26 août à Biarritz ? Pourquoi tenir ce G7, qui semble relever d’un autre temps, à l’heure du bilatéralisme triomphant ? Derrière son charme suranné, le G7 est une arme de séduction massive pour imposer idéologiquement un capitalisme de plus en plus brutal.
C’est d’abord une grande vitrine du capitalisme financier. Nul doute que sera mise en scène la confrontation entre deux versions de ce capitalisme. La première, celle de Mme Merkel, M. Trudeau ou M.Macron, sera présentée comme vertueuse, ouverte sur le monde, louant les vertus de la mondialisation néolibérale. La seconde, celle de M. Trump ou M. Salvini, sera, du moins en France, présentée comme protectionniste, populiste, xénophobe et impérialiste. Les premiers seront présentés comme les remparts contre les seconds. Et on passera sous silence le fait que les premiers ont nourri l’ascension des seconds et que tous s’accordent sur l’essentiel : perpétuer un système au service des plus riches et des multinationales, se nourrissant de l’exploitation du travail et du vivant. Lire la suite…
Au terme des élections européennes de mai dernier, de nouveaux députés siègent au Parlement européen et seront amenés à travailler sur le futur programme cadre de recherche européen, Horizon Europe.
Global Health Advocates et l’ensemble des organisations non gouvernementales (ONGs) rassemblés autour d’Horizon Europe leur proposent une note résumant les principaux enjeux autour de ce programme, Lire la suite…
Le sigle ISDS signifie Investor-State Dispute Settlement, soit un mécanisme de justice selon les traités commerciaux, censé « arbitrer » les différends entre des multinationales qui investissent et des États qui cherchent à défendre la santé, l’environnement, l’intérêt général. Un tribunal arbitral est saisi lorsqu’une firme juge qu’une mesure de régulation limite ou empêche l’obtention de tous les profits qu’elle estimait atteindre en faisant un investissement. Sans critères objectifs.
Le deuxième Reflective Workshop TeRRIFICA aura lieu les 10 et 11 juillet à Belgrade. Il se tiendra dans le cadre de l’évènement « Science Meets Parliaments » au sein de l’Assemblée Nationale de la République de Serbie. L’équipe TeRRIFICA se réunira après le workshop pour une réunion de Consortium interne.
Ce second workshop portera sur les Indicateurs-Clés de Performance en lien avec les actions contre le changement climatique. Les six régions pilotes TeRRIFICA en Allemagne, Biélorussie, Espagne, France, Pologne et Serbie seront présentes autour de thématiques communes: air, agriculture, eau et température.
Ce workshop est organisé par le Center for the Promotion of Science dans le cadre du projet H2020, TeRRIFICA, dans lequel huit organisations européennes travaillent ensemble pour favoriser les actions d’atténuation et d’adaptation au changement climatique dans différentes régions européennes, avec un prisme par la Recherche et l’Innovation Responsable.
2nd July 2019
After a successful 1st TeRRIFICA Reflective Workshop, TeRRIFICA will hold the 2nd TeRRIFICA Reflective Workshop at theNational Assembly of the Republic of Serbia on July 10th and 11th.
Le 2 juillet 2019 – Quelques jours après l’annonce d’un accord politique sur la finalisation des négociations commerciales entre l’UE et le Mercosur et à la veille de la présentation en Conseil des Ministres du projet de loi de ratification du CETA, défenseurs de l’environnement et des droits humains, professionnels des filières d’élevage, associations de consommateurs et syndicats de travailleurs, représentant 72 organisations, écrivent aux Députés et aux Sénateurs français pour leur demander solennellement de ne pas ratifier l’accord de commerce et d’investissement entre l’UE et le Canada.
Communiqué de 36 associations et médias, dont Sciences Citoyennes, à paraître dans Le Monde cette semaine.
La transposition en droit français de la directive européenne protégeant le secret des affaires, en juillet 2018, avait fait planer une menace sur nos libertés fondamentales et provoqué une levée de boucliers de la société civile.
Alors que les défendeurs de ce texte avaient assuré qu’il ne porterait pas atteinte à la liberté de la presse et au droit à l’information, quatre mois après la transposition, le journal Le Monde devait d’ores et déjà voir sa capacité d’investigation entravée. Dans le cadre de l’enquête « Implant Files »,qui a révélé que les dispositifs médicaux (défibrillateurs, pompes à insuline, prothèses de hanche)ont fait des centaines de morts, le journal s’est vu refuser l’accès à la liste des dispositifs ayant reçu un certificat de conformité.
Ce refus est basé sur le secret des affaires.
La CADA, dans une décision inique, estimait que les secrets pèsent plus lourd que le droit à la santé,l’information et la protection des citoyens et confirmait les craintes légitimes de la Société civile au moment de l’adoption de ce texte.
Pourtant, la loi elle-même prévoit que le secret des affaires ne peut pas être opposé aux médias, aux lanceurs d’alerte et aux syndicats, des acteurs essentiels de toute démocratie.
Le Monde a contesté ce refus devant le Tribunal administratif de Paris.
Une récompense pour une chercheuse de haut niveau soucieuse de transférer les connaissances scientifiques au plus grand nombre.
Madame Anne Souyris, Adjointe à la Maire de Paris chargée de la santé et des relations avec l’AP-HP, remettra le 1er juillet, la médaille Grand Vermeil à Ana SOTO, Professeure de Biologie à l’Université Tufts de Boston. La Ville de Paris lui remettra cette distinction afin de l’honorer pour son rôle pionnier dans la découverte de la perturbation endocrinienne.
Ouvrage réalisé sous la direction de Maryvonne Holzem, linguiste et vice-présidente de Sciences Citoyennes.
Les informations pléthoriques et dérégulées découragent toute controverse et dévalorisent les notions mêmes de vérité et de connaissance objective de notre monde commun.
Cette connaissance reste d’autant plus indispensable que nous nous trouvons à l’échelle planétaire face à de multiples dangers politiques, sanitaires et environnementaux, notamment une évolution climatique aussi complexe qu’imprévisible.
Or, du lobbying généralisé qui fabrique du mensonge à dessein pour semer le doute à la « foutaise » qui prétend n’importe quoi (Trump ne ment pas, il se fout de la vérité), l’ère de la post-vérité revêt de multiples facettes détaillées dans cet ouvrage.
Né d’une table ronde organisée par l’association Sciences Citoyennes, ce livre dépasse un cadre disciplinaire strict et bénéficie d’une pluralité de points de vue. Il dépasse le stade des constats pour éclairer le phénomène de la prétendue « post-vérité » dans un domaine où l’idée de vérité partagée est essentielle : celui des sciences.
Il explore plusieurs pistes pour démocratiser la connaissance scientifique et la pensée critique à l’heure où la précarisation de l’information redouble la précarité économique de bon nombre de citoyens qui exigent à juste titre de n’être plus des intermittents de la vie politique.
Rappel des rebondissements sur la suspension de cet additif :
Le dioxyde de titane, connu sous son nom de code E171, est un additif jusqu’à présent couramment utilisé dans l’alimentation pour donner un aspect brillant aux aliments, malgré les doutes sur son innocuité. Alors que sa suspension avait été inscrite dans la loi pour l’agriculture et l’alimentation en octobre 2018, Bercy repoussait sa mise en vigueur en affirmant, sur la base de l’évaluation de l’EFSA (dont les conflits d’intérêts récurrents sous souvent dénoncés), qu’il ne présentait pas de danger « grave ou immédiat ». Grâce à la pression exercée par un collectif d’associations, Bruno Lemaire s’était engagé en janvier à signer mi-avril un arrêté, nécessaire pour rendre cette mesure effective.
Le 17 avril dernier, le ministère a tenu son engagement et a enfin signé un arrêté pour interdire le dioxyde de titane dans les aliments, sur la base du principe de précaution. Mais nous découvrons avec regret que cette interdiction ne commencera qu’au 1er janvier 2020 et pour une durée d’un an. Étant donné que l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a confirmé quelques jours auparavant, le 12 avril 2019, les incertitudes sur l’innocuité pour la santé de cet additif, sa suspension devrait entrer en vigueur immédiatement.
Malgré ce délai supplémentaire, c’est une avancée importante dont nous nous réjouissons. Elle doit maintenant être généralisée au niveau de l’Union européenne et pour les autres additifs alimentaires controversés quant à leur impact sur la santé.
Votre élection il y a un peu plus de deux ans, vos premiers discours, avaient laissé entrevoir un rajeunissement des mécanismes décisionnaires, une implication des citoyennes et des citoyens dans les processus délibératifs, et des avancées significatives en matière de justice sociale et environnementale aux niveaux national et européen. Aujourd’hui, il apparaît évident que la démocratie représentative, dans ses mécanismes actuels, présente des signes d’essoufflement. Les citoyennes et les citoyens ne veulent ni ne peuvent plus être ignorés. Lire la suite…
Depuis plusieurs années, Sci-Hub et d’autres plateformes voisines, comme Libgen, proposent un accès gratuit, mais non autorisé, à des articles scientifiques normalement payants. Ce qui n’est pas pour plaire, bien sûr, aux éditeurs des revues dans lesquelles ces articles sont publiés à l’origine : ces derniers viennent d’obtenir le blocage de l’accès aux sites, en France, sur décision judiciaire.
Le 7 mars 2019, le tribunal de grande instance de Paris a répondu à la plainte déposée par Elsevier et Springer Nature, les principales maisons d’édition de revues académiques, à l’encontre des plateformes Sci-Hub et Libgen, en ordonnant le blocage des plateformes et de leurs sites miroirs, qui renvoient vers l’adresse principale. Lire la suite…
Sciences Citoyennes fait partie des premiers signataires de cet appel à décrocher 125 portraits présidentiels avant la tenue du G7, correspondant aux 125 jours qu’il a suffi à la France pour dépasser son empreinte écologique.
125. Il n’aura fallu que 125 jours à la France en cette année 2019 pour dépasser son empreinte écologique. Chaque année, le jour de dépassement survient plus tôt dans l’année.
Depuis le 5 mai dernier, nous avons consommé toutes les ressources naturelles que la planète peut renouveler en une année. Chaque jour qui passe est une dette que nous contractons envers les écosystèmes, les enfants qui naissent aujourd’hui, mais aussi, de plus en plus, envers nous mêmes. La dette d’un système prédateur, qui ne sera jamais remboursée et vient s’ajouter au réchauffement climatique et à l’extinction de la biodiversité.
Sciences Citoyennes a été informée de la tenue d’une conférence à l’École normale supérieure (ENS Paris-Ulm) le samedi 18 mai 2019 à 15h, intitulée : « Biodiversité : l’écologie est-elle encore scientifique ? » et organisée par l’Association française pour l’information scientifique (AFIS) [1]. Outre le titre provocateur, nous aimerions réagir avant tout au choix de l’intervenant, Christian Lévêque. Hydrobiologiste et spécialiste des milieux aquatiques continentaux, Christian Lévêque est également contributeur de la publication libertarienne Contrepoints, hub français des climatosceptiques. Lire la suite…
La première Conférence en ligne TeRRIFICA se tiendra le 22 mai 2019, de 10h à 14h. L’inscription est gratuite et se fait par email via hannah.hoff[a]uni-vechta.de
La Conférence commencera par une intervention sur la co-création du Dr. Angela Connelly (University of Manchester). La Conférence mettra également en avant les exemples de bonnes pratiques des six régions pilotes en Biélorussie, France, Allemagne, Pologne, Serbie et Espagne combinant des processus de co-création et des stratégies d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.
La Conférence est organisée par la Boutique des Sciences Vectha/Cloppenburg University of Vechta, dans le cadre du projet Horizon 2020 TeRRIFICA, dans lequel huit institutions Européennes [dont Sciences Citoyennes] travaillent ensemble pour renforcer les capacités d’atténuation et d’adaptation au changement climatique dans différentes régions européennes, avec le prisme de la Recherche et l’Innovation Responsable.
Dans son discours du 25 avril 2019, Emmanuel Macron a annoncé la tenue d’une « convention citoyenne » de 150 personnes tirées au sort afin de proposer des actions pour la transition écologique. L’association Sciences Citoyennes s’en félicite, mais au-delà de l’effet d’annonce, il est essentiel que le protocole soit clairement défini. Pour Jacques Testart, président d’honneur de Sciences Citoyennes « une telle convention citoyenne ne doit pas être un énième semblant de consultation – comme l’a été le grand débat national – mais une véritable avancée dans la démocratie participative. » Lire la suite…
14 organisations, dont Sciences Citoyennes, sont signataires de la tribune d’appel à la désobéissance civile le 19 avril contre la République des Pollueurs.
Malgré ses beaux discours, Emmanuel Macron a prouvé depuis le début de son mandat qu’il n’était pas le champion du climat. Alors que l’urgence écologique nous est rappelée à chaque canicule, tempête, inondation ou extinction d’espèce, le président de la République ignore les actions immédiates et radicales dont nous avons besoin pour limiter la catastrophe. La jeunesse est en grève pour défendre son droit à un avenir. Des centaines de milliers de citoyen-ne-s marchent pour la justice climatique, sociale et la préservation de la biodiversité. Plus de deux millions de personnes soutiennent le recours en justice visant l’Etat pour inaction climatique. Face à leurs cris d’alerte, Emmanuel Macron refuse de changer de cap.
Vous trouverez dans notre catalogue, l’offre des formations que Sciences Citoyennes est susceptible de dispenser sur demande. Le public visé et les modalités entourant vos attentes déterminera le caractère payant ou gratuit des formations. N’hésitez donc pas à nous contacter pour toutes demandes, nous serons heureux de répondre à vos besoins. Lire la suite…
La prochaine assemblée générale de notre association se tiendra le 6 avril prochain à Paris. Vous pouvez d’ores et déjà réserver cette date. Cette assemblée est ouverte à tou.te.s mais seuls les membres à jour de cotisation pourront participer aux votes en particulier celui qui désignera les futur.e.s administrateur.trice.s de Sciences Citoyennes. Lire la suite…
En décembre dernier, Sciences Citoyennes a rassemblé une cinquantaine de participants pour un séminaire sur l’accompagnement de la recherche participative. Basé sur le besoin exprimé par les porteurs de projet et sur l’expérience menée au sein du programme REPERE(1) du ministère de l’Environnement, le dispositif « tiers-veilleur » a été pensé pour apporter un regard extérieur au collectif de recherche, qui permette observation, appui, conseil et réflexivité sur les processus en cours de co-construction des savoirs. Lire la suite…
Sciences Citoyennes s’associe à Sherpa dans son interpellation du gouvernement.
Communiqué de presse – 21 mars 2019
Sherpa publie aujourd’hui une tribune dans Médiapart et une pétition soutenue par plus de 80 personnalités et organisations dont Eva Joly, Edwy Plénel, Anticor, Transparency International, Greenpeace, la Ligue des Droits de l’Homme, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, OXFAM, Sciences Citoyennes et de nombreuses autres. Sherpa interpelle le gouvernement suite au refus de son agrément corruption. Ne laissons pas le gouvernement étouffer l’action de la société civile contre la corruption !
Cette analyse a été élaborée par Sciences Citoyennes et la Commission démocratie d’ATTAC
Neuf auteurs1 emmenés par Loïc Blondiaux ont publié le 19 février 2019 une note de Terra Nova proposant un « référendum d’initiative citoyenne délibératif »2, donnant aux citoyens « non seulement le choix des réponses mais aussi celui des questions ». Cette proposition est présentée en détail en Annexe 1. Elle ne traite que des RIC dits législatifs et abrogatifs, c’est-à-dire permettant de proposer un projet de loi à l’Assemblée nationale, de voter une loi ordinaire ou organique ou d’abroger une loi, sans présager de l’éventuel intérêt des RIC infra-législatifs (visant un décret), locaux (à propos d’un arrêté municipal par exemple), constitutionnels (révision de la Constitution), révocatoires (mettre fin au mandat d’un élu) ou ayant trait à un traité international.
Ces auteurs sont pour sept d’entre eux universitaires ou directeurs de recherche en science politique, droit, aide à la décision, et pour deux d’entre eux dirigeants d’associations. ↵
L’Europe négocie actuellement son futur programme de recherche (probablement 100 milliards d’euros pour 2020-2026). Sous la force des lobbies, le concept de Principe d’innovation a été introduit dans le texte et malgré des interpellations d’une coalition d’associations européennes n’a pas été retiré jusqu’à présent.
À cette étape finale des négociations, cette coalition réitère la demande de retrait du Principe d’Innovation, considérant que son inscription est susceptible de fragiliser le principe de précaution, dans le seul but de permettre la non application des règlements pour certains produits potentiellement dangereux. C’est le chemin inverse de celui qui faudrait parcourir pour assurer plus de protection sanitaire et environnementale.
Sciences Citoyennes adresse une lettre ouverte à Mme Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, pour regretter l’absence de réflexions collectives sur les enjeux de la future loi de programmation pluriannuelle de la Recherche et pour formuler des propositions afin d’inscrire les choix scientifiques et techniques dans notre démocratie.
Vous pouvez retrouver le texte de la lettre ouverte ci-dessous :
À l’attention de Madame Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
UNE LOI DE PROGRAMMATION DE LA RECHERCHE SANS LES CITOYEN.NE.S ?
Le 1er février dernier, le Premier ministre a annoncé son intention de mettre en place des groupes de travail devant préparer la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche. L’agenda prévu est serré : suite aux contributions des groupes de travail, la loi doit être rédigée entre août et décembre 2019, pour entrer en vigueur le 1erjanvier 2021[1].
Le processus d’élaboration de cette loi de programmation est un exemple flagrant de refus d’inclusion de la société civile dans la construction des politiques publiques. En effet, il consiste à construire la loi à l’écart des citoyennes et citoyens : les groupes de travail prévus par le gouvernement dont vous faites partie ne seront constitués que de parlementaires, scientifiques, dirigeant·e·s d’organisme de recherche et acteur·rice·s industriel·le·s. Aucune place n’est prévue pour la société civile associative et les syndicats.
Notre printemps sera climatique et social. Le 15 mars, la jeunesse sera en grève partout en France et dans le monde.
Le 16 mars, nous marcherons ensemble, pour dire « ça suffit ! » et demander des changements immédiats.
Un appel à manifestation d’intérêts afin de décerner le Prix de la recherche participative 2019 vient d’être lancé. Se reconnaissant dans la co-construction des savoirs que souhaite promouvoir cet appel, Sciences Citoyennes contribue à cette démarche en tant que membre du comité scientifique :
La Fondation de France et le Groupement d’Intérêt Scientifique « Démocratie et Participation » partagent la conviction que la participation de toutes et tous à la production des savoirs est une condition nécessaire pour affronter les crises sociales, environnementales et démocratiques et relever les défis à venir. Ils s’associent pour organiser le Prix de la recherche participative 2019.
Sciences Citoyennes a signé une tribune aux côtés de 140 organisations appelant à La Marche du siècle pour le climat. Nous appelons à rejoindre les étudiants et élèves de France et du monde qui feront grève pour le climat le vendredi 15 mars, et à marcher le samedi 16 mars pour demander des changements radicaux pour répondre à l’urgence climatique.
Si vous souhaitez marcher avec nous le vendredi 15 mars, nous vous proposons de se rejoindre à 13:00 au 38 rue Saint Sabin, 75011 Paris, et de nous envoyer un mail à contact@sciencescitoyennes.org pour nous faire savoir votre venue au point de rendez-vous.
La Marche du siècle
Notre contestation a éclos à l’automne. En hiver, sa croissance a été historique. Au printemps, elle change d’échelle. Il n’y a plus de saisons.
Nous sommes aujourd’hui des millions, prêt·es à résister, à déployer les alternatives, à demander des comptes au gouvernement, aux multinationales, aux banques et aux institutions financières.
Il est temps de changer de système industriel, politique et économique, pour protéger l’environnement, la société et les individus.
Et si les compagnies agroalimentaires pouvaient modifier les gènes de populations entières d’insectes, de plantes et d’animaux sauvages ? Et puisque le forçage génétique le permet, qu’est-ce que le secteur agroalimentaire fait de cette technologie ?
Dans son rapport Forcer l’agriculture, (maintenant disponible en anglais et en espagnol), ETC Group explique comment les géants et les startups du secteur agroalimentaire dissimulent leurs motivations purement lucratives derrière des projets prétendument humanitaires comme Target Malaria, de façon à développer des organismes issus du forçage génétique.
Lors de la quatrième session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (UNEA-4), qui se tiendra à Nairobi, Kenya, du 11 au 15 mars 2019, une proposition de résolution sur la gouvernance globale de la géo-ingénierie est mise à l’agenda par la Suisse, et soutenue par le Burkina Faso, les États Fédérés de Micronésie, le Mali, le Mexique et le Niger. Lire la suite…
Lors de la quatrième session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (UNEA-4), qui se tiendra à Nairobi, Kenya, du 11 au 15 mars 2019, une proposition de résolution sur la gouvernance globale de la géo-ingénierie* est mise à l’agenda par la Suisse, et soutenue par le Burkina Faso, les États Fédérés de Micronésie, le Mali, le Mexique et le Niger.
À l’appel de l’ONG ETC Group**, l’association Sciences Citoyennes vous demande d’exprimer une opposition ferme aux tentatives agressives de légitimer la géo-ingénierie comme réponse aux changements climatiques en interpellant le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy Lire la suite…
Le premier séminaire du projet européen TeRRIFICA s’est tenu à Bonn (Allemagne) les 4 et 5 février 2019. Huit organisations européennes ont commencé à travailler au renforcement des compétences à propos du changement climatique dans différentes régions européennes, dans le contexte de la Recherche et de l’Innovation Responsables (RRI). Le projet s’insère dans l’Agenda pour le Développement Durable 2030 des Nations Unies et ses Objectifs de Développement Durable, qui permet un vision globale partagée vers un développement durable.
The first meeting of the European project TeRRIFICA was held in Bonn (Germany) on the 4th and 5th February 2019
Eight European institutions start to work together to foster competence for climate change adaptation in different European regions with a specific focus on Responsible Research and Innovation
The project embeds the United Nations 2030 Agenda for Sustainable Development and its Sustainable Development Goals, a landmark achievement that provides a shared global vision towards sustainable development.
Comme tous les ans, ETC Group, ONG internationale présente sur 5 continents, propose une analyse aiguisée des enjeux scientifiques et techniques qui se dessinent pour 2019 et les années à suivre. Pour rappel, Sciences Citoyennes et ETC Group joignent régulièrement leurs efforts pour décrypter et analyser les enjeux autour de technologies émergentes (conférences, plaidoyers communs, événements internationaux tels que le Forum Social mondial ou le Forum Mondial Sciences et Démocratie…). Lire la suite…
Dans le cadre des mobilisations citoyennes en marge de la COP21 (21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques) en 2015, Sciences Citoyennes a décidé de s’emparer de la question de la géo-ingénierie. Depuis nous participons à l’acculturation sur ces techniques controversées. Lire la suite…
Après la condamnation de Monsanto cet été aux États-Unis, c’est maintenant en France que la justice permet une victoire contre le glyphosate.
Le tribunal administratif de Lyon a annulé, ce mardi 15 janvier dans une décision à effet immédiat, la mise sur le marché du Roundup Pro 360 de Monsanto, un herbicide à base de glyphosate commercialisé par Monsanto.
La justice avait été saisie en mai 2017 par le Comité de Recherche et d’Information Indépendantes Génétique (Criigen), à la suite de l’autorisation de mise sur le marché du Roundup Pro 360 accordée en mars 2017 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).
Les juges estiment que l’ANSES a commis une erreur d’appréciation en autorisant le produit. Se fondant sur l’expertise du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le tribunal a statué que le Roundup Pro 360 était « potentiellement cancérigène pour l’homme, suspecté d’être toxique pour la reproduction humaine et pour les organismes aquatiques« . L’ANSES en revanche conteste toute erreur d’appréciation.
La décision d’annuler l’autorisation du Roundup Pro 360 est une réaffirmation du principe de précaution et une victoire contre le glyphosate, mais se pose alors la question de l’application de la décision à d’autres produits à base de glyphosate.
Pour rappel, la Commission Européenne a renouvelé l’approbation du glyphosate en décembre 2017. En France, le plan gouvernemental prévoit la sortie totale de l’utilisation du glyphosate au 1erjuillet 2021. L’ANSES évalue actuellement l’ensemble des produits à base de glyphosate commercialisés en France et leurs alternatives.
Point de contact du réseau international et animateur du réseau francophone des Boutiques des Sciences, Sciences Citoyennes publie, aux Éditions Charles Léopold Mayer, un ouvrage décrivant l’histoire et le fonctionnement de ces dispositifs.
Quatrième de couverture :
« L’étude de relocalisation de la production électrique, d’une production alimentaire plus soutenable ou de dispositifs de circulation douce sont quelques-uns des sujets qui, bien que découlant de besoins exprimés par la population, sont souvent ignorés par la recherche scientifique. Pour répondre à ces besoins et servir d’interface entre la société civile et la recherche, les Boutiques des sciences ont été créées aux Pays-Bas, dans les années 1970. Elles fonctionnent aujourd’hui dans de nombreux pays et s’adressent à des citoyens organisés (associations, conseils de quartier, collectivités territoriales, etc.). Présentes en France à Lille, Grenoble, Lyon et Montpellier, comment ces Boutiques fonctionnent-elles ? Quelle est leur utilité ? Comment s’inscrivent-elles dans la dynamique de rapprochement entre sciences et société ?
De l’émergence d’une certaine forme de démocratie technique participative au développement de co-construction des connaissances, un mouvement convergent s’est opéré entre sciences et société dont les Boutiques des sciences sont devenues aujourd’hui un maillon essentiel. »
Prix : 11 € – Date de parution : 18 janvier 2019 – 200 pages – ISBN : 978-2-84377-214-6
Le dioxyde de titane est utilisé dans l’alimentation, sous sa forme nanométrique, pour donner un aspect brillant aux confiseries, glaçages de gâteau… Nom de code : E171. Cet additif est au cœur du feuilleton sanitaire de l’hiver, qui s’est terminé par la victoire de la mobilisation associative (voir communiqué de presse de Bruno Le Maire, ministère de l’Économie et des Finances, reproduit ci-dessous).Lire la suite…
Cette tribune co-signée par la commission démocratie d’Attac et l’association Sciences Citoyennes est également disponible sur le site de Mediapart.
Une convention de citoyens associée au RIC permettra aux électeurs de disposer d’une information solide et variée. C’est le « bien commun » qui en résultera. Le contenu et les modalités d’un RIC que sont son objet, le seuil de déclenchement et le seuil de succès ne sont pas des « détails », mais sont à étudier de près pour ne pas le vider discrètement de toute substance. Lire la suite…
Dans une tribune publiée dans Le Monde du 24 décembre, 22 organisations* interpellent le ministre Bruno Le Maire, pour qu’il rende effective au plus vite la suspension de l’additif alimentaire E171, composé de dioxyde de titane**. Malgré un engagement fort du gouvernement et des parlementaires, Bercy se livre à un blocage jugé inacceptable par les co-signataires, qui demandent l’application sans plus tarder de cette mesure importante de santé publique.
100 milliards, c’est l’argent public qui devrait être dédié à la recherche européenne pour les 6 prochaines années. La recherche, quelle recherche ? Excellence, compétitivité industrielle et innovation sont les maitres mot du futur programme, qui fait l’impasse sur l’engagement citoyen dans les choix et les recherches scientifiques et techniques et qui arriment les défis sociétaux à la compétitivité.
Le Parlement Européen a voté le 12 décembre en faveur de l’introduction du principe d’innovation dans les textes de loi… Les députés se sont laissés enfumés par un lobby plus efficace et offensif que jamais… Mais qu’est ce que ce principe ?
Concept apparemment innocent, le « principe d’innovation » a été inventé par certaines des industries les plus sales d’Europe. Ils l’ont soigneusement et stratégiquement inséré dans le système de l’UE, où il pourrait avoir un impact significatif sur l’élaboration de la nouvelle législation ou des politiques de l’UE, ainsi que sur celles en cours de révision. Lire la suite…
Cette année encore, Sciences Citoyennes fait appel à votre générosité pour agir ensemble en faveur d’une démocratisation de la science. L’engagement et la persévérance de nos équipes bénévoles et salariées, soutenues par vos soins, ont payé en 2018. Saviez-vous que, grâce à vous, nous célébrons :
Sciences Citoyennes est co-signataire de cette lettre ouverte aux parlementaires européens
Dear Member of the European Parliament,
on Wednesday 12 December, you will make a decisive vote on the proposal for a European Defence Fund to dedicate €13 billion for research and development projects in military technologies during the next multi-financial framework.
À l’initiative d’Attac et de la Fondation Copernic, syndicalistes, responsables associatifs et politiques, chercheur·es, universitaires ou artistes appellent à manifester pacifiquement dans la rue massivement le 8 décembre, journée de mobilisation internationale pour la justice climatique, en convergence avec la quatrième journée de mobilisation des gilets jaunes. Lire la suite…
Depuis quelques mois-années, les controverses et scandales sanitaires se suivent et se ressemblent, traduisant l’évolution de notre rapport à la Santé et une profonde mutation des politiques de Santé Publique. Diagnostics, chimiothérapies, implants, traitements… témoignent du développement de plus en plus envahissant d’une certaine Technologisation de la Santé, à laquelle est même aujourd’hui dédié un Institut de l’Inserm.
Derrière chaque controverse ou scandale, se distingue la même vision technologique et marchande de la santé qui structure aujourd’hui les nouvelles pratiques de l’Industrie de la Santé. Pour discuter de cette logique et de son impact sur notre santé, nous recevrons le lundi 17 décembre, dans les locaux de la FPH à Paris (38 rue Saint Sabin, 11e) à partir de 19h30, deux témoins privilégiés :
Le 8 décembre prochain se tiendra une marche mondiale pour le climat. Elle mobilisera partout dans le monde les citoyen.ne.s engagé.e.s pour la justice climatique et sociale. Ceux et celles-ci revendiqueront l’urgence à agir pour la planète et l’humanité. Cette urgence n’a rien de rhétorique puisqu’elle est confirmée et soulignée par le récent Rapport spécial du Giec.
L’association Sciences Citoyennes s’est intéressée depuis plusieurs années aux techniques de manipulation du climat à grande échelle, la géo-ingénierie, et a ainsi apporté sa contribution spécifique aux larges mobilisations du mouvement social et environnemental. Au cours de ces dernières années, les considérations autour de la géo-ingénierie ont sensiblement évolué. Dans le rapport publié en 2014 par le Giec, ces techniques faisaient leur apparition sous la forme d’un plan B laissant entrevoir une place pour les apprentis sorciers du climat. Si le récent rapport du Giec a écarté l’usage de techniques inquiétantes liées à la gestion du rayonnement solaire, il laisse néanmoins une place considérable aux « technologies à émissions négatives », un oxymore regroupant des techniques variées de captations du CO2 et présentes dans 4 scénarios sur 5 envisagés par les experts.
Le recours massif à des technologies à émissions négatives aurait des répercussions certaines et, à coup sûr, inégalitaires à différents endroits de la planète, que ce soit sur l’usage des sols, la production alimentaire ou la biodiversité. Le dernier rapport du Giec ne manque d’ailleurs pas de le souligner. Il est néanmoins primordial de se demander pourquoi ces solutions technologiques incertaines sont précisément celles envisagées dans les modèles climatiques, au détriment de solutions plus justes. Envisager la captation massive de CO2 revient ainsi à remettre à plus tard la question de la réduction rapide des émissions, dont la moitié est imputable aux 10% les plus riches de la population mondiale.
Mettre en avant des solutions relevant du bricolage technologique inégalitaire (et dont l’efficacité est très loin d’être acquise) plutôt qu’attaquer la cause du problème climatique (le recours massif aux énergies fossiles) représente un jeu dangereux dans un contexte mondial où apparaissent des dirigeants jouant les imprécateurs et faisant souvent fi des résultats scientifiques. Les doubles discours conférant à la perversion intellectuelle pour ne pas dire à la bêtise pure et simple pullulent.
Aussi, pour mieux comprendre les enjeux de la manipulation du climat à grande échelle, nous vous invitons à découvrir nos productions (fiches didactiques, bandes dessinées, articles, vidéos…) et en particulier la « fiche » relative aux technologies à émissions négatives (https://sciencescitoyennes.org/geo-ingenierie/).
Pour que les citoyennes et les citoyens aient leur mot à dire dans la prise de décision relevant des grandes orientations climatiques – mais pas seulement -, notre association promeut une procédure claire et codifiée : la Convention de Citoyens (https://sciencescitoyennes.org/convention-de-citoyens/).
Parce qu’il y a plus que jamais urgence à agir, Sciences Citoyennes participera aux mobilisations pour le climat du 8 décembre prochain et ce, malgré les tentatives d’intimidation gouvernementale. Nous invitons nos adhérent.e.s et sympathisant.e.s à en faire autant parce qu’il est plus que temps de sonner l’alarme climatique.
L’association Sciences Citoyennes, représentée par son président Kévin Jean, interviendra sur ce sujet au forum organisé en amont de la marche parisienne pour le climat, le samedi 8 décembre de 10h à 12h à la Bourse du Travail de Paris (3 rue Château d’Eau, 75010). Ce forum a été reporté suite à la fermeture de la Bourse du travail le 8 décembre pour des « raisons de sécurité ».
Ce communiqué est disponible au format PDF en cliquant ici.
Le 8 décembre, sonnons l’alarme climatique. Associations et syndicats s’engagent à rejoindre les mobilisations du 8 décembre et appellent à amplifier le réveil citoyen pour la justice sociale et écologique.
Depuis une trentaine d’années, la restauration scolaire a subi silencieusement une révolution en profondeur : les cantines locales ont progressivement cédé la place à des cuisines centrales « industrielles » pouvant élaborer des dizaines de milliers de repas quotidiens. Cette logique de centralisation a nécessité l’utilisation de nouveaux processus industriels faisant très largement appel au « Plastique »: aujourd’hui les repas de centaines de milliers d’enfants sont cuits 48 a à 72 heures dans des poches en plastique, conservés jusqu’à trois semaines dans ces poches, conditionnés et réchauffés dans des barquettes en plastique, puis servis dans des assiettes en plastique.
Or le plastique est un produit sournois: loin d’être inerte et inoffensif, il se dégrade et libère des dizaines de composés différents dont un très grand nombre sont toxiques. Lire la suite…
Le 8 décembre prochain se tiendra une marche mondiale pour le climat. Elle mobilisera autour du monde les défenseurs d’une justice climatique et sociale soucieux du devenir de la planète et de l’humanité mais aussi et surtout de l’urgence à agir. Une urgence qui n’a rien de rhétorique puisqu’elle est confirmée et soulignée par le récent Rapport spécial du GIEC.
L’association Sciences Citoyennes s’est intéressée depuis plusieurs années aux techniques de manipulation du climat à grande échelle, la géo-ingénierie et a ainsi apporté sa contribution spécifique aux larges mobilisations du mouvement social et environnemental rassemblé depuis 2015 sous l’étendard de la Coalition Climat 21. Au cours de ces dernières années, les considérations autour de la géo-ingénierie ont sensiblement évolué. Dans le rapport publié en 2014 par le GIEC, ces techniques faisaient leur apparition sous la forme d’un plan B laissant entrevoir une place pour les apprentis sorciers du climat. Si le récent rapport du GIEC a écarté l’usage de techniques inquiétantes liées à la gestion du rayonnement solaire, il laisse néanmoins une place considérable aux « technologies à émissions négatives », un oxymore regroupant des techniques variées de captations du CO2 et présentes dans 4 scénarios sur 5 envisagés par les experts.
Audition, le 13 novembre 2018, de Jacques TESTART, docteur ès sciences et directeur de recherche honoraire à l’INSERM et président d’honneur de Sciences Citoyennes, par la Délégation à la prospective et à l’évaluation des politiques publiques du CESE dans le cadre de la saisine : « Sciences et société : les conditions du dialogue »
3 questions posées :
Comment les résultats de la recherche scientifique peuvent-ils alimenter le débat public ?
Quels principes éthiques imposer au chercheur ou à la chercheuse intervenant dans le débat public ?
Comment les citoyennes et citoyens peuvent-ils s’emparer des controverses scientifiques ?
Par Bénédicte Jeannerod, directrice France d’Human Rights Watch , Anne-Sophie Simpere , coordinatrice en France de la Campagne Stop Killer Robots , François Warlop, ingénieur, administrateur de Sciences Citoyennes, membre de la campagne internationale Stop Killer Robots et Tony Fortin, chargé d’études à l’Observatoire des Armements.
Alors que mercredi se tient à Genève la réunion annuelle de la Convention sur certaines armes classiques (CCAC), la France ne peut que négocier un traité pour interdire ces machines. Lire la suite…
L’idée de Maison des Lanceurs d’Alerte (MLA) remonte à une dizaine d’années suite à l’organisation par Sciences Citoyennes de campagnes de mobilisation pour soutenir les lanceurs d’alerte Pierre Meneton (sel dans l’alimentation), Véronique Lapides (écoles construites sur un sol pollué) et Christian Vélot (risques liés aux OGM). Lire la suite…
Pour la première fois dans le monde, une Maison des Lanceurs d’Alerte (MLA) est créée, sous l’égide d’un collectif de 17 associations et syndicats (voir liste ci-dessous*).
Pour la société et la démocratie, les lanceurs d’alerte ont joué – et jouent – un rôle clé, en signalant ou révélant des faits qui portent atteinte à l’intérêt général, aux biens communs.
Les lanceurs d’alerte permettent la détection, la prévention et la révélation de failles et dysfonctionnements dans nos États, nos économies, nos systèmes financiers et sanitaires et contribuent ainsi à une meilleure gouvernance citoyenne. Alors qu’ils jouent un rôle essentiel dans la prévention de tragédies ou la préservation de nos vies, ils sont trop souvent licenciés, poursuivis, arrêtés, menacés ou même tués.
La MLA, en les accompagnant, permettra de faciliterl’alerte et son traitement, tout en protégeant les personnes.
Les armes entièrement autonomes ou robots tueurs sont des systèmes qui, une fois activés, peuvent choisir et attaquer une cible sans contrôle humain. Si des systèmes entièrement autonomes n’ont pas encore été développés, compte tenu des avancées de la robotique et de l’intelligence artificielle, ils pourraient apparaître d’ici quelques années.
Le forçage génétique est une nouvelle technologie qui permet de modifier génétiquement des populations entières. Tous les êtres vivants sont concernés, insectes, plantes, animaux…. Cette technologie invasive constitue une tentative délibérée pour créer de nouvelles formes de pollution génétique : extinction d’espèces entières, mise en danger des formes d’agriculture et de nourriture durables et équitables.
L’Europe est en train de décider de la manière dont seront protégés, à l’avenir, les lanceurs d’alerte dans l’Union Européenne. Concrètement, un projet de directive est actuellement débattu au Parlement Européen, puis sera négocié entre le Parlement et le Conseil Européen (les chefs d’État).
Sciences Citoyennes plaide depuis sa création pour la liberté d’expression et de débat dans le monde scientifique, ce qui se traduit, entre autres, par les démarches de création d’une Maison des Lanceurs d’Alerte (MLA) et le soutien au projet de Maison des médias libres à Paris.
Un collectif formé notamment d’intellectuels et d’artistes publie une tribune (reproduite ci-dessous) au Monde pour la création de ce lieu, dans le cadre du concours Réinventer Paris 2. La MLA figure comme partenaire du projet. Lire la suite…
Pour sa 14e édition, le festival de projections-débats sur des controverses sciences et sociétés, Sciences en Bobines, organisé par Sciences Citoyennes et plusieurs dizaines d’organisations partenaires, se tiendra du 1er au 30 octobre 2018 en France et au Québec.
Au programme, une trentaine de sessions au cours desquelles seront projetés des films abordant le climat et la géo-ingénierie, les lanceurs d’alerte, l’environnement, les déchets, l’agroécologie et plus généralement les alternatives au productivisme forcené, la post-vérité, l’arme nucléaire, l’immortalité, la biologie synthétique et la procréation médicalement assistée (PMA) ou encore la surveillance de masse.Lire la suite…
Comment rester sous le seuil des 1,5°C de réchauffement ? Le dernier rapport du Giec préconise de retirer du carbone de l’atmosphère et envisage le déploiement de technologies dites « à émissions négatives ». En clair : nous pouvons continuer à émettre du CO2, les technologies de demain règleront le problème. Or, la concrétisation de ces technologies est plus qu’hypothétique, et leurs effets pourraient être dangereux pour les générations futures, explique Kévin Jean, de l’association Sciences Citoyennes dans cette tribune.
Sciences Citoyennes s’associe aux mobilisations « +Plus qu’une marche pour le climat » du 13 octobre 2018. Elles font suite à celles du 8 septembre. Nous invitons nos adhérent.e.s et sympathisant.e.s à participer aux initiatives et rassemblements prévus partout en France. #ilestencoretemps #unispourleclimat
Dans un Manifeste ayant reçu un grand appui et qui a été diffusé aujourd’hui, 23 organisations internationales, 6 récipiendaires du prix Nobel alternatif et 87 organisations nationales provenant de 5 continents ont appelé à un arrêt des tests et à la prise en compte des effets politiques de la géo-ingénierie climatique. Parmi les signataires figurent notamment des mouvements issus des peuples autochtones, des agriculteurs ainsi que des réseaux se consacrant à la justice climatique et à la protection de l’environnement.
Vous trouverez dans le catalogue ci-dessous, l’offre des formations que Sciences Citoyennes est susceptible de dispenser sur demande. Le public visé et les modalités entourant vos attentes déterminera le caractère payant ou gratuit des formations. N’hésitez donc pas à nous contacter pour toutes demandes, nous serons heureux de répondre à vos besoins.
Les procédures participatives
: des outils au service des associations ?
Volume horaire : 4 x 3h30 = 14h
Contextualisation : Alors que les consultations et les procédures dites participatives ou citoyennes se sont multipliées au cours des quarante dernières années, certaines associations se montrent aujourd’hui méfiantes – pour ne pas dire défiantes – à leur égard. Plusieurs raisons à cela : le fait que ces procédures ne soient souvent pas les parangons de vertu qu’elles prétendent être, qu’elles soient rarement suivies d’effets mais aussi qu’elles privent les associations d’une partie de leurs prérogatives (expertise, plaidoyer…). Pourtant il existe des procédures, comme les Conventions de Citoyens par exemple, qui, parce qu’elles sont codifiées, qu’elles entendent réellement mettre les citoyens au centre des débats, parce qu’elles confèrent au mouvement associatif un statut d’expert dans les débats contradictoires, pourraient changer cet état de fait. Encore faudrait-il que les associations en connaissent l’existence et s’en emparent.
Intention pédagogique : Montrer que certaines procédures participatives ou consultations citoyennes peuvent être des outils au service du milieu associatif dès lors que les mécanismes et la place de chacun des acteurs impliqués sont connus.
Compétences travaillées : Analyse comparée, argumentation, mise en débat
Formateur : Coordination des intervenants par Jacques Testart, président d’honneur de l’association Sciences Citoyennes
Modalités pédagogiques :
– interventions d’acteurs académiques ou non : juristes, sociologues, politologues, associatifs, spécialistes ou praticiens du débat public et des procédures participatives, etc.
– études de cas ;
– ateliers-débats
Validation : Évaluation des connaissances acquises à partir de l’analyse d’un cas virtuel
Contenu :
– panorama historique des procédures participatives en France et en Europe ;
– avantages et limites des procédures participatives et du débat public ;
– étude d’un cas emblématique ;
– la Convention de Citoyens : pour une expertise reconnue des associations
Concepts abordés : Démocratie participative, expertise, citoyenneté, tirage au sort, décision publique, conférences de citoyens
Histoire et actualité des lanceurs d’alerte
Volume horaire : 3 x 3h30 = 10h30
Contextualisation : À la fin des années 1990, Francis Chateauraynaud et Didier Thorny inventaient le terme Lanceur d’alerte et l’associaient à une personne effectuant un signalement relatif à un risque ou une menace pour la santé, l’environnement ou de manière générale la société. En parallèle, le terme anglo-saxon Whistleblower était utilisé pour caractériser des personnes signalant des crimes et des délits. Progressivement, en même temps que les lois et la perception par la société évoluaient, ces deux notions ont fusionné et le terme lanceur d’alerte est maintenant considéré comme une traduction du terme whistleblower. Après le vote d’un patchwork de lois en France de 2007 à 2016, un véritable labyrinthe juridique a été mis en place. Pour y remédier, la loi Sapin 2 du 9 décembre 2016 a proposé enfin une approche globale. Mais quelques mois auparavant était votée une directive sur le secret des affaires.
Que retenir de ces signaux contradictoires ?
Quelles sont les réelles avancées au niveau du droit d’alerte et quels risques demeurent pour le lanceur d’alerte ?
Qu’en est-il des associations et autres personnes morales ?
Intention pédagogique : Informer des droits et obligations des lanceurs d’alerte en France et en Europe en fonction de son statut et du type d’alerte lancée. Informer de l’actualité législative et réglementaire et des perspectives à court terme. Proposer un panorama des acteurs institutionnels et de la société civile actifs sur la question des lanceurs d’alerte et des alertes, et de leur interconnexion ; place du lanceur d’alerte dans ce paysage.
Compétences travaillées : Acquérir les bases de droit élémentaire nécessaires à l’action (droit administratif, droit pénal et droit européen), connaître les rôles et prérogatives des acteurs et la manière d’interagir avec eux.
Formateur : Glen Millot, chargé de la campagne lanceurs d’alerte de l’association Sciences Citoyennes.
Modalités pédagogiques :
– éléments théoriques et études de cas pratiques ;
– jeu de rôle sur le parcours d’un lanceur d’alerte.
Validation : Sans vérification des acquisitions, attestation fournie en fonction de la présence
Contenu :
– éléments historiques et actualités relatifs aux lanceurs d’alerte. Lanceurs d’alerte et whistleblowers ; évolution et fusion de la notion ; jalons politiques ;
– éléments de droit relatifs aux lanceurs d’alerte. Historique du droit d’alerte en France, état du droit actuel et éléments de jurisprudence. La situation en Europe et dans le monde ;
– études de cas pratiques et parcours d’un lanceur d’alerte. Quelques cas emblématiques, leur issue et leurs conséquences. Conseils pour le lancement d’alerte à travers un jeu de rôle où les participants se mettent dans la peau d’un lanceur d’alerte.
Les associations, actrices de nouveaux modes de production de savoir scientifique
Volume horaire : 4 x 3h30 = 14h
Contextualisation : Au cours des trois dernières décennies, de nouvelles évolutions remettent en cause l’hypothèse selon laquelle la science et son pilotage doivent se décider dans un cercle réservé aux chercheurs, décideurs politiques et industriels. Ces années ont vu un renforcement considérable de la capacité des acteurs de la société civile, non seulement à contester mais aussi à produire les savoirs et les innovations contribuant au bien-être de nos sociétés. Ces nouvelles approches rappellent que notre société d’abord qualifiée « d’économie de la connaissance » devient une « société de la connaissance » dans laquelle les différents acteurs perçoivent le savoir non seulement comme un produit mais aussi comme un processus et un bien commun. La montée de l’expertise associative du local au global (jusqu’à la participation d’Organisations Non Gouvernementales dans des négociations internationales), la mobilisation d’usagers (patients, consommateurs, etc.) pour coproduire les savoirs qui les concernent, et l’émergence de mouvements de création coopérative de pair à pair (logiciels libres, semences paysannes, naturalistes amateurs, etc.) en sont des témoins.
Intention pédagogique : Interroger la diversité des savoirs, en rendant visible l’expertise associative, les nouveaux modes de production de connaissance par la société civile, tout en donnant des clefs d’appropriation et des exemples de ces nouvelles modalités.
Compétences travaillées : Analyse des processus de production de connaissance, conception de modèles alternatifs.
Formateur : Cyril Fiorini, doctorant au CNAM, en thèse sur la recherche participative, ancien salarié de Sciences Citoyennes, Aude Lapprand, docteure, déléguée générale de l’association Sciences Citoyennes.
Modalités pédagogiques :
– interventions d’acteurs chercheurs et non chercheurs ;
– mise en perspective historique et politique ;
– mise en situation par la recherche de problématiques scientifiques propres.
Validation : Évaluation de l’intérêt porté au sujet par les pistes élaborées collectivement.
Contenu :
– l’expertise associative ;
– les modes de production citoyenne des connaissances ;
– organisation et moyens financiers ;
– les tiers-lieux.
Concepts abordés : Le savoir-pouvoir, construction sociale des sciences, démocratie participative, épistémologie politique
Les manipulations du vivant
Volume horaire : 2 x 3h30 = 7h
Contextualisation : Après la transgénèse, les techniques de manipulation du génome se succèdent à une vitesse spectaculaire, avec des noms plus barbares les unes que les autres (mutagenèse dirigée, nucléases dirigées à doigt de zinc, méganucléases, TALEN, CRISPR/Cas9, etc.). Les domaines d’application potentiels sont multiples et concernent aussi bien les végétaux que les animaux et les microorganismes. Certaines de ces techniques peuvent être utilisées directement sur les embryons animaux afin d’obtenir beaucoup plus facilement des animaux génétiquement modifiés. Ces techniques, pour lesquelles nous n’avons aucun recul, sont l’objet de tous les fantasmes et de toutes les promesses, que ce soit dans le domaine agricole avec la prétendue amélioration des plantes, ou dans le domaine médical pour résoudre les maladies génétiques contre lesquelles on attend encore que se réalisent concrètement les “miracles” de la thérapie génique vantés depuis 30 ans. L’industrie agro-alimentaire et semencière veut exonérer les produits de ces nouvelles techniques de la législation OGM, en considérant les plantes qui en seront issues comme conventionnelles. Les « experts », tant français qu’européens, tentent de justifier « scientifiquement » cette opération, au prétexte que ces techniques seraient plus précises que la transgenèse ou la technique de mutagenèse aléatoire avec laquelle on fabrique également des OGM agricoles, notamment tolérant aux herbicides (essentiellement colzas et tournesols), mais qui échappent à la législation européenne au prétexte qu’ils ne sont pas transgéniques (OGM cachés).
Intention pédagogique :
– démêler le vrai du faux et mieux appréhender les techniques elles-mêmes, leur évolution, leur mode opératoire, leur prétendue précision, leurs usages réels ou fantasmés ;
– poser les questions démocratiques et éthiques que leur utilisation et leur diffusion soulèvent.
Compétences travaillées : Acquérir les connaissances de bases sur les nouvelles techniques de manipulation du vivant (OGM cachés) et leurs champs d’applications, mise en débat.
Formateur : Jacques Testart, biologiste et président d’honneur de l’association Sciences Citoyennes, Christian Vélot, Docteur en biologie spécialisé en génétique moléculaire, Président du Conseil scientifique du CRIIGEN, Catherine Bourgain, généticienne, chargée de recherche Inserm.
Modalités pédagogiques : Interventions de scientifiques spécialistes, éléments théoriques, mise en perspective. Validation : Sans vérification des acquisitions, attestation fournie en fonction de la présence.
Contenu :
– les nouvelles techniques de manipulation du vivants (OGM cachés) ;
– les usages et le déploiement de ces techniques et les questions éthiques et démocratiques soulevées.
Concepts abordés : Démocratisation de la science, politique de recherche, déontologie de la recherche, expertise.
Les enjeux de la géo-ingénierie
Volume horaire : 3 x 3h30 = 10h30
Contextualisation : Des disciplines scientifiques et techniques émergentes telles que la géo-ingénierie, largement financées par des multinationales privées mais aussi, et de plus en plus, par les États, visent à contrôler le climat planétaire afin de pallier les effets des dérèglements climatiques. Or, cette fuite en avant technologique n’est pas sans danger. Les risques qui y sont associés sont mal compris par les scientifiques eux-mêmes et les mécanismes de réglementation et de surveillance existant sont inadaptés. La géo-ingénierie, aujourd’hui considérée comme un plan B, pourrait se présenter comme la seule approche possible en situation d’état d’urgence climatique (réchauffement global de plus de 2°C) avec des répercussions sur l’humanité et la biosphère totalement non maîtrisées. Le déploiement de cette technologie pose de nombreuses questions qui relèvent à la fois du rapport au progrès, de la géopolitique et de la diplomatie internationale (qui aura la main sur le thermostat ?) et du principe de précaution (quelles conséquences auraient des expérimentations ?). Cette session permettra, grâce à l’intervention d’experts, d’alimenter le public avec les informations les plus récentes quant au développement de ces recherches.
Intention pédagogique :
– informer sur cette discipline techno-scientifique émergente ;
– développer une analyse critique ;
– s’interroger sur les dérives possibles et sur l’impact sur l’environnement et sur nos vie.
Compétences travaillées : Acquérir les connaissances de bases sur les techniques de manipulation du climat, mise en débat.
Formateur : Dominique Cellier, chercheur, Président de Sciences Citoyennes, Kévin Jean, chercheur, maître de conférence au CNAM.
Modalités pédagogiques : Interventions de scientifiques spécialistes, éléments théoriques, mise en perspective.
Validation : Sans vérification des acquisitions, attestation fournie en fonction de la présence.
Contenu :
– les disciplines techno-scientifiques émergentes ;
– quels-sont les modèles de développement et les modèles économiques qui les sous-tendent ?
– quels sont leurs impacts ?
Concepts abordés : Démocratisation de la science, politique de recherche, déontologie de la recherche, expertise.
Analyse des politiques de recherche françaises et européennes
Volume horaire : 2 x 3h30 = 7h00
Contextualisation : En France, comme en Europe, les débats autour des politiques de recherche se limitent généralement à des questions d’attractivité, de compétition, de brevets et de puissance économique ou militaire. De grandes options technologiques désignées comme les plus prometteuses (ex. industrialisation de l’agriculture, utilisation de l’énergie nucléaire) sont privilégiées par les gouvernants sur les conseils des scientifiques et reçoivent la majorité des fonds publics et privés destinés à la recherche et au développement. Or, ces choix ne peuvent plus reposer sur la seule base de la seule expertise technique. Ils doivent intégrer divers avis, savoirs professionnels, traditionnels, locaux, empiriques et se situer dans le champ démocratique. Sciences Citoyennes plaide pour une intervention accrue de la société civile en tant que véritable partie prenante. La gouvernance délibérative, qui intègre par exemple les Conventions de Citoyens (CdC), réoriente le débat sur les politiques de recherche vers la sphère publique. Elle impose une nécessaire transparence sur les processus de décision. Alors que l’Union européenne pourrait engager 120 milliards d’euros dans les politiques de recherche et d’innovation pour les 7 années à venir, Sciences Citoyennes aura pour mission de mener le plaidoyer pour la démocratisation de la recherche européenne. Le prochain Programme Cadre (FP9) est donc l’occasion d’engager politiquement les citoyens afin de définir et orienter les futures missions de recherche. L’actualité politique européenne et les nombreuses actions prévues dans ce cadre par l’association impliquent la formation des candidats à ce sujet complexe.
Intention pédagogique :
– comprendre les enjeux des politiques de recherche françaises et européennes ;
– fournir une analyse critique des processus de décision.
Compétences travaillées : Analyse comparée, mise en débat.
Formateur : (Sous réserve) Rémi Barré, professeur des Universités, Ingénieur Civil des Mines, responsable au CNAM des enseignements concernant les politiques de la science et de la technologie. Il est également directeur de la Prospective à l’INRA et membre du conseil scientifique de l’ADEME, Aude Lapprand, Déléguée générale, Sciences Citoyennes.
Modalités pédagogiques : Interventions de scientifiques spécialistes, mise en perspective.
Validation : Sans vérification des acquisitions, attestation fournie en fonction de la présence.
Contenu :
– l’analyse des politiques de recherche et d’innovation menées en France ;
– les enjeux du futur programme cadre européen (FP9) et l’engagement des citoyens pour la programmation de la recherche.
Concepts abordés : Politique de recherche
La responsabilité en recherche scientifique
Volume horaire : 3 x 3h30 = 10h30
Contextualisation : Les responsabilités des institutions finançant, produisant et communiquant la recherche sont ici pointées du doigt. Les jeux d’influences dictés par la place croissante des intérêts privés dans les choix scientifiques et techniques impactent à la fois les connaissances produites et les savoirs jugés non pertinents (et donc non produits) par le système de recherche. Les concepts tels que l' »excellence scientifique » sont mis en avant pour justifier d’un mode de production et d’évaluation de la recherche. Il est vrai que la pratique du métier de chercheur est largement façonnée par ces contraintes et obligations réelles. Néanmoins, les raisons et les modalités de l’encadrement des pratiques, ainsi que les positionnements des chercheurs dans la sphère politique ou industrielle, influent directement sur la responsabilité et sur le rôle social du chercheur. Il s’ensuit des évolutions importantes pour le métier de chercheur (liberté et déontologie menacées par la compétition) comme pour la société (innovations imposées, non prise en compte des besoins citoyens). Par exemple, la fraude scientifique n’est plus exceptionnelle puisque la recherche est gérée comme une entreprise, avec des exigences de rentabilité. Malgré cette révolution qui met l’appareil de connaissance au service de l’économie, la gestion de l’outil scientifique échappe toujours à la démocratie. Il devient donc urgent de définir des outils pour décider des grandes orientations en amont (on ne peut pas chercher partout) et de la régulation des innovations en aval (le bien commun comme repère). La production scientifique doit donc privilégier des contres-modèles fondés sur de nouveaux systhèmes de valeur pour que soit menée une recherche scientifique responsable avant tout dans l’intérêt du bien commum.
Intention pédagogique :
– interroger le rôle du chercheur ;
– interroger la recherche scientifique faite et non faite ;
– étudier les contres-modèles existants et à mettre en œuvre.
Compétences travaillées : Analyse des processus de production de connaissances par les chercheurs, mise en débat.
Formateur : (à définir)
Modalités pédagogiques : Interventions de scientifiques spécialistes, étude d’alternatives, mise en perspective.
Validation : Sans vérification des acquisitions, attestation fournie en fonction de la présence et évaluation de l’intérêt porté au sujet par les pistes de contres-modèles élaborées collectivement.
Contenu :
– la pratique du métier de chercheur et ses obligations déontologiques ;
– la déresponsabilisation du chercheur dans le système d’organisation actuel de la recherche ;
– les moyens de parvenir à une recherche responsable en faveur d’une société durable et de l’intérêt général.
Concepts abordés : Démocratisation de la science, déontologie de la recherche, intérêt général, responsabilité.
L’été est déjà loin et cela fait donc un certain temps qu’une équipe de Sciences Citoyennes composée d’adhérent.e.s et de salarié.e.s est revenue de l’Université d’été rebelle et solidaire des mouvements sociaux et citoyens qui s’est tenue à Grenoble à la fin du mois d’août. Malgré tout, il n’est pas trop tard pour en faire le bilan et de le partager avec l’ensemble des adhérent.e.s et sympathisant.e.s de l’association, d’autant plus qu’il est particulièrement positif !
La recherche participative est un type de participation citoyenne à la recherche, où des membres d’une organisation de la société civile (association, ONG, groupe d’habitants ou de professionnels, etc. ) s’associent avec des chercheurs académiques pour construire et mener ensemble un projet de recherche. L’objectif dans ce type de partenariat est de produire des connaissances qui, à la fois, constituent un réel intérêt scientifique pour le chercheur et répondent également aux besoins du partenaire associatif.
Le soutien de Sciences Citoyennes à ce type de recherche vient de sa volonté d’accroitre les capacités de recherche et d’expertise de la société civile, des forces associatives, syndicales et citoyennes. L’objectif est d’appuyer la constitution d’un tiers secteur scientifique* qui réponde aux besoins sociaux et écologiques croissants et négligés par les orientations scientifiques dominantes, qu’elles soient le fait de l’État ou de l’industrie privée.
Alors que le Comité consultatif national d’éthique doit rendre ce mardi son avis sur les éléments de la prochaine loi de bioéthique (procréation, fin de vie…), les chercheurs Catherine Bourgain et Jacques Testart contestent la façon dont la consultation citoyenne a été menée.
La Convention de Citoyens est une procédure de participation qui combine une formation préalable (où les citoyens étudient), une intervention active (où les citoyens interrogent) et un positionnement collectif (où les citoyens rendent un avis). Tout sujet d’intérêt général, sans limitation du champ géographique, est susceptible de faire l’objet d’une convention de citoyens dès lors que les connaissances en la matière ont acquis un certain niveau de maturation.
Le 15 septembre marquera la date anniversaire des 10 ans de la chute de la banque d’affaire Lehman Brothers, point d’orgue de la crise financière. Une journée internationale d’action est organisée par la coalition européenne « Change Finance » regroupant plus de 60 organisations qui appellent à prendre le contrôle sur la finance.
Ce jour là, nous ciblerons les plus grandes banques privées et les institutions publiques qui continuent à financer des industries toxiques et à pratiquer l’évasion fiscale. Pour dévoiler leur vrai visage, nous redécorerons à notre manière leurs vitrine en affichant leurs principaux méfaits accompagnés du slogan #PasAvecNotreArgent !
Un lobby ouvre une porte, un ministre la claque ! La démission de Nicolas Hulot a remis en lumière le rôle des lobbys du secteur privé qui mènent un travail aussi discret qu’acharné pour que les politiques publiques épousent les intérêts de telle ou telle entreprise, profession ou corporation. Ce débat revient régulièrement dans l’actualité et, comme à chaque fois, une partie de la classe politique feint de découvrir leur influence et leur régulation inadéquate. La loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique – dite Sapin 2 – de 2016 devait commencer à changer la donne. Lire la suite…
10 ans après la dernière crise financière internationale, «les promesses de régulation du secteur financier sont restées lettre morte» dénoncent de nombreux intellectuels et responsables associatifs. Ils appellent à se mobiliser et à manifester, du 8 au 15 septembre 2018, avec des mouvements sociaux et citoyens à travers le monde.
La journée mondiale Dans nos rues pour le climat se tiendra le 8 septembre 2018. Cette journée, en amont du Global Climate Action Summit de San Francisco, des milliers de rassemblements auront lieu partout dans le monde et en France. Sciences Citoyennes s’y associe pour faire passer un message simple à nos élu.e.s, nos institutions : assez de tergiversations, assez de retards ! Nous marquerons notre engagement à faire campagne pour construire un monde libéré des combustibles fossiles. “Pas un Euro de Plus” pour l’industrie fossile, réinvestissons dans un modèle énergétique sobre, décentralisé et renouvelable, tenons l’industrie fossile responsable pour les destructions qu’elle cause.
Sciences Citoyennes a décidé cette année d’être partie prenante de l’Université d’été solidaire et rebelle des mouvements sociaux et citoyens. Dans le prolongement de nombreuses initiatives citoyennes Lire la suite…
N’y aura-t-il personne, pas même une association, dans cet établissement « prestigieux » qu’est le Muséum, pour souligner le fait qu’au moment où une énième Grande Messe « pour sauvegarder la biodiversité » réunit quelques importants personnages sous nos ors, le même gouvernement s’apprête à autoriser la destruction de la forêt guyanaise par les orpailleurs (d’Etat cette fois, après les « Brésiliens clandestins »), après avoir autorisé le pollueur Total à importer des tonnes d’huile de palme pour faire des « biocarburants », renoncé à interdire les OGMs, les pesticides et perturbateurs endocriniens, etc. sur notre territoire ? Personne pour faire la liste des actions permanentes de cet Etat contre la biodiversité tout en tenant cette langue de bois « écologiste » ridicule ? Il est vrai que les chercheurs ont d’autres chats à fouetter : ne pas nuire à leur carrière en crachant dans la soupe (même si celle-ci est très claire), faire la chasse aux crédits pour pouvoir survivre, continuer à faire de la « recherche » (autorisée d’en haut), obtenir des ATMs, des postes, des ATERs, des post-docs. Et que cet établissement a pendant des décennies fait appel, entre autres, à ce même Total pour financer ses « grandes expéditions » pour lequel l’Etat et le Muséum ont toujours été très chiches en financements hors salaires.
Enfin une bonne nouvelle pour les acteurs de la recherche participative sur le territoire français ! Après la disparition de plusieurs dispositifs (programme REPERE, programmes régionaux PICRI, ASOSC, Chercheurs-citoyens), Sciences Citoyennes a permis la mise en mouvement d’une communauté de bailleurs de la recherche participative, dans la droite ligne de son soutien historique à ce type de recherche et dans la continuité des premières rencontres de bailleurs en 2013. Suite à un travail mené depuis 2016 avec la direction Recherche de l’ADEME, en collaboration avec un comité de suivi mixte (chercheurs et acteurs associatifs) Lire la suite…
Les inconditionnels de la manipulation génétique, en érection permanente depuis la découverte de Crispr-Cas9 en tant qu’outil, commencent à ramollir du gland en découvrant que le vivant est un peu plus complexe que ce qu’ils avaient imaginé.
Prétendre faire des miracles thérapeutiques avec une technique qui nécessite d’être utilisée sur des cellules dépourvues de leurs garde-fou anti-cancers (et notamment P53), c’est un petit peu comme prétendre résoudre la faim dans le monde avec une technologie qui nécessite que les paysans renoncent à leurs semences et cultures vivrières…
Le Conseil d’Administration de Sciences Citoyennes a fait le choix au printemps 2018 de rejoindre la coalition « Ban Killer Robots » contre le développement des robots autonomes, dans l’armement notamment. Avec l’essor fulgurant de l’Intelligence Artificielle, les moyens de recherche mis à disposition par les Etats, Agences, Industries sont démesurés, et attirent nombre de chercheurs. Les projets de recherche laissent imaginer des perspectives dignes des meilleurs scénarios d’anticipation, pour le meilleur… et pour le pire. Parmi ces perspectives ouvertes, les travaux sur les robots autonomes laissent particulièrement sceptiques, et interrogent sur la responsabilité des équipes engagées, sur leur capacité à anticiper les dérives dans le domaine militaire. C’est dans ce contexte libéral et frénétique que la coalition internationale a vu le jour en 2013. Le développement exponentiel de ces robots et machines pose un nombre important de problèmes légaux, éthiques, géopolitiques, techniques… et ne peut qu’accentuer les fortes tensions internationales. Certains pays ‘militaristes’ soutiennent un effort de recherche inédit pour développer un arsenal d’armes autonomes. Donner la possibilité à une machine de décider qui a droit de vie ou de mort sur le terrain ne nous semble pas acceptable. La coalition réclame d’instaurer un Traité International pour réguler et légiférer sur cette voie irresponsable et mortifère. Les grandes sociétés informatiques sont aussi encouragées à s’engager publiquement contre ces armes autonomes.
Sciences Citoyennes participe également à l’appel de l’ENAAT (réseau européen contre le commerce des armes) puisque l’Union Européenne devait voter jeudi 28 juin un budget sans précédent de 13 milliards d’euros pour la recherche militaire en Intelligence Artificielle. Voir communiqué joint.
Sciences Citoyennes est à ce jour la seule ONG française, mais invite ses partenaires à nous rejoindre!
38 organisations (associations et syndicats) et 10 sociétés de journalistes déposent une contribution au conseil constitutionnel (sous forme d’une « porte étroite ») pour s’associer aux recours déposés par les parlementaires contre la loi sur le secret des affaires. En effet, cette loi, en faisant du secret la règle et des libertés des exceptions inverse nos principes républicains. Lire la suite…
Communiqué de la coalition Stop Secrets des Affaires
Le jeudi 21 juin la proposition de loi Gauvain sur le secret des affaires a été adoptée par le Sénat.
Malgré les alertes lancées depuis près de 3 mois par une coalition rassemblant 52 organisations (syndicats et ONG) et l’essentiel des Sociétés de Journalistes, malgré la pétition signée par plus de 560 000 personnes, Raphael Gauvain et Emmanuel Macron ont refusé de modifier la proposition de loi. Lire la suite…
Lettre ouverte de la coalition Stop Secrets des Affaires
Nous en sommes persuadés. Comme nous, vous considérez la liberté d’informer comme un pilier de la démocratie. Comme nous, vous êtes favorable à l’équilibre des pouvoirs et à l’intérêt général.
Pendant des mois, nous avons défendu ces valeurs – dont vous êtes l’un des garants – pour amender la loi sur le secret des affaires, votre loi, portée par le député Raphaël Gauvain (LREM), ancien avocat d’affaires. Ce texte sera définitivement voté le 14 juin 2018 par l’Assemblée nationale. Lire la suite…
L’espèce humaine fait aujourd’hui peser un grand risque sur sa propre survie. Pourquoi nos connaissances scientifiques ne nous aident-elles pas à redresser la barre ?
Réaction d’une coalition d’organisations de la société civile à la proposition de la commission européenne pour le programme FP9.
Merci de nous faire savoir si vous souhaitez que votre organisation soit signataire.
Dans sa proposition pour le futur neuvième programme-cadre Recherche & Innovation (R&I) appelé Horizon Europe, la Commission Européenne suggère d’inclure la « compétitivité industrielle » dans les objectifs et dans le nom du deuxième futur pilier « challenge global ». Ce serait une profonde erreur.
Ce jeudi 24 mai aura lieu la Commission Mixte Paritaire sur la proposition de loi sur le secret des affaires portée par le député Raphaël Gauvain pour transposer en France la directive européenne.
Une coalition de 52 organisations et 23 SDJ a saisi Emmanuel Macron le 16 avril dernier, considérant que cette proposition de loi remettait en cause nos principes républicains et portant une exigence : préciser que le secret des affaires s’applique aux seuls acteurs économiques concurrentiels. La pétition reprenant cette demande a été signée par plus de 550 000 citoyennes et citoyens puis déposée à l’Élysée. Après le déploiement spectaculaire d’une banderole géante devant l’Assemblée Nationale le 15 mai dernier, les cabinets de l’Elysée et Matignon ont enfin reçu la coalition le 18 mai.
La coalition a présenté ses amendements et demandes prioritaires en vue de la Commission Mixte Paritaire et notamment:
Précision du champ d’application du secret des affaires, pour le circonscrire aux seuls acteurs économiques concurrentiels et inversion de la charge de la preuve en cas de poursuites
Préservation des acquis de la loi Sapin 2 en matière de protection des lanceurs d’alerte
Garantie pour les représentant.e.s du personnel de pouvoir continuer à diffuser les informations obtenues dans le cadre de leur mandat aux salarié.e.s
Protection de la mobilité des salarié.e.s en intégrant dans la loi l’encadrement des clauses de non concurrence, actuellement seulement régies par la jurisprudence de la cour de cassation
Impossibilité de poursuivre des organes de presse devant les tribunaux de commerce
Mise en place d’amendes dissuasives en cas de procédures abusives dites « procédures bâillon » par les employeurs
Conciliation de la loi sur le devoir de vigilance des multinationales et de la loi sur le secret d’affaires
Ce mardi 15 mai à 7h30 une centaine de militant·e·s et de personnalités ont déployé une banderole géante devant l’assemblée nationale pour interpeller Emmanuel Macron et les parlementaires sur la proposition de loi Secret des affaires.
Etaient notamment présent·e·s les personnalités et organisations suivantes : Edwy Plenel, Laurent Joffrin, Edouard Perrin, la CGT, Attac, Pollinis, Foodwatch, Greenpeace, Sherpa, Le Mouvement, les syndicats de journalistes (SNJ et SNJ-CGT), Sciences citoyennes, Informer n’est pas un délit, le Syndicat de la Magistrature…
La proposition de loi instituant le secret des affaires sera soumise le 24 mai à la Commission Mixte Paritaire. Elle est dénoncée par 53 organisations (syndicats et associations) et 23 sociétés de journalistes qui ont interpellé Emmanuel Macron le 16 avril dernier[1]. Pour empêcher que le secret ne devienne la règle et les libertés des exceptions, les organisations signataires exigent que le champ d’application du secret des affaires soit restreint aux seuls acteurs économiques concurrentiels. Malgré cette lettre ouverte, la pétition signée par plus de 550 000 personnes[2], et de multiples demandes de rendez-vous, Emmanuel Macron n’a pas répondu. Lire la suite…
L’espèce humaine fait aujourd’hui peser un grand risque sur sa propre survie. Pourquoi nos connaissances scientifiques ne nous aident-elles pas à redresser la barre ?
Rendez-vous annuel de la vie de notre association, l’assemblée générale s’est tenue le samedi 7 avril 2018 dans les locaux de la FPH et a réuni une trentaine d’adhérent.e.s en plus de la cinquantaine d’autre s’étant fait.e.s représenter. Elle aura été l’occasion de revenir sur les principaux chantiers développés au cours de cette 15e année d’existence pour Sciences Citoyennes.
M. Le Président, refusez qu’avec le secret des affaires, le secret ne devienne la règle et les libertés des exceptions
Monsieur le Président,
Le Parlement s’apprête à voter via une procédure accélérée une proposition de loi portant « sur la protection des savoir-faire et des informations commerciales non divulgués (secrets d’affaires) contre l’obtention, l’utilisation et la divulgation illicites ».
Représentée par quelques salarié.e.s et adhérent.e.s d’Île-de-France, Sciences Citoyennes a participé à un rassemblement symbolique place de la République à Paris, le lundi 16 avril, pour la sauvegarde des libertés fondamentales, tel que le droit à l’information des citoyen.ne.s. Sciences Citoyennes et des organisations partenaires visaient ainsi à dénoncer les dangers que représente la proposition de loi sur le secret des affaires des entreprises en cours d’adoption.
Mardi 27 mars, l’Assemblée nationale discutera en séance publique de la proposition de loi sur le secret des affaires. Afin que le droit des affaires ne l’emporte pas sur la liberté d’expression et le droit d’alerte, nous avons publié une lettre ouverte aux parlementaires, co-signée par un grand nombre de sociétés de journalistes. Cette action est menée avec la coalition d’organisations qui s’était mobilisée en 2015 et 2016 à l’occasion de la loi Macron et de la directive sur le secret des affaires.
Nous avons également rencontré des députés de différents groupes afin de leur présenter nos propositions d’amendements à la fois pour inverser la logique de cette loi et, à défaut, essayer d’en atténuer les effets. Ces amendements ont ensuite été envoyés aux députés.
En parallèle, nous appelons à signer une pétition à destination de ces derniers, qui reprend notre lettre ouverte et que nous vous invitons à relayer :
Vous serez prochainement amenés à vous prononcer sur la proposition de loi portant « sur la protection des savoir-faire et des informations commerciales non divulgués (secrets d’affaires) contre l’obtention, l’utilisation et la divulgation illicites ».
Ce texte est la transposition d’une directive européenne adoptée en 2016 malgré les mises en garde des ONG, des syndicats, des journalistes et l’opposition massive des citoyens. Elaborée par les représentants des lobbies des multinationales et des banques d’affaires, elle constitue une offensive sans précédent contre l’intérêt général et le droit des citoyens à l’information.
La « loi secret des affaires » a des implications juridiques, sociales, sanitaires et environnementales graves. Sous couvert de protéger les entreprises, elle verrouille l’information sur les pratiques des firmes et les produits commercialisés par les entreprises.Des scandales comme celui du Médiator ou du bisphénol A, ou des affaires comme les Panama Papers ou LuxLeaks, pourraient ne plus être portés à la connaissance des citoyens.
En gravant dans le marbre la menace systématique de longs et couteux procès, cette loi est une arme de dissuasion massive tournée vers les journalistes, les syndicats, les scientifiques, les ONGs et les lanceurs d’alertes.
Nous, signataires de cette pétition, lanceurs d’alertes, syndicats, ONGs, journalistes, chercheurs, et simples citoyens, nous opposons à l’application en l’état de cette loi en France, et vous demandons de défendre le droit à l’information et l’intérêt des citoyens que vous représentez, en adoptant les amendements qui vous sont présentés pour restreindre son champ d’application aux seuls acteurs économiques concurrentiels.
L’assemblée générale de Sciences Citoyennes se tiendra le samedi 7 avril 2018, de 9h00 à 16h30 au 38 rue St Sabin à Paris (11e arrondissement, métro Bréguet-Sabin ou Chemin Vert). Cette AG aura lieu le lendemain du 1er colloque « Pour une recherche scientifique responsable »(inscription nécessaire sur le site https://recherche-responsable.org), ce qui pourra peut-être vous permettre de participer à ces deux événements consécutifs .
L’espèce humaine fait aujourd’hui peser un grand risque sur sa propre survie. Pourquoi nos connaissances scientifiques ne nous aident-elles pas à redresser la barre ?
L’enregistrement de l’intervention de Fabrice Flipo, administrateur de l’association, intervenu lors de l’apéritif-débat du 25 septembre 2017, à l’occasion de la sortie de son livre « Décroissance : ici et maintenant ! » , est disponible à l’écoute à partir du lien suivant : Débat « Sciences et décroissance ».
Comme chacun le sait, l’entrée en vigueur de la loi sur l’extension de l’obligation vaccinale porte désormais de trois à onze le nombre de vaccins pédiatriques obligatoires[1]. A partir du 1er juin 2018, en cas de refus, les parents pourront voir refuser l’accès aux crèches et aux écoles à leurs enfants. Le décret paru le 25 janvier dernier venant préciser les modalités de mise en œuvre de cette loi concernant notamment l’entrée ou le maintien des enfants en collectivités replace la question de la vaccination en France au devant de la scène.
Alors que la ministre de la Santé déclarait en septembre 2017 que « l’objectif de cette mesure n’est pas de sanctionner mais de rendre la confiance dans les vaccins », imposer une décision par voie législative en l’accompagnant de dispositions coercitives sonne pourtant comme un aveu d’échec. Lire la suite…
Depuis le 1er janvier 2018, ce sont 11 vaccins qui sont devenus obligatoires pour les nourrissons. Le caractère contradictoire d’une décision dont l’objectif annoncé est de ramener la confiance des citoyens dans les vaccins, mais qui passe par un dispositif coercitif, n’a pas manqué d’être mis en avant. Malgré la mise en place d’une concertation citoyenne, la controverse générée par l’extension de l’obligation vaccinale est le reflet d’un sentiment de carence démocratique dans le processus à l’origine de cette décision. Lire la suite…
La 8e conférence Living Knowledge aura lieu à Budapest du 30 mai au 1er juin 2018. Sciences Citoyennes y participe à la fois en tant que membre du comité de pilotage et à travers différentes contributions.
Le thème général est « Enriching Science and Community Engagement »
Il est possible de s’y inscrire à tarif préférentiel jusqu’au 30 mars !
Europe’s next budget for research-funding could reach €120-billion for the coming seven years. The European Parliament will vote in 2019 on its allocation in the next Research Framework Programme (FP9). Once again, most of that money will be granted to multinational companies, unless…
Sciences Citoyennes and Global Health Advocates, supported by a coalition of European non-governmental organisations (NGOs), have succeeded in convincing of the need for revitalisation of European democracy. The goal can only be achieved through the political engagement of citizens. Lire la suite…
Après la transgénèse, les techniques de manipulation du génome se succèdent à une vitesse spectaculaire, avec des noms plus barbares les unes que les autres (mutagenèse dirigée, nucléases dirigées à doigt de zinc, méganucléases, TALEN, CRISPR/Cas9, etc.). Les domaines d’application potentiels sont multiples et concernent aussi bien les végétaux que les animaux et les microorganismes.
Sciences Citoyennes a lancé un appel aux dons pour l’année 2017. Comme d’autres associations, nous avons cruellement besoin de soutien pour l’ensemble de nos activités, afin de pouvoir travailler en toute indépendance à la réalisation des missions de l’association.
Retrouvez notre Avis de recherche responsable et faites votre don 2017 ici
120 milliards d’euros. C’est la somme que l’Union européenne pourrait engager dans les politiques de recherche et d’innovation pour les 7 années à venir. En 2019, le Parlement européen votera le futur Programme Cadre (FP9) qui définit la façon dont ce budget sera distribué. Encore une fois, cet argent ira principalement aux multinationales sauf si…
Sciences Citoyennes et Global Health Advocates, soutenus par une coalition d’ONG européennes, arrivent à convaincre qu’une revitalisation démocratique de l’Union européenne est nécessaire. Pour cela, il n’y qu’un seul moyen: engager politiquement les citoyens. Lire la suite…
Qu’est-ce que la post-vérité ? Qu’est-ce que la montée en puissance de cette question nous dit du monde d’aujourd’hui et des enjeux qui y sont associés. Comment repérer la foutaise dans les discours politiques ? Quelle place de la formation à l’esprit critique ? Quelles actions citoyennes fédérer pour agir ensemble ?
La post-vérité donne plus d’importance aux émotions et aux croyances qu’à la réalité des faits avérés. Elle permet bien souvent de façonner et d’infléchir l’opinion publique en jouant sur ces émotions et la démagogie.
L’association Sciences Citoyennes, dont l’objectif est d’œuvrer à une appropriation citoyenne et démocratique des connaissances scientifiques pour le bien commun, vous invite à participer à la table ronde qu’elle organise le samedi 25 novembre après midi (14h) dans ses locaux (38 rue Saint Sabin dans le 11° arrondissement de Paris) sur la question de la post vérité qui menace notre avenir commun.
Nous aborderons entre autres les points suivants :
Qu’est-ce que la post vérité ? Qu’est-ce que la montée en puissance de cette question nous dit du monde d’aujourd’hui et des enjeux qui y sont associés. Comment repérer la foutaise dans les discours politiques ? Quelle place de la formation à l’esprit critique ? Quelles actions citoyennes fédérer pour agir ensemble ?
La salle ne peut contenir qu’une quarantaine de personnes, ce qui pour un premier échange nous semble suffisant. Les participants adhérents ou non de Sciences Citoyennes devront donc se manifester au préalable pour retenir leur place.
Pour sa 13e édition, le festival de projections-débats sur des controverses sciences et sociétés, Sciences en Bobines, traverse nos frontières. Organisé par Sciences Citoyennes et une quarantaine d’organisations partenaires, le festival s’était progressivement déployé un peu partout en France, mais cette année, c’est au tour de Chertsey au Québec de rejoindre la vingtaine de villes accueillant une ou plusieurs sessions.
Autre nouveauté, une courte bande-annonce accompagne le festival. Vous pouvez la découvrir sur notre chaine Youtube.
L’association Sciences Citoyennes souhaite développer sa réflexion sur la question de la responsabilité en sciences dans le cadre d’un futur colloque « Pour une recherche scientifique responsable », qui se tiendra en mars 2018. Les échanges porteront sur l’éthique et l’intégrité scientifique, aborderont les conséquences de la recherche sur l’environnement, la société et l’être humain, et proposeront des pistes concrètes pour assurer la réalité du principe de responsabilité en recherche et expertise.
D’ici là, nous avons souhaité lancer une enquête en amont du colloque afin de récolter l’avis de la communauté scientifique concernant la responsabilité en recherche.
Qu’est-ce que la décroissance ? Pourquoi nos sociétés sont-elles obsédées par la croissance ? Est-ce la faute du capitalisme ? Mais alors pourquoi les sociétés ou programmes socialistes sont-ils également croissancistes ? Quel est le rôle de la science dans ce processus destructeur pour la planète et ses habitants ?
Contre l’état d’urgence permanent : N’enterrez pas nos libertés !Manifestons partout en France dimanche 10 septembre
A Paris – RDV 15h – Père Lachaise.
Une Journée de l’Université du Vivant (2e édition) et son Assemblée Générale
Une révolution en marche depuis un siècle dans la relation entre la Planète, le Vivant et l’Homme
Bellegarde du Razès (11240) – Aude
Les 21 et 22 juillet 2017
L’Université du Vivant propose d’élargir son Assemblée Générale et de participer en même temps à la deuxième édition d’un temps fort de l’association, désigné « Une journée de l’Université du Vivant ». Les acteurs de cette université poursuivront les réflexions engagées par les participants à la première « Journée de l’Université du Vivant » avec l’objectif de produire un document collectif. Une troisième édition pourrait être envisagée dans la partie est de la France pour aller à la rencontre d’autres acteurs de la bio.
Sciences Citoyennes sera présente à l’Université d’été du Collectif des Associations Citoyennes. Elle y parlera recherche participative et contribuera à la réflexion sur la situation des associations citoyennes et leur rôle dans un monde très incertain. Lire la suite…
La recherche scientifique peut-elle continuer plus longtemps à se soustraire à la démocratie ? Alors que « l’avenir se fabrique dans les laboratoires », comme le rappelle Jacques Testart, la toute-puissance croissante de la science n’est contrecarrée par aucun contre-pouvoir citoyen. Pourtant, des procédures démocratiques existent − comme les « conventions de citoyens » − pour orienter les développements technoscientifiques dans le sens de l’intérêt général. Rencontre avec un défenseur de l’« humanitude ».
Le comité national de soutien (dont notre association fait partie) appelle au rassemblement le 7 juin à Tours pour défendre le Dr Dominique Huez et la médecine du travail.
La Commission européenne, dans le cadre de son initiative sur l’alerte lancée en début d’année 2017, a ouvert une consultation publique sur la protection des lanceurs d’alerte. Près d’un an après le vote de la directive sur le secret des affaires, l’enjeu est d’obtenir une directive qui permette un cadre satisfaisant pour les États membres qui actuellement n’ont rien prévu dans ce domaine, en espérant que les meilleures dispositions des pays déjà moteurs sur ces questions servent de socle à cette directive.
5000 personnes environ à Paris, une belle réussite pour les organisateurs de cette marche mondiale pour la Science… mais quelle science ? pour quelle société au final ?
Sciences Citoyennes avait choisi de se positionner en marge de cette marche, ne s’y retrouvant pas dans un message très corporatiste et centré sur le sauvetage du bateau ‘Science’ sans en changer le carénage… Malgré tout, une petite équipe s’est rendue à la marche organisée à Paris, une occasion précieuse de toucher un large public scientifique pluri-disciplinaire, pour lui apporter une autre information, notamment au travers du Manifeste. 1000 communiqués et 1000 Manifestes ont ainsi pu être distribués avec une certaine facilité aux quelques 5000 personnes, soit un taux de pénétration assez considérable, et ce d’autant plus que très peu d’autres organisations ne distribuaient de tracts. L’accueil était favorable et facile, les sciences citoyennes étant dans toutes les bouches ce jour là… Il restait à se mettre d’accord sur le sens derrière l’expression ainsi que sur le sens d’une recherche responsable ! Gageons que ces graines germeront dans les jeunes têtes présentes ce samedi…
Merci à Aleth, Christophe et Glen pour l’édition et le pilage, merci à Nathalie, Elina, Catherine, Cyril et François pour le tractage, et à Taos pour le soutien moral !
La science ne doit plus être l’instrument d’un modèle économique dominant à bout de souffle en passe de causer des dommages irréversibles à la planète et à l’humanité. L’absence affirmée d’alternative au productivisme, les incantations au retour à la croissance détournent la recherche scientifique de sa vocation : produire de la connaissance et du savoir pour le bien commun. Dans cette note appelée à être étoffée ultérieurement, Sciences Citoyennes ébauche une réflexion sur la science et l’activité scientifique dans un environnement débarrassé d’un joug idéologique pesant et dangereux.
L’avis des juges du Tribunal citoyen a été rendu en avril 2017 ! Prenez-en connaissance, il est ICI. N’hésitez pas à en diffuser le contenu autour de vous.
L’association Sciences Citoyennes s’engage et publie un Manifeste, appelé à interpeller et à encourager le débat concernant les finalités de la recherche, les moyens de les mettre en oeuvre et les responsabilités individuelles et collectives. La tribune publiée dans Reporterre.
Les messages que Donald Trump délivre depuis son arrivée à la Maison-Blanche sont sans ambiguïté sur bon nombre de sujets : immigration, femmes, santé, climat et environnement. Rapidement, il a démontré qu’il n’avait que faire du réchauffement climatique : refus de toute limite à l’extraction et à la combustion des énergies fossiles, remise en route du projet du gigantesque oléoduc Keystone XL reliant le Canada aux États-Unis, nomination de deux climato-sceptiques au ministère de l’Énergie et à la tête de l’Agence pour la Protection de l’Environnement (EPA), de l’ex-PDG d’ExxonMobil à la tête de la diplomatie, Lire la suite…
Bonjour et merci d’avoir (ré-)adhéré à notre association.
En dehors des événements publics que nous organisons et de l’assemblée générale auxquels vous êtes convié.e.s, vous pouvez suivre nos activités au quotidien sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter) et sur le site web de l’association : https://sciencescitoyennes.org/.
Un espace adhérent.e.s vous est désormais dédié sur notre site à l’adresse suivante : https://sciencescitoyennes.org/espace-adherents/ (le mot de passe vous a été communiqué lors de votre (ré-)adhésion).
Cet espace a pour objectif de renforcer les liens et les interactions entre l’association et vous.
Ce lieu d’information et d’échange vous offre l’opportunité :
de vous inscrire à nos revues de presse et d’y contribuer ;
d’échanger avec nos « points de contact » à Paris et en régions ;
d’utiliser un agenda partagé pour annoncer des événements ;
de proposer des articles, illustrations et autres services ;
de participer concrètement à nos activités et de mettre votre temps et vos compétences au service de l’association. Il vous est possible de remplir un formulaire de compétences en ligne, dans la rubrique « Participer » et de vous référer aux petites annonces concernant nos besoins spécifiques pour un événement particulier.
Enfin, vous trouverez les comptes-rendus, les dates et les ordres du jour des futurs Conseils d’administration.
Par ailleurs, un reçu fiscal vous sera envoyé par courrier postal ou électronique. Nous tenons à vous indiquer que cette procédure est automatique lorsque vous effectuez une (ré-)adhésion en ligne. Pensez-y l’année prochaine !
N’hésitez pas à nous contacter si vous avez la moindre question.
Merci encore de nous soutenir et bienvenue à bord.
Sciences Citoyennes a rejoint le collectif de soutien du Dr Dominique Huez (voir son blog), médecin du travail et lanceur d’alerte poursuivi par l’Ordre des médecins. Nous appelons à signer la pétition « Contre les collusions entre les employeurs et l’Ordre des médecins », à la diffuser largement et à diffuser aussi les informations que nous présentons de façon synthétique dans cet article très riche en informations et liens.
Jacques Testart, président d’honneur de Sciences Citoyennes, était l’invité de franceinfo: le 20 mars 2017 à l’occasion de la sortie de son livre intitulé Les rêveries d’un chercheur solitaire publié aux éditions La ville brûle. L’occasion pour lui de revenir sur l’évolution du monde de la recherche.
Dans le cadre de l’émission « Seul contre tous » de Sud radio, Glen Millot, un des coordinateurs de Sciences Citoyennes, est intervenu aux côtés de Renaud Dufeu, avocat de lanceurs d’alerte et Jean-Luc Thouly, lanceur d’alerte sur les multinationales de l’eau.
L’objectif était de répondre à la posture défendue par le journaliste Philippe David : « Les lanceurs d’alertes sont des traitres à leur pays ! »
Sciences Citoyennes s’associe à cette pétition initiée par le Réseau Environnement Santé dont elle est membre fondateur. Elle sera envoyée aux candidats à l’élection présidentielle.
Les bébés naissent aujourd’hui avec plusieurs dizaines de substances chimiques toxiques dans leur organisme. Un grand nombre d’entre elles sont des perturbateurs endocriniens.
La récente étude de l’agence Santé Publique France, menée auprès de plus de 4000 femmes enceintes, montre une imprégnation généralisée : 70% pour le Bisphénol A, 99,6 % pour les phtalates, 100% pour les pesticides pyréthrinoïdes, 50 % pour les pesticides organophosphorés, 100 % pour les PCB, dioxines et furannes, 100 % pour les retardateurs de flamme bromés, 100 % pour les perfluorés.
En cette période de carnaval, l’Académie des Sciences française organise le 21 février un colloque intitulé « Les problèmes éthiques associés à la modification des organismes par la technologie CRISPR-Cas9 ». Pour mémoire, CRISPR-Cas9 permet de modifier plus facilement, rapidement et à moindre coût, toutes les formes du vivant, des microorganismes à l’espèce humaine en passant par les champignons, plantes et animaux.
Le contenu du programme de ce colloque[1] est à l’image de la campagne de communication intense qui accompagne la diffusion de cette technologie depuis plusieurs mois : vanter des applications miraculeuses dans de nombreux domaines et minorer, quand elles ne sont carrément éludées, les questions éthiques, économiques et sociales qui se posent [2].
[2] Dans cette vidéo, Catherine Bourgain, généticienne et membre du bureau de Sciences Citoyennes, parle des sérieuses questions éthiques soulevées par CRISPR-Cas9.
À l’heure où le repli sécuritaire met à mal les valeurs démocratiques, où la quête éperdue d’une croissance supposée indispensable justifie la fuite en avant technoscientifique et où le marché continue d’imposer ses vues à des décideurs asservis au risque de mettre en péril la biosphère, le soutien aux initiatives citoyennes telles que celles portées par Sciences Citoyennes constitue non seulement un acte de résistance, la garantie du maintien de la vigilance nécessaire mais aussi l’assurance de la valorisation d’alternatives plus justes du point de vue environnemental, sanitaire et social.
À l’occasion des 10 ans de l’émission La tête au carré, Catherine Bourgain, secrétaire de Sciences Citoyennes, a participé au 7-9 de France Inter animé par Patrick Cohen, aux côtés de Mathieu Vidard et du Prix Nobel Serge Haroche.
À l’occasion de la sortie de son nouvel ouvrage, Rêveries d’un chercheur solidaire, le président d’honneur de Sciences Citoyennes, Jacques Testart a participé à deux émissions radiophoniques à la fin du mois de novembre 2016, émissions que nous vous invitons à découvrir ou à redécouvrir.
Encore un cas flagrant de lanceur d’alerte pour ce chercheur argentin ayant témoigné lors du Tribunal Monsanto de la Hague, qui se retrouve désormais privé de moyens matériels et humains pour ses travaux.
La loi Sapin 2, votée mardi 8 novembre, promettait de répondre de manière globale à la question de l’alerte. L’association Sciences Citoyennes y était favorable tant le saupoudrage législatif opéré ces dernières années – à travers pas moins de huit lois – rendait la question de l’alerte et des lanceurs d’alerte inintelligible. La situation législative apparaissait inadaptée alors que chacun s’accordait sur le fait que les lanceurs d’alerte ont permis de révéler de nombreux scandales par le passé et pourraient permettre d’éviter de nouveaux drames et dysfonctionnements à l’avenir. Lire la suite…
Mercredi 14 septembre se réunit une Commission mixte paritaire (CMP) dont le but est d’aboutir à un texte commun au Sénat et à l’Assemblée nationale. Le texte issu de cette CMP ou un autre texte (celui issu de l’Assemblée nationale plus probablement) en cas de désaccord sera ensuite soumis à une nouvelle et dernière lecture par les députés.
Il est donc urgent d’interpeller les 28 parlementaires, membres de cette commission, afin qu’ils mesurent les enjeux de ce qui leur est confié et aillent dans le bon sens. Lire la suite…
Chaque année, de nouveaux adhérents rejoignent l’équipe du festival Sciences en Bobines et organisent une session dans leur localité. Ainsi, ce festival qui initialement ne se déroulait que sur Paris s’est progressivement promené à travers la France. 31 sessions ont été organisées dans 26 villes en 2016
Vous n’avez besoin d’aucune compétence technique. Votre principale responsabilité sera de communiquer localement sur l’évènement et d’assurer l’animation et l’accueil des intervenants.
Si vous connaissez un responsable de salle qui pourrait accueillir une ou plusieurs sessions et que vous souhaitez vous lancer, n’hésitez pas à nous contacter pour que nous vous expliquions comment tout ceci se déroule et que nous répondions à toutes vos questions.
La 12e édition du festival de projections-débats sur des controverses sciences-société aura lieu cette année dans 26 villesdu 4 au 21 octobre 2016. 3 sessions supplémentaires sont programmées les 6, 10 et 14 novembre.
Au-delà des discussions sur les impacts des technosciences, une large part de la programmation fera la part belle à la présentation d’alternatives concrètes pour enclencher la nécessaire transition.
Les équipes du festival sont déjà constituées, mais vous pouvez encore les rejoindre en utilisant les contacts listés sur le site du festival.
Depuis plus de dix ans, Sciences Citoyennes s’engage pour le développement et la reconnaissance des pratiques de recherche participative. Récemment, l’association a élaboré une série de recommandations pour leur développement en France dans son rapport paru en 2013 sur l’état des lieux de ces pratiques de co-construction des savoirs (accéder au rapport). Elle a poursuivi ce travail en avançant sur trois de ces recommandations qui portaient sur la mise en place d’un collectif de travail, sur l’évaluation des projets de recherche participative et sur la mise en place d’une plateforme en ligne sur la recherche participative. De ces travaux finalisés début 2016, l’association a obtenu des résultats prometteurs qu’elle publie ici sous forme de synthèses et sur lesquels elle s’appuie aujourd’hui pour œuvrer de manière concrète en faveur d’une démocratisation des sciences.
Du 26 au 28 août, Sciences Citoyennes Hautes-Alpes vous invite à vous rafraichir les méninges en altitude. Le programme des Journées Buissonnières d’août et ci-après des informations émanant de l’équipe locale, organisatrice de l’événement.
Une lettre ouverte a été signée par une centaine de Prix Nobel accusant l’ONG d’être responsable « de crime contre l’humanité » à travers sa campagne menée contre le riz doré. Que l’on soit une organisation non gouvernementale (ONG), une association ou un simple citoyen, il parait de plus en plus difficile d’exprimer une opinion sur un sujet de controverse sans risquer une plainte, un procès ou voir sa réputation mise en cause sous le motif de porter atteinte au bien commun. C’est l’expérience vécue ces derniers jours par Greenpeace.
Il est difficile de retrouver les traces historiques des procédures françaises de type jury citoyen ou conférence citoyenne depuis 1998. Jacques Testart résume la plupart de ces procédures en apportant à chacune un éclairage de contexte et une analyse critique.
Attac France, ETC Group et Sciences Citoyennes organisent un atelier intitulé La manipulation délibérée du climat pour refroidir la Terre : le plan B que nous ne voulons pas !.Il aura lieu le jeudi 7 juillet 2016 à Besançon dans le cadre de l’Université d’été des mouvements sociaux et de la solidarité internationale. Lire la suite…
Et qu’est-ce que la science? Selon les domaines, les époques, il existe des « sciences » avec des définitions qui renvoient à des critères divers et variables. Si on appelle « science normale » les travaux de recherche qui satisfont aux critères classiques de falsifiabilité et reproductibilité, Funtowicz et Ravetz (1) ont proposé la notion de « science post-normale » pour désigner les travaux basés sur des méthodes appropriées aux cas où les faits sont incertains, les valeurs en débat, les enjeux élevés et les décisions urgentes.
Pour plus d’éléments de réflexion sur ce sujet, nous vous proposons la lecture d’un article paru sur le site Sciences Critiques, par Giacomo D’Alisa et Giorgos Kallis :
Le succès de la manifestation du 14 juin a entrainé des réactions violentes du pouvoir en place : campagne de désinformation sur le déroulement de cet événement (nous y étions ! ), dénigrement des organisations syndicales et de l’acte de manifester, atteinte à cette liberté fondamentale. Sciences Citoyennes reste mobilisée et partage la position exprimée par le Collectif des Associations Citoyennes (CAC) dans sa lettre d’information diffusée le 22 juin.
Dans le contexte des mobilisations Nuit Debout, les médias Radio Debout et TV Debout donnent la parole aux citoyens qui réfléchissent à une autre forme de société. Jacques Testart, biologiste – dont les travaux de recherches sur la fécondation in vitro (FIV) ont permis la naissance du premier bébé-éprouvette en France en 1982 – et président d’honneur de l’association Sciences Citoyennes, a été interviewé par Radio Debout le 18 mai 2016 (79 mars) et par TV Debout le 2 juin 2016 (94 mars). Lire la suite…
Dans le cadre des discussions en première lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique (Sapin 2) et de la proposition de loi relative au Défenseur des droits, Sciences Citoyennes a fait parvenir à l’ensemble des députés le courriel suivant :
Sciences Citoyennes et Transparency International France organisent le vendredi 10 juin 2016 de 14h à 17h un point presse suivi d’un séminaire consacrés aux lanceurs d’alerte, à l’évolution de la loi dite Sapin 2 et à l’articulation entre alertes et secrets
Les directeurs de grandes fondations étrangères en soutien aux lanceurs d’alerte et des experts internationaux du droit d’alerte, membres du réseau WIN (Whistleblowing International Network) se réunissent pour la première fois à Paris les 8, 9 et 10 Juin, en plein cœur des délibérations du Parlement visant à doter la France d’un statut unifié du lanceur d’alerte, lui garantissant une protection effective et efficace.
L’association Pour une Fondation Sciences Citoyennes, association loi 1901, a été créée en 2002 avec pour objectif général de favoriser et prolonger le mouvement d’appropriation citoyenne et démocratique de la science, afin de la mettre au service du bien commun.
Le terme « fondation » avait été choisi pour deux raisons : réussir à faire financer les sciences citoyennes (fondation « financeur ») tout en contribuant à leur développement (fondation « bâtisseur »).
Les nouvelles technologies de modification du génome font l’objet de nombreux articles, émissions à la radio et à la télévision. Le Haut Conseil aux Biotechnologies (HCB) a également été entrainé dans la tourmente médiatique avec la démission d’Yves Bertheau, l’un des membres de son comité scientifique. Sciences Citoyennes a choisi de communiquer sur ce sujet en proposant une traduction qu’elle a réalisée de l’article CRISPR à l’épreuve de la démocratie : Les nouvelles technologies de modification du génome doivent faire l‘objet de débats ouverts.
Par un amendement en commission des lois de l’Assemblée nationale adopté dans la nuit du 25 mai 2016, la loi relative à la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation, dite loi Sapin 2, accueille aujourd’hui une série de dispositions visant à améliorer la protection des lanceurs d’alerte. Leur sort était jusque-là régi par sept lois sectorielles, hétérogènes à bien des égards.
Les marches citoyennes contre la multinationale Monsanto le samedi 21 mai dernier ont rassemblé dans une quarantaine de ville en France et dans le monde de nombreux citoyens qui refusent la mainmise sur les ressources alimentaires par des multinationales comme Monsanto. Monsanto est la caricature des multinationales prédatrices. Cette déclaration de Benjamin Sourice, un membre du collectif des Engraineurs collectif co-organisateur de la manifestation parisienne, résume bien l’impact négatif de la firme américaine. Lire la suite…
Sciences Citoyennes a souhaité adresser au ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (EER) un document de positionnement réaffirmant l’importance de soutenir la Recherche participative. Ce sont avant tout de véritables pratiques de co-construction des savoirs qui permettront de renouveler le dialogue Sciences-Société.
Article proposed and written by an advisory board member of Sciences Citoyennes, Christian Vélot1,2,3,4* , about democracy in science and public engagement, illustrated by a concrete example of participatory research. This is an open-access article, originally published here : http://journal.frontiersin.org/article/10.3389/fpubh.2016.00096/full.Lire la suite…
Pour la quatrième année consécutive, est organisé le samedi 21 mai 2016 dans le monde entier une marche citoyenne contre Monsanto. En France une trentaine de villes ont choisi d’y participer. Cette marche, au delà de la seule firme Monsanto, est une lutte citoyenne contre le modèle imposé au monde par des multinationales peu scrupuleuses en matière d’environnement et de santé. Lire la suite…
54 organisations françaises et européennes adressent ce jour une lettre ouverte aux chefs d’Etats et de gouvernement européens leur demandant de ne de ne pas valider la directive secret des affaires en l’état. En France, une interpellation est adressée à François Hollande.
Monsieur le Président,
Le 14 avril dernier, le Parlement européen a voté en faveur du projet de directive sur la protection du secret des affaires. Pour être adoptée, cette directive doit encore être approuvée, le 17 mai prochain, par le Conseil de l’Union Européenne, institution représentant les États européens, donc la France. Nous vous demandons de ne pas adopter cette directive en l’état.
Elaborée en toute opacité à la demande et avec l’aide de quelques multinationales françaises et américaines1, cette directive suscite l’inquiétude et l’opposition des ONG, organisations syndicales et citoyens européens. En effet, destinée à protéger les entreprises contre l’espionnage industriel, elle a un champ d’application potentiel beaucoup trop large et risque de permettre l’ouverture de poursuites judiciaires contre des personnes qui ne sont en aucun cas des criminels : journalistes, syndicalistes, lanceurs d’alertes obtenant ou publiant des informations internes d’une entreprise, ou salariés utilisant chez un nouvel employeur des informations acquises sur leur lieu de travail précédent.
Plus de 160 pays au siège des Nations unies à New York ont signé le 22 avril 2016 l’Accord de Paris. Cet accord, dont l’entrée en vigueur est prévue en 2020 a vocation à contenir l’augmentation moyenne de la température nettement en dessous de 2 degrés par rapport aux niveaux préindustriels et à poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5°. On peut émettre de sérieux doutes sur les moyens que ces Etats signataires seront prêts à engager pour atteindre cet objectif…
Dans ce contexte d’après COP21, Sciences Citoyennes poursuit sa mobilisation sur les inquiétudes liées au développement des techniques de géo-ingénierie comme (fausse) solution proposée pour lutter contre le changement climatique (pour plus d’informations, voir notre dossier sur la géo-ingénierie).
Sciences Citoyennes a participé d’octobre 2015 à janvier 2016 à un groupe d’étude du Conseil d’État sur l’alerte constitué de membres du Conseil d’État, de représentants des ministères les plus concernés, des membres d’association (Sciences Citoyennes et Transparency International) et de l’Université. Compte-tenu du patchwork législatif actuel et des nombreuses lacunes que ces textes de loi comportent, un des objectifs était de faire un état des lieux avant de proposer une mise en cohérence et une amélioration du droit d’alerte et du traitement de l’alerte.
Communiqué de presse d’une coalition européenne dont Sciences Citoyennes fait partie
Le parlement européen a adopté aujourd’hui[1], jeudi 14 avril, la directive sur le secret des affaires. Cette directive, censée protéger les entreprises contre l’espionnage industriel, a été élaborée en toute opacité par la commission européenne, à la demande et avec l’aide considérable de quelques multinationales françaises et américaines[2]. Elle introduit une nouvelle définition, le secret des affaires, aux contours tellement larges que toute information interne à l’entreprise peut potentiellement en faire partie. Surtout, la directive permet aux entreprises de poursuivre tous ceux, journalistes, syndicalistes, lanceurs d’alertes ou salariés utilisant leurs informations acquises sur leur lieu de travail, qui révèleraient un secret d’affaire. Les exceptions supposées protéger les libertés sont très insuffisantes : leur adaptation en droit national variera en fonction des Etats, et il reviendra au juge de faire la part des choses entre la protection de ces libertés d’une part, et la défense des intérêts économiques d’autre part. La charge de la preuve est inversée : Les entreprises devront seulement prouver qu’elles n’ont pas autorisé l’obtention, l’usage ou la publication du secret d’affaire concerné tandis que les citoyens devront démontrer au juge qu’ils ont agi de façon compatible avec une des exceptions prévues. La simple perspective des poursuites sera une intimidation permanente pour tous les enquêteurs ou lanceurs d’alerte potentiels, sans parler de l’effet au quotidien sur la mobilité des salariés et de la possibilité d’accéder à des informations d’intérêt général sur la toxicité des produits sur le marché.
Dans un an, le 25 avril 2017 aura lieu, au Tribunal de Grande Instance de Paris, le procès du directeur de publication e t de l’auteur des écrits contenus dans l’article paru le 10 juin 2014 dans le journal « Contrepoint » et signé sous le pseudo « Anton Suwalki ». Ce procès fait suite à une plainte en diffamation déposée par Christian Vélot, enseignant chercheur spécialiste en génétique moléculaire et utilisateur de la technologie OGM en tant qu’outil au service des chercheurs.
L’Assemblée générale de Sciences Citoyennes a eu lieu ! Une quarantaine de personnes étaient présentes pour faire un bilan de l’année écoulée et évoquer quelques perspectives en ce début 2016. Découvrez les rapports d’activité et financier votés à cette occasion :
La Recherche vit un schisme avec la Société. Cette défiance peut être liée à une forte évolution du paysage scientifique et une libéralisation de son activité à différents échelons.
Produire autrement
Si ce message concerne en premier lieu un secteur agricole acculé au changement de paradigme, il peut tout autant concerner un autre domaine également producteur, mais de connaissances : celui du monde scientifique. Longtemps sacralisé pour garantir une liberté absolue du chercheur en toutes disciplines, le mode de production des savoirs doit aussi être reconsidéré aujourd’hui, à l’aune d’une société qui évolue fortement et est en droit d’exiger une science qui réponde mieux à ses attentes.
Cette lettre n’engage que moi, n’est pas le fruit d’une concertation et n’a d’autre intention que d’exprimer un point de vue personnel, détaché de toute logique d’appareil. J’espère seulement qu’elle sera prise positivement, car je pense sincèrement que c’est possible.
Cher Collègue,
Je viens de lire ton interview donnée à l’AEF sur le suivi de carrière, sobrement intitulé Nous avons un minimum de comptes à rendre à la société.Je pourrais t’expliquer ce que le sous-entendu représente comme violence pour moi, recruté il n’y a même pas 10 ans, toujours plus évalué, toujours plus maltraité, à coup de concours brutaux, d’éloignement familial, de salaire gelé, privé de tout budget hors appel à projets… Tu pourrais me répondre que je vois le mal partout, je te répondrais que je tiens à ta disposition tous les textes qui montrent scientifiquement, factuellement, raisonnablement qu’on est allé trop loin dans l’évaluation, que la science crève de la pression à la publication, que l’enseignement crève de ses taux de réussite, que l’université crève de son classement de Shanghai, que l’hôpital crève de sa T2A, que le service public crève de sa RGPP, que les entreprises crèvent de leur lean management et de leur valeur boursière, que la société dans son ensemble crève de son injonction à la performance… Mais ça, tu le sais déjà.Puis tu enchaines : « Cette procédure risque d’être abandonnée très vite au profit d’une autre qui sera beaucoup moins protectrice pour les enseignants-chercheurs ». Je pourrais t’expliquer la faiblesse de l‘argument, le point de Godwin que tu viens d’atteindre, la violence, encore, de l’argument systématiquement ressorti « fais-le ou on le fera pour toi, et ça sera pire »… Que cela nous prive de toute auto-détermination, que cela prive nos directions de leurs responsabilités, que c’est la négation même de la démocratie… Mais ça, tu le sais déjà.
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 26 août 2012 à l’occasion du 3ème Festival des Sciences en Bobines de Trescléoux/Lagrand. Jacques TESTART est administrateur de Sciences Citoyennes.
Enregistrement et montage réalisés par l’association Kheper.
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 25 août 2012 à l’occasion du 3ème Festival des Sciences en Bobines de Trescléoux/Lagrand. Christian VÉLOT est administrateur de Sciences Citoyennes.
Enregistrement et montage réalisés par l’association Kheper.
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 25 août 2012 à l’occasion du 3ème Festival des Sciences en Bobines de Trescléoux/Lagrand. Christian VÉLOT est administrateur de Sciences Citoyennes.
Enregistrement et montage réalisés par l’association Kheper.
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 24 août 2012 à l’occasion du 3ème Festival des Sciences en Bobines de Trescléoux/Lagrand. Catherine BOURGAIN est administrateur de Sciences Citoyennes.
Enregistrement et montage réalisés par l’association Kheper.
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 22 août 2015 à l’occasion de l’Université Buissonnière des Sciences Citoyennes. Dominique CELLIER est administrateur de Sciences Citoyennes.
Dominique Cellier a présenté la manipulation du climat à grande échelle aussi appelée géo-ingénierie. Les techniques de géo-ingénierie sont généralement divisées en deux grandes catégories : celles visant à capturer l’excès de dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère pour le transférer dans d’autres compartiments (couches géologiques, biomasse) et celles ayant pour but de réduire le rayonnement solaire capté par la Terre et la «serre» atmosphérique. Lire la suite…
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 22 août 2015 à l’occasion de l’Université Buissonnière des Sciences Citoyennes.
Bertrand Bocquet est administrateur de Sciences Citoyennes.
La responsabilité sociale et environnementale des Universités est abordée par Bertrand Bocquet. Le contexte est rappelé, en évoquant le souhait des décideurs d’une économie de la connaissance, qui se heurte cependant aux finitudes de la planète. Il rappelle que la LRU (Loi relative aux libertés et responsabilités des universités) a fait évoluer l’université vers les standards internationaux de compétition et de transfert rapide des technologies. Enfin et malgré la terminologie de la loi LRU, la notion de responsabilité reste peu présente dans les établissements de recherche.
Enregistrement et montage réalisés par l’association Kheper.
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 22 août 2015 à l’occasion de l’Université Buissonnière des Sciences Citoyennes. François WARLOP est administrateur de Sciences Citoyennes.
Enregistrement et montage réalisés par l’association Kheper.
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 22 août 2015 à l’occasion de l’Université Buissonnière des Sciences Citoyennes.
Isabelle STENGERS est philosophe et administratrice de Sciences Citoyennes.
Bien que le terme soit apparu il y a 30 ans, Isabelle Stengers définit la «technoscience » comme système émergeant à partir du 19ème siècle, avec le développement de la chimie allemande. La technoscience a émergé avec la symbiose systématique entre chercheurs et industrie qui a rapidement éliminé un ensemble d’anciens savoirs et pratiques. Les chercheurs ne sont alors plus formés dans la lenteur permettant de comprendre les pratiques artisanales. Enfermée dans son rapport de soumission et de connivence au progrès productiviste, la science ne s’adresse aujourd’hui qu’à une sélection d’interlocuteur : l’Etat et l’industrie. Lire la suite…
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 21 août 2015 à l’occasion de l’Université Buissonnière des Sciences Citoyennes.
Jacques TESTART est Président d’honneur de Sciences Citoyennes.
En réponse à la question «Comment les citoyens peuvent décider du bien commun ?», Jacques Testart a présenté le projet des Conventions de Citoyens (CdC) dont il est l’initiateur à la FSC et plus largement il a abordé le concept d’humanitude développé ces dernières années. Le président d’honneur de la FSC a rappelé que décider du bien commun au sens politique du terme nécessite une définition claire et n’est pas sans exigences en matière d’indépendance vis-à-vis des influences extérieures (lobbies, etc.), d’acquisition de connaissances, d’altruisme et de capacité à formuler un positionnement clair. Lire la suite…
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 21 août 2015 à l’occasion de l’Université Buissonnière des Sciences Citoyennes. Dominique CELLIER est administrateur de Sciences Citoyennes.
Dominique Cellier, administrateur de la FSC, a commencé sa carrière d’enseignant-chercheur en mathématiques en 1970, au sortir de 1968 en souhaitant faire des mathématiques qui servent à quelque chose. Le boum de génomique, et la fascination qui en a résulté, l’a conduit à une reconversion vers la bio-informatique, une discipline naissante. Mais c’est aussi l’occasion de sa première objection vis-à-vis de ce réductionnisme qui consistait à considérer qu’il suffisait de décoder l’ADN pour tout comprendre.
La bio-informatique a servi à créer les outils permettant de stocker, d’analyser, de prédire de grandes quantités d’informations et d’améliorer les connaissances sur histoire de l’évolution. Une des conséquences de cette accumulation d’informations est que des acteurs ont imaginé s’en servir pour du diagnostic médical. Les perspectives de profits gigantesques ont suscité l’intérêt d’acteurs privés se livrant une course effrénée aux brevets. Tout est devenu guidé par cette recherche de profits, ce qui a eu un impact considérable sur le fonctionnement des laboratoires : projets à court-terme, en partenariat avec des entreprises, avec des chercheurs recrutés en CDD sur un projet. Les chercheurs sont en compétition. Il n’y a plus de partage. Alors que c’est la seule garantie de l’évolution des choses. Les premières questions qu’on doit se poser, c’est : la recherche qu’on fait, qui la décide ? Comment la fait-on ? Quelles vont être ses conséquences ? Quel est l’impact sur humanité, sur l’avenir des gens ? La responsabilité du chercheur se limite à la responsabilité légale.
Enregistrement et montage réalisés par l’association Kheper.
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 21 août 2015 à l’occasion de l’Université Buissonnière des Sciences Citoyennes. Rémi BARRÉ est administrateur de Sciences Citoyennes.
Rémi Barré présente les grandes lignes de l’évolution du contrat science/ société. Celui-ci basé sur le compromis fordiste de l’après-guerre – la société endosse ces nouveaux modes de travail, de gestion des grandes entreprises et de mise en place d’un nouveau système de production et de consommation en échange d’un meilleur confort – subit un bouleversement à partir des années 80, du fait de la mondialisation et de la libéralisation de l’économie et de leurs conséquences sur le niveau de vie et de confort. Lire la suite…
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 26 août 2012 à l’occasion du 3ème Festival des Sciences en Bobines de Trescléoux/Lagrand. Sarah DUBERNET est membre de plusieurs associations, dont Technologos, Sciences Citoyennes, Vivagora et Avicenn.
Enregistrement et montage réalisés par l’association Kheper.
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 21 août 2015 à l’occasion de l’Université Buissonnière des Sciences Citoyennes. François WARLOP est administrateur de Sciences Citoyennes.
Enregistrement et montage réalisés par l’association Kheper.
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 26 août 2012 à l’occasion du 3ème Festival des Sciences en Bobines de Trescléoux/Lagrand. Christophe MORVAN est chargé de mission à Sciences Citoyennes.
Enregistrement et montage réalisés par l’association KHEPER
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 26 août 2012 à l’occasion du 3ème Festival des Sciences en Bobines de Trescléoux/Lagrand. Christophe MORVAN est chargé de mission à Sciences Citoyennes.
Enregistrement et montage réalisés par l’association Kheper.
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 22 août 2015 à l’occasion de l’Université Buissonnière des Sciences Citoyennes. Maryvonne HOLZEM est chercheuse et linguiste.
Maryvonne Holzem pose comme préalable que les méthodes des sciences de la nature sont généralisantes alors que celles des sciences de la culture sont individualisantes mais que cela ne joue pas sur la rigueur des travaux menés.
Ce rappel étant fait, Maryvonne Holzem explique que la subjectivité n’a rien de péjoratif et qu’il faut s’opposer à l’individualisme méthodologique dès lors qu’il est question de culture et d’humanités : il nous faut croire en la construction plus qu’en l’accumulation, en l’éducation plus qu’en l’idéologie managériale, aux récits fondateurs plus qu’aux chroniques, aux connaissances plus qu’aux simples compétences… Lire la suite…
Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 31 août 2014 à l’occasion du 5ème Festival des Sciences en Bobines de Trescléoux/Lagrand. Didier Coeurnelle est vice président de l’Association Française Transhumaniste Technoprog Sarah Dubernet est administratrice de Sciences Citoyennes.
Le thème complet de cette « dispute » : » Être ou ne pas être … transhumaniste. Comprendre la philosophie du mouvement transhumaniste et ses objection dans un débat contradictoire ».
Enregistrement et montage réalisés par l’association Kheper.
Conférence à trois voix donnée à Pont Lagrand (05) le 23 août 2015 à l’occasion de l’Université Buissonnière des Sciences Citoyennes. François ROUSSEAU est enseignant en lettre. Vincent LAMIRAND est chercheur en physique. Jacques TESTART est chercheur généticien et Président d’honneur de Sciences Citoyennes.
Enregistrement et montage réalisés par l’association Kheper.
Un nouveau monde s’ouvre à nous : celui de la biologie de synthèse. C’est par cette phrase pleine de promesse que débute la présentation de la biologie de synthèse sur le site du gouvernement français. Mais dans le cas de l’artémisinine de synthèse c’est une porte qui se referme.
La biologie synthétique, ou biologie de synthèse, est une discipline technoscientifique émergente. Elle a pour objectif de reformater les êtres vivants existant en modifiant profondément leur ADN. Cette discipline pose la question du rôle central des chercheurs-entrepreneurs, des investissements de grands groupes multinationaux, mais également du brevetage du vivant, et de la mise en péril d’économies rurales notamment dans l’hémisphère sud.
Afin de saisir les questions soulevées par ce domaine et leur évolution dans le temps, nous vous proposons de consulter la fiche didactique actualisée L’artémisinine, emblème du meilleur des mondes de la biologie de synthèse. L’artémisinine, molécule recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour le traitement du paludisme, est une substance naturellement présente dans une plante, l’armoise annuelle. Lire la suite…
Sciences Citoyennes soutient les lanceurs d’alerte Antoine Deltour et Édouard Perrin à l’origine de l’affaire Luxleaks.
Alors que les #Panama Papers suscitent une condamnation unanyme, Antoine Deltour est poursuivi par la justice luxembourgeoise et risque ainsi la prison et une lourde amende pour avoir révélé le système d’optimisation fiscale concernant des centaines de multinationales au Luxembourg. Son procès débutera le 26 avril 2016.
La Dionyversité (Université Populaire de Saint-Denis) propose une conférence le Mardi 12 avril 2016 à 19h30 sur le thème de la géo-ingénierie.
Cette conférence s’articulera autour du reportage-BD « SOS Terre » paru dans le numéro 10 de La Revue Dessinée, réalisé par Sophie Chapelle et Sébastien Vassant. David Servenay, conseiller éditorial de La Revue Dessinée, présentera La Revue Dessinée et son projet.
Sophie Chapelle, journaliste à Bastamag, interviendra sur le thème « Géo-ingénierie : ce que préparent les apprentis sorciers du climat ».
L’association Sciences Citoyennes sera également présente pour participer au débat en exposant au travers de ses fiches didactiques quelques exemples d’enjeux de la géo-ingénierie.
La Fondation Sciences Citoyennes s’associe à Corporate Europe Observatory dans une lettre ouverte au comité de contrôle budgétaire du Parlement Européen et demande l’ajournement de la décharge budgétaire de l’EFSA tant que l’agence en charge de la sécurité des aliments n’aura mis en place une réelle politique d’indépendance envers les intérêts commerciaux. Lire la suite…
Civil society groups ask the European Parliament’s Budget control committee to postpone EFSA’s budget discharge, as long as it fails to enact a serious independence policy on regulated commercial interests. Our demand is also to provide an additional budget for EFSA to pay independent experts and develop in-house research. Lire la suite…
Pour information, l’Institut universitaire de formation des cadres (INUFOCAD) inaugurera sa boutique de sciences baptisée Savoirs POur Tous (SPOT)– Konesans pou tout moun le 2 mars 2016.
Kévin Jean, administrateur à la FSC et membre du groupe de travail sur la géo-ingénierie interviendra le 1er mars à l’ENSTA ParisTech pour une conférence-débat organisée par l’association TamoSphère.
Elle aura lieu à 18h30 au foyer de l’ENSTA ParisTech.
La FSC s’associe à l’Appel à mobilisation le26 février 2016 ‘Pour l’abandon du projet d’aéroport – Pour l’avenir de la ZAD – Ni expulsions, ni travaux’.
La Fondation Sciences Citoyennes partenaire de l’Association Avicenn, vous présente le nouvel ouvrage de l’Avicenn « Nanomatériaux et risques pour la santé et l’environnement » paru en Février 2016 aux Editions Yves Michel (Collection Société civile – 7 €).
Si vous êtes intéressé l’Avicenn peut faire parvenir des exemplaires gratuits dans la limite du stock à sa disposition, avec participation aux frais d’envois pour 4 euros. Suivez ce lien, ouvert jusqu’au 28 mars 2016 : https://www.helloasso.com/associations/avicenn/collectes/expedition-du-livre-nanomateriaux-soyons-vigilants Lire la suite…
La biologie synthétique, discipline technoscientifique émergente, a pour objectif de reformater les êtres vivants existant en modifiant profondément leur ADN.
Pour saisir certaines des questions soulevées par ce domaine, nous présentons ici l’exemple de l’artémisinine. Molécule recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour le traitement du paludisme, l’artémisinine est une substance naturellement présente dans une plante, l’armoise annuelle. Depuis 2006, une version produite par des levures génétiquement modifiées par biologie de synthèse est également disponible. Mise en avant pour démontrer les bienfaits de ces nouvelles approches biotechnologiques, l’artémisinine est aussi un cas d’école des pratiques et conséquences de ce domaine émergent : rôle central de chercheurs-entrepreneurs, investissements de grands groupes multinationaux, brevetage du vivant, mise en péril d’économies rurales au Sud… le tout porté par la promesse d’un avenir radieux devant inévitablement advenir grâce aux progrès technologiques.
Dix ans après ses débuts, l’avenir industriel de cette pilule miracle semble pourtant remis en cause. La menace n’est pas portée par une nouvelle technologie, mais par des améliorations de pratiques en matière de diagnostic du paludisme et de soutien aux cultures d’armoise en plein champ. Lire la suite…
Un événement s’inscrivant dans le cadre de « l’Appel du 26 » et organisé par l’association Kheper avec la participation de la CRIIRAD et de la FSC et soutenu par Attac 05.
Vous avez aimé l’Université Buissonnière des Sciences Citoyennes ?
Alors, ne ratez pas les Journées Buissonnières sur le thème :
L’accident nucléaire : hier (Tchernobyl), aujourd’hui (Fukushima) et… demain ? Une réponse les 4 et 5 mars à Gap (Hautes-Alpes).
La Fondation Sciences Citoyennes s’associe à la campagne de demande de rejet de la directive sur le secret des affaires.
Une vidéo en anglais sous-titrée en français (sous-titre à activer via le bouton dédié dans la barre de contrôle de la vidéo) explique les enjeux et dangers de cette directive :
Membre du collectif Stop TAFTA, la FSC dénonce le danger que représente la présence du règlement des différends entre investisseurs et États (RDIE) dans le traité transatlantique TAFTA. Comme de nombreuses autres organisations en France et en Europe, elle réclame l’abandon de ce mécanisme injuste qui laisse les populations totalement à la merci des multinationales.
La Fondation Sciences Citoyennes est signataire d’un appel à rejeter la directive sur le Secret des Affaires. En voici le texte en anglais :
On 28 January 2016, the European Parliament’s Legal Affairs Committee will vote to accept or reject the text of the EU Trade Secrets Directive agreed in trilogues at the end of 2015.
We call on its members to reject it.
The text is the result of negotiations between the European Commission, EU Member States and the European Parliament, which spent half of 2015 debating and amending it. The negotiators have made clear that further amendment is not welcome. But this text is also a result of the lobbying of multinational corporations from the US and the EU, whose lobbyists helped a few officials at DG Internal Market draft and push for its publication. Of course, right now the companies appearing publicly to defend the text are only European SMEs and innovative start-ups. Lire la suite…
As a result of a collective work, here is our Manifesto for a Responsible Scientific Research. Fondation Sciences Citoyennes purpose is to encourage debates concerning the scientific research aims and the means to implement individual and collective accountability in this field.Lire la suite…
Période trouble s’il en est… Et pourtant il nous faut continuer à réfléchir, à lutter, à proposer et ce, en toute indépendance et loin de toute pression (lobbies, industriels, agences, institutions…). Cette indépendance que nous revendiquons est la seule voie possible selon nous pour faire évoluer les relations entre les sciences et la société en mettant notamment en oeuvre un principe actif efficace, la démocratisation des choix scientifiques et techniques. Concrètement, cela signifie pour la FSC d’avancer sur les sujets suivants : Lire la suite…
Le 10 novembre 2015 dernier, la Commission Européenne a annoncé la composition d’un nouveau groupe d’experts scientifiques de haut niveau (HLG pour High Level Group), qui s’intégrera dans un ensemble (SAM pour Scientific Advice System). Ceci vise à remplacer l’ancien poste d’Anne Glover (Chief of scientific Adviser, CSA), non renouvelé suite, entre autres, à l’interpellation d’ONGs et de la Fondation Sciences Citoyennes. Le présent communiqué, proposé par Corporate Europe Observatory et Fondation Sciences Citoyennes, vise à interpeller la Commission Européenne sur le fonctionnement prévu ou à prévoir du futur groupe, de lui rappeler ses intentions de participation citoyenne à l’expertise et de proposer des pistes dans ce sens.Lire la suite…
Un projet de directive européenne sur le secret des affaires est actuellement en débat au niveau européen. Proposé par la commission, ce projet de directive sera soumis aux députés européens en séance plénière probablement avant la fin de l’année 2015. La discussion a actuellement lieu en « trilogue » pour accorder les positions de la Commission, du Parlement et du Conseil européens. La France devra donc faire part de sa position, qui sera déterminante pour les arbitrages sur ce projet de directive. Lire la suite…
Quand les scientifiques et la société civile construisent ensemble
Les 12 et 13 novembre derniers a eu lieu au centre scientifique d’Orsay (Université Paris-Sud) le colloque international sur l’évaluation et la règlementation des OGM et des pesticides
Ce colloque, ouvert à la société civile (avec une traduction simultanée Français/Anglais), était organisé dans le cadre d’un projet de recherche participative PICRI (Partenariats Institution-Citoyens pour la Recherche et l’Innovation[1]), financé par la Région Ile-de-France. Ce projet (http://www.picri-ogm.fr), relatif à l’étude du principe d’équivalence en substance sur lequel s’appuie l’évaluation de tous les OGM agricoles dans le Monde, est réalisé en partenariat entre l’Université Paris-Sud, l’association Générations Futures (http://www.generations-futures.fr) et le Criigen (Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique : http://www.criigen.org).
La Fondation Sciences Citoyennes (FSC) prend part aux mobilisations citoyennes autour de la COP21 avec la Coalition Climat 21 (http://coalitionclimat21.org/) dont elle est membre. Dans ce cadre, nous avons choisi de travailler sur la question de la manipulation du climat à grande échelle aussi appelée géo-ingénierie afin d’alerter sur les risques majeurs que ces technologies pourraient impliquer. Nous avons rédigé un questionnaire ainsi que des fiches didactiques disponibles ici (https://sciencescitoyennes.org/geo-ingenierie/), nous réaliserons des interviews d’acteurs-clés, tiendrons des ateliers sur ce thème et participerons aux différents temps forts de la mobilisation.
Désirer être évalué. Il y a quelque chose d’un peu paradoxal dans cette expression. Sauf si la question porte sur le « comment ». En ce cas, en tant qu’enseignants, nous savons que la question de la pertinence, la manière dont nous commentons, discutons le travail proposé par un-e étudiant-e peut – pour certains – avoir plus d’importance que la note. Une évaluation, aussi quantitativement généreuse qu’elle soit, n’y changera rien : s’il n’y a pas de retour pertinent sur la valeur de leur travail ces étudiant.es se sentiront méprisé.e.s ou alors nourriront un certain mépris pour l’enseignant qui maltraite son métier.
« Il est battu par les flots, mais ne sombre pas », devise de Paris.
La Fondation Sciences Citoyennes s’associe à la déclaration d’Alternatiba de solidarité avec les victimes des massacres de Paris et leurs proches. Nous reproduisons ici leur message, pour continuer à construire un monde solidaire, convivial et durable.
Dimanche 29 novembre, la journée sera placée sous le signe du climat aussi à Paris.
Suite à l’interdiction de la marche mondiale pour le climat et au regard des délais serrés, la mobilisation citoyenne se construira à travers une diversité d’initiatives. Celles-ci sont à l’initiative d’organisations membres de la Coalition climat 21, qui sert de caisse de résonance à cette mobilisation citoyenne. Lire la suite…
Communiqué de la Coalition Climat 21 du 18 septembre 2015
La Préfecture de police de Paris vient de nous informer qu’en raison des tragiques attentats qui ont eu lieu le 13 novembre dernier, la Marche mondiale pour le climat du 29 novembre et les mobilisations prévues le 12 décembre sont interdites à Paris.
Nous regrettons qu’aucune alternative n’ait été trouvée pour permettre nos mobilisations. Pour autant, nous sommes plus que jamais déterminés à faire entendre nos voix sur les questions de justice climatique. Lire la suite…
La FSC réagit à l’avis du Comité d’éthique du CNRS portant sur les « sciences citoyennes ». Si notre association reconnaît l’importance de la prise en considération par les instances du CNRS des questions relatives à l’implication des citoyens dans la recherche scientifique, elle relève que l’avis ne tient pas compte d’importants enjeux qui fondent le nécessaire renouveau du dialogue Sciences-Société. Lire la suite…
En écho au Manifeste pour une Recherche Scientifique Responsable publié par la FSC, nous relayons ici un article sur « La loi du nouveau marché académique », consécutif au suicide d’un professeur de médecine britannique et soulignant la pression subie par les chercheurs, comme d’autres travailleurs.
La FSC a souhaité contribuer aux travaux menés par la mission sur les sciences participatives. Elle a donc choisi de déposer un cahier d’acteur en ligne afin d’ouvrir la réflexion sur le sens politique que doit revêtir une implication des citoyens dans la recherche, facteur impératif de la démocratisation de la recherche que la FSC appelle de ses vœux.
La Fondation Sciences Citoyennes et Transparency International France organisent en 2015 un cycle de colloques pour l’amendement de notre législation de l’alerte éthique (signalement dans l’intérêt général). Nous travaillons également à un texte de loi, qui pallierait la stratification du dispositif français (6 lois sectorielles). Lire la suite…
La Ligue des Droits de l’Homme de Bordeaux organise ces premières Rencontres Emile Durkheim afin de faire prendre conscience de la nécessité d’une mise en débat des impacts sur la société des développements scientifiques et technologiques.
La rencontre débutera par un séminaire de Dominique Pestre à 14h30, suivie d’une conférence-débat prévue à 18h.
La Fondation Sciences Citoyennes interviendra lors de la table ronde « regards croisés » et tiendra un stand pour vous accueillir.
La CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) combat pour la transparence sur le groupe d’experts en charge de la protection contre les dangers de la radioactivité et des rayonnements ionisants.
« La Commission européenne veut reconduire les niveaux maximaux admissibles de contamination radioactive adoptés en 1987 sous la pression du lobby nucléaire. Ces limites impliquent des risques sanitaires tout à fait inacceptables : à l’échelle de la France, cette contamination légale pourrait induire des dizaines de milliers de cancers (et bien plus si le pire advenait) sans compter les autres pathologies et la transmission d’anomalies génétiques. Les consommateurs ne pourront pas s’en protéger car ils ne pourront pas différencier les aliments radioactifs des aliments non contaminés ». Voir ici la pétition soutenue par la Fondation Sciences Citoyennes : http://criirad-protegeonsnotrealimentation.wesign.it/fr
Pour aboutir à cette législation, la Commission sollicite des experts, mais refuse à ce jour de communiquer leurs noms et références professionnelles, bien que de nombreuses erreurs aient été recensées dans le rapport d’expertise. Alors que la transparence est maintenant de règle dans les statuts et règles de fonctionnement des agences européennes ayant des fonctions similaires (EFSA, ECHA, EMA), la Commission Européenne ainsi que la Direction Générale de la Santé française maintiennent leur refus malgré les sollicitations argumentées de la CRIIRAD.
Une lettre ouverte a été publiée le 28 Juillet dernier, lors d’une Conférence Internationale sur l’Intelligence artificielle (IJCAI 2015). Elle est signée par plus d’un millier de personnalités scientifiques, dont l’astrophysicien Stephen Hawking, le cofondateur d’Apple Steve Wozniak ou encore le linguiste Noam Chomsky et réclame l’arrêt de la recherche sur des armes dotées d’intelligence artificielle. Voici ci-dessous une traduction du texte.
« Les armes autonomes peuvent sélectionner et attaquer des cibles, sans intervention humaine. Cela peut inclure, par exemple, la recherche et l’élimination de personnes répondant à certains critères, mais ne correspond pas aux missiles ou drones pour lesquels l’intervention humaine est nécessaire.
Aujourd’hui, les technologies d’intelligence artificielle (IA) ont atteint un tel stade de développement qu’il parait complètement possible que ces armes autonomes soient déployées dans quelques années, et non pas dans quelques décennies. Les enjeux sont colossaux : les armes autonomes ont été décrits comme la troisième révolution dans l’art de la guerre, après la poudre à canons et les armes nucléaires.
Le programme de l’édition 2015 de notre festival de projections-débats sur des controverses sciences et société est en ligne !
Si vous souhaitez rejoindre une des équipes locales pour aider à l’organisation sur place le jour J, les contacts des coordinateurs locaux sont indiqués sur le site du festival.
Le premier d’entre eux s’est tenu le 4 février 2015 à l’Assemblée nationale (salle Colbert, 126 rue de l’Université) et avait pour titre « Lanceurs d’alerte. La sécurisation des canaux et des procédures »
Nous vous en proposons un compte-rendu synthétique accompagné de la plupart des supports de communication des intervenants.
La Fondation Sciences Citoyennes soutient cette revendication.
L’inscription du Référendum d’Initiative Citoyenne dans notre constitution serait le premier pas vers des institution vraiment démocratiques que nous appelons de nos vœux.
En partenariat avec l’association Article 3, nous vous invitons donc à soutenir massivement la cette proposition. L’objectif est d’obtenir un débat public avec les parlementaires et de montrer que le RIC est massivement demandé dans notre pays.
Donner aux citoyens le droit d’initiative, c’est favoriser l’avènement de toutes les convictions que nous portons.
Merci de faire circuler largement cette information autour de vous.
Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à vous adresser par mail (contact[@]article3) à l’association article 3, à utiliser leur page facebook ou leur compte twitter.
Des essais à grande échelle mettent en risque la biodiversité et la production d’olives dans la région méditerranéenne.
La société britannique Oxitec prévoit la libération de mouches de l’olive génétiquement modifiés, en Catalogne (Espagne). Ces insectes sont modifiés de façon à ce que les descendantes femelles meurent (à l’état larvaire, dans les olives), tandis que les générations mâles survivent. L’objectif de la société Oxitex est de libérer jusqu’à 5000 mouches par semaine, dans une région proche de Tarragone, sur une zone expérimentale d’environ 1000m2. Face aux risques de modification de la biodiversité et de dissémination, y compris dans des productions d’agriculture biologique, des organisations, dont la Fondation Sciences Citoyennes, demandent l’interdiction de toute libération de ces espèces.
Une information plus complète est disponible en anglais ci-dessous :
Treize organisations, associations et lanceurs d’alerte ont écrit à François Hollande pour qu’il réponde favorablement à la demande d’asile en France de Julian Assange.
Bertrand Bocquet, président de la Fondation Sciences Citoyennes ; Florian Borg, président du Syndicat des Avocats de France ; Vincent Brossel, directeur de Peuples Solidaires ; Thomas Coutrot, porte-parole d’Attac ; Antoine Deltour, lanceur d’alerte de LuxLeaks ; Françoise Dumont, présidente de la LDH ; Stéphanie Gibaud, lanceuse d’alerte d’UBS ; Cécile Gondard-Lalanne et Eric Beynel, co-délégué-es généraux de l’Union syndicale Solidaires ; Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU ; Marie-José Kotlicki, secrétaire générale et Sophie Binet, secrétaire générale adjointe de la CGT des Ingénieurs, Cadres et Techniciens ; Bruno Lamour, président du Collectif Roosevelt ; Jean-Christophe Picard, président d’Anticor ; Emmanuel Vire, secrétaire général du Syndicat National des Journalistes CGT.
Monsieur le Président de la République,
Julian Assange vous a adressé le 3 juillet dernier une demande d’asile en France. Julian Assange n’a pas choisi la France par hasard. Cette demande procède certes de raisons familiales, mais surtout du rapport historique particulier qu’entretient notre pays avec les droits de l’homme. Sa demande est une marque de confiance pour notre pays, qui pose des questions fondamentales que l’on ne peut évacuer de façon expéditive. Nous sommes donc interpellés de la réponse négative apportée par vos services moins de 24 heures après l’expression de la demande de Julian Assange. La question est trop grave pour en rester à un classement sans suite, d’autant que ceci arrive après les difficultés rencontrées par Edward Snowden et reflète une problématique qui se reposera à l’avenir. Lire la suite…
Jacques Testart, Fabien Piasecki et Cyril Fiorini de la FSC signent une tribune dans Libération le 25 juin 2015. Y est abordée notamment la question des Conventions de Citoyens (CdC).
Tribune : La Fondation Sciences Citoyennes propose une méthodologie, presque scientifique, pour assurer un véritable débat public.
Par quels moyens peut-on espérer choisir, pour chaque problématique, la solution supposée approcher au plus près le bien commun ? Ce n’est pas dans les rituels du «débat public» que se définit le bien commun, même ou surtout s’il utilise Internet pour recueillir des paroles plus nombreuses. L’association pour une Fondation sciences citoyennes (FSC) a développé, depuis dix ans, des propositions réellement nouvelles, non seulement, en ce qui concerne la déontologie de l’expertise et la défense des lanceurs d’alerte, mais aussi pour la résolution des controverses par des conventions de citoyens.
C’est en 2013 que la FSC a entamé sa collaboration avec l’association BEDE (Biodiversité, Echanges et Diffusions d’Expériences) et les Unités mixtes de Recherche (UMR) Innovation et le Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE) dans la coordination du projet Laboratoires Hors Murs (LHM) pour l’agro-biodiversité. Après avoir accompagné l’émergence des Laboratoires Hors Murs en Algérie, au Bénin et en France, le projet a entamé sa dernière phase de la meilleure des manières avec la tenue d’un séminaire de travail en avril 2015.
Rappel de l’objet du projet
L’objectif du projet était d’accompagner la rencontre sur un même territoire entre des agriculteurs et représentants d’organisations paysannes locales d’une part, et des chercheurs universitaires nationaux d’autre part. La démarche entreprise était de pouvoir faire collaborer les expertises de ces deux univers, qui trop souvent s’ignorent, afin d’aboutir à la co-production de savoirs répondant aux besoins rencontrés dans leurs pratiques par les agriculteurs investis dans le développement d’une agriculture respectueuse de la biodiversité (agro-biodiversité). Cinq Laboratoires Hors Murs ont pu voir le jour dans le cadre du projet, répartis sur 3 pays : l’Algérie, le Bénin et la France.
Une présentation du projet est disponible à la page suivante :
Communiqué de presse du collectif « Informer n’est pas un délit » pour un appel soutenu par la Fondation Sciences Citoyennes
PARIS, le 10 juin 2015 – Lancée jeudi 4 juin sur Change.org par Elise Lucet, présentatrice du JT de 13h sur France 2 et rédactrice en chef de l’émission d’enquêtes “Cash Investigation”, avec le soutien du collectif “Informer n’est pas un délit”, la pétition contre la directive européenne sur le secret des affaires a déjà rassemblé plus de 150 000 signatures dans plusieurs pays de l’Union. La vidéo qui l’accompagne a été visionnée plus de 15 000 fois.
Inquiète des conséquences que pourrait avoir cette directive si elle est adoptée lors d’un vote prévu en commission du Parlement européen le 16 juin, Elise Lucet écrit notamment dans le texte de sa pétition : “Si une source ou un journaliste « viole » ce « secret des affaires », des sommes colossales pourraient lui être réclamées, pouvant atteindre des millions voire des milliards d’euros, puisqu’il faudra que les « dommages-intérêts correspond(ent) au préjudice que celui-ci a réellement subi. On pourrait même assister à des peines de prison dans certains pays.” La conséquence pour tous les citoyens serait immédiate et radicale, ajoute-t-elle : “Notre métier consistant à révéler des informations d’intérêt public, il nous sera désormais impossible de vous informer sur des pans entiers de la vie économique, sociale et politique de nos pays.”
Jeudi 30 avril 2015 après-midi Montpellier SupAgro/Institut des Régions Chaudes, Montpellier
Le dispositif des «Laboratoires Hors Murs» a été initié en 2013 pour établir des programmes de recherche collaboratifs, à partir des priorités définies par des paysans engagés dans une transition écologique de leur agriculture. Les activités portent sur des questions construites par les agriculteurs avec des chercheurs, dans différents territoires (Languedoc-Roussillon en France, Kabylie et Mzab en Algérie, et Djougou au Bénin) dans l’objectif de valoriser la biodiversité agricole.
Ce Forum vous propose de partager avec la communauté scientifique et des praticiens de la gestion de la biodiversité agricole les premiers résultats méthodologiques du dispositif. L’objectif est d’approfondir la réflexion pour construire une dynamique collective susceptible de définir les contours d’une nouvelle démarche de recherche collaborative dans le domaine de l’agriculture et l’alimentation.
Le dispositif des Laboratoires Hors Murs pour l’agro-biodiversité est porté par l’association BEDE (Biodiversité, Echanges et Diffusion d’Expériences), l’UMR Innovation, l’UMR CEFE (Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive) et l’association Fondation Sciences citoyennes.
Le projet est soutenu par le programme « Open science » d’Agropolis Fondation.
Pour plus d’information sur le Forum et son organisation, veuillez vous reporter à la pièce jointe et consulter le site : http://www.bede-asso.org/?p=7480
Merci de confirmer votre inscription (gratuite) à l’adresse : labohorsmurs(at)bede-asso.org.
Contacts :
Bob Brac de la Perrière, brac(at)bede-asso.org
Pascale Maizi, pascale.maizi(at)supagro.inra.fr
Hélène Joly, helene.joly(at)cefe.cnrs.fr
Cyril Fiorini, cyril.fiorini(at)sciencescitoyennes.org
Tram A : arrêt La Bruyère 23 rue des Trembles. GRENOBLE
Les nanotechnologies sont des technologies de taille infiniment petite.
Déjà commercialisées dans de nombreux produits de notre quotidien (cosmétiques, alimentation, médicaments, vêtements, électronique, etc …), certaines de celles-ci peuvent créer des cancers, et de nombreux dégâts sur la santé et sur l’environnement.
Le marché dicte si bien sa loi que la recherche sur les risques toxicologiques et socio-économiques de ces technologies n’a pour l’instant pas débouché sur la possibilité d’un véritable choix démocratique.
Cette soirée sera l’occasion de s’informer, de s’exprimer, ou de s’organiser !
La Fondation Sciences Citoyennes place la construction des savoirs au cœur de ses préoccupations et formule une critique forte à l’encontre du monopole que possède la recherche académique sur la production de connaissances dites « légitimes ». En effet, il nous faut le réaffirmer : la science n’est pas neutre, elle est façonnée par les cadres idéologiques de ses producteurs. Il nous apparaît donc essentiel, face au constat des dérives perpétuelles de la technoscience des lobbying industriels au service d’une démocratie technique, de favoriser la réappropriation des savoirs par les citoyens, que ce soit au niveau de leur production ou au niveau de leur utilisation pour orienter la décision politique.
Dans une volonté de cohérence avec ses engagements, la FSC s’inscrit dans une dynamique de diffusion des connaissances, c’est pourquoi elle organise au mois d’avril un cycle de formations à destination de ses adhérent-e-s et de ses sympathisant-e-s.
Les formations se tiendront à la Maison des associations de solidarité située au 10/18 rue des Terres au curé, 75013 PARIS.
Un communiqué de Transparency International auquel la Fondation Sciences Citoyennes s’associe (avec une modification mentionnée en rouge dans le texte)
Paris, le 23 janvier 2015
Alors que le projet de loi pour la croissance et l’activité (loi Macron) doit être débattu à l’Assemblée nationale à partir de lundi prochain, Transparency International France s’inquiète des conséquences d’un amendement adopté sur le secret des affaires, qui pourrait réduire à néant la protection accordée tout récemment aux lanceurs d’alerte. L’association appelle les députés à se saisir du sujet en séance publique afin d’instaurer un véritable débat et de compléter le texte sur plusieurs points.
Lors des travaux sur le projet de loi Macron, la Commission des lois a adopté un amendement du rapporteur Richard Ferrand visant à instaurer dans le droit français un secret des affaires. Selon l’exposé des motifs, cet amendement vise à protéger les entreprises françaises de « l’espionnage économique ». Une violation du secret des affaires serait ainsi passible de trois ans de prison et 375 000 euros d’amende, peine pouvant être doublée en cas d’« atteinte à la souveraineté, à la sécurité ou aux intérêts économiques essentiels de la France. »
La Fondation Sciences Citoyennes a contribué aux chronique de la gouvernance 2015 à travers un article sur les lanceurs d’alerte : « Et si les lanceurs d’alerte n’étaient pas des corbeaux, mais les garants d’une société responsable« , par Glen Millot
Face à la crise économique et financière, ou après une catastrophe naturelle ou sanitaire, unemême question revient avec toujours plus d’acuité : qui est responsable ? La réponse est rarement évidente. Sous l’effet de la mondialisation, de l’émergence de « nouveaux » acteurs dans l’action publique, et face à l’affaiblissement des États, les responsabilités sont moins identifiables que par le passé.
L’implication d’une pluralité d’acteurs induit l’émergence d’une responsabilité plus collective autour de l’action publique. Cette évolution est-elle source d’une plus grande efficacité ? Traduit-elle une évolution vers une gouvernance plus démocratique en rendant les différents intervenants plus redevables de leurs actions ? Cette nouvelle édition des Chroniques de la gouvernance s’attache à mieux comprendre cette mutation de la responsabilité en contexte pluriacteurs et ses conséquences sur l’action publique à travers le monde. Lire la suite…
La Tunisie accueillera la 4e édition du Forum Mondial Sciences et Démocratie (FMSD) du 25 au 27 mars 2015 sur le site de l’Université El Manar à Tunis, deux ans après une première expérience particulièrement enrichissante dans ce pays au coeur d’une révolution politique, économique et sociale. Au sortir de cette rencontre au printemps 2013, il a été décidé collectivement que cette plateforme de dialogues politiques entre mouvements sociaux, ONG et institutions de recherche avait atteint un degré de maturité et de reconnaissance suffisant pour intégrer l’enceinte du Forum Social Mondial (FSM). Lire la suite…
La plupart des scandales sanitaires mais aussi environnementaux et financiers, n’auraient pas vu le jour sans le courage d’une personne qui a commencé à se lever pour clamer la vérité, osant souvent défier sa hiérarchie, prendre des risques professionnels, s’exposer aux menaces des lobbies… Comment les lanceurs d’alerte parviennent-ils à faire percer une information dérangeante, et comment fonctionnent les mécanismes de la répression ? Pouvoir mieux protéger et soutenir les lanceurs d’alerte est une exigence urgente, comme le montrent les exemples de ce dossier réalisé en partenariat avec Sciences Citoyennes.
Sommaire du dossier
Le lobbyiste, la machine à consentir et le lanceur d’alerte (Benjamin Sourice)
Nicole Marie Meyer, omerta au sein de la fonction publique (Glen Millot)
Le collectif Vigilance Franklin, porteur d’alertes (Glen Millot)
Les lanceurs d’alerte face à un système qui cherche à les broyer (Glen Millot)
Dossier réalisé en partenariat avec laFondation Sciences Citoyennes Lire la suite…
Entre 2010 et 2014, la FSC s’est engagée dans le projet européen PERARES (Public Engagement with Research And Research Engagement with Society). Ce projet, financé par le 7e Programme Cadre de Recherche et de Développement, rassemblait 26 partenaires de 17 pays européens et avait pour objectif de renforcer l’engagement du public dans la recherche (Public engagement in research – PER) en impliquant chercheurs et organisations de la société civile dans la formulation d’agendas de recherche et dans des processus de recherche.
PERARES comportait 12 programmes de travail (Work Packages), dont 2 coordonnés par la Fondation Sciences Citoyennes (WP3 et WP8).
Si c’était seulement un attentat aveugle, il faudrait s’indigner sans réserve, mais 200 fois moins qu’après le 11 septembre, eu égard au nombre des victimes.
Si c’était seulement un attentat contre la liberté de la presse, on devrait fustiger, mais sans larmes, cette atteinte inadmissible à la démocratie.
Il s’agit de bien autre chose. Ce que les monstres ont assassiné c’est l’intelligence, c’est une vision du monde qui n’est pas plus celle des néo libéraux que des islamistes. Ils ont tué l’humour mais aussi la générosité, l’énorme envie de changer la vie non pas pour embrigader ou exploiter davantage mais pour créer l’an 01. Ils n’ont pas tué des PDG ou des rentiers, ni des racistes, ni des petites mains au service d’un système contre l’homme, mais des humanistes sans pouvoir, moquant les parvenus et les idéologues, des désobéissants à toutes les oppressions, à tous les dogmes et à l’horrible culture de compétition.
Ils ont tué nos amis de cœur.
Simon, tu ne passais pas chez Charlie par hasard. Forcément ces valeurs tu les partageais comme le montre le souvenir que tu as laissé, six ans après ton stage, à la FSC. Tous, nous te souhaitons un prompt rétablissement.
Pour la Fondation Sciences Citoyennes, J. Testart, Président d’honneur
Note : Simon Fieschi avait notamment travaillé avec nous à la création de ce site web.
De 2007 à 2013, cinq premières lois ont été adoptées en leur faveur, grâce à la coordination constituée avec associations et ONG de la société civile.
Il nous faut à présent amender cette première législation lacunaire (oeuvrer à une loi globale), la compléter par une autorité indépendante pour le traitement de l’alerte et une Maison ou une fondation pour les lanceurs d’alerte.
Pour poursuivre nos réflexions et travaux, nous organisons le 4 février 2015 de 14h à 18h à l’Assemblée nationale (salle Colbert, 126 rue de l’Université) * un colloque intitulé « Lanceurs d’alerte. La sécurisation des canaux et des procédures ». Des représentants des corps intermédiaires (ONG, associations, organisations professionnelles…), des institutions, des chercheurs et lanceurs d’alerte seront conviés pour échanger et élaborer des recommandations. Lire la suite…
l’implication réelle des citoyen.ne.s dans les grandes orientations scientifiques grâce à un processus démocratique et vertueux :
les conventions de citoyens
Nous vous remercions par avance pour la confiance que vous nous accordez.
Les dons sont sujets à déduction fiscale à hauteur de 66% (s’ils ne dépassent pas 20% du revenu imposable).
À titre d’exemple, un don de 120 € ne vous coûtera que 40 € (80 € de déduction fiscale).
Le montant total des dons sera rendu public.
Les dons peuvent aussi être envoyés par chèque à l’ordre de Sciences Citoyennes à l’adresse :
Sciences Citoyennes
38 rue Saint-Sabin
75011 Paris
Un argument candide revient souvent pour justifier les possibles conflits d’intérêts qui peuvent exister chez certains chercheurs : les conflits d’intérêts n’impactent pas les résultats de la recherche car un chercheur intègre sait faire la part des choses et ne va pas laisser des intérêts extérieurs influencer le résultat de ses travaux. Ceci est vrai dans un monde idéal, dépourvu de biais liés aux sources de financement des travaux de recherche. Dans un article publié à la fin de l’année 2013 dans la très sérieuse revue Plos Medicine (article en open-access), des chercheurs espagnols et allemands ont justement essayé d’évaluer si le champ de la recherche en nutrition-santé constituait ce genre de monde idéal. Ils se sont penchés sur les travaux étudiant le lien entre boissons « allégées » et gain de poids. Leur hypothèse de travail : si le domaine de la recherche sur les effets des boissons « light » était un monde idéal, les études concernant leur impact sur le gain de poids ou l’obésité devraient être cohérentes entre elles et leurs résultats devraient être indépendants de l’existence ou de l’absence de conflit d’intérêt chez les personnes les ayant réalisées.
Ce dessin d’Aurel (voir son site lesitedaurel.com) a été publié le 22 octobre 2014 sur le site de Politis (http://www.politis.fr/Les-dessins-de-la-semaine,28680.html). Aurel a accepté qu’il soit reproduit sur Le vélo déchaîné, qu’il en soit chaleureusement remercié. NB. Merci également à Marge qui a effectué le relais auprès du dessinateur.
Il faut croire que l’histoire se répète.En 2004, plus de 15 000 chercheurs et enseignants-chercheurs se mobilisaient à l’appel du mouvement « Sauvons La Recherche » pour protester contre les coupes budgétaires dans le secteur de l’Enseignement supérieur et la recherche (ESR). Depuis le 27 septembre 2014, ils sont à nouveau plusieurs milliers, à l’appel du mouvement Sciences en Marche, à sillonner la France à vélo, pour converger à Paris le 17 octobre et y manifester leur refus d’un arbitrage plus que contestable du financement du secteur. Lire la suite…
Nous venons de mettre à jour et d’imprimer de multiples exemplaires de la synthèse du rapport produit en 2013 sur un état des lieux de la recherche participative en France.
Ce rapport présentait une étude que la FSC a menée en 2012 pour la Fondation de France afin de dresser un panorama représentatif des pratiques de recherche en partenariat en France, et d’identifier différents éléments pour une meilleure compréhension des blocages, ressources et mécanismes à l’œuvre.
Le 17 octobre dernier, lors de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) qui se tenait à Pyeongchang, en Corée du Sud, 194 pays se sont engagés à réguler la biologie de synthèse1. La France en fait partie. Pas les Etats-Unis.
La régulation de la biologie synthétique était réclamée depuis 2010 par une coalition d’ONG, emmenée par les Amis de la Terre et l’ETC Group. Cette décision de la CDB fait suite à d’âpres négociations qui ont opposé un petit nombre de pays, au secteur biotechnologique bien développé, à de nombreux pays d’Asie, d’Afrique, des Caraïbes et de l’Amérique Latine, qui craignent de voir certaines de leur ressources agricoles remplacées par des produits issus de la biologie de synthèse.
La Tunisie accueillera la 4e édition du Forum Mondial Sciences et Démocratie (FMSD) du 24 au 28 mars 2015 (sur le site de l’Université El Manar à Tunis), deux ans après une première expérience particulièrement enrichissante dans ce pays au coeur d’une révolution politique, économique et sociale. Au sortir de cette rencontre au printemps 2013, il a été décidé collectivement que cette plateforme de dialogues politiques entre mouvements sociaux, ONG et institutions de recherche avait atteint un degré de maturité et de reconnaissance suffisant pour intégrer l’enceinte du Forum Social Mondial (FSM). Ce sera donc le cas en 2015.
Le 18 septembre 2014, Altermondes lance se nouvelle formule en kiosque pour couvrir l’actualité internationale sous l’angle de la solidarité, de la citoyenneté, du développement durable, des droits humains… La Fondation Sciences Citoyennes est sociétaire de la SCIC (plus d’information sur ce point sur le site d’Altermondes) qui a été créée pour l’occasion et se réjouit de voir ce nouveau média citoyen exister.
Au programme : chercheurs engagés, lanceurs d’alerte et lobbies, bien commun, téléphonie mobile et ondes, nucléaire, gaz de schistes, nanotechnologies, biologie de synthèse et plus globalement transhumanisme, mais aussi biodiversité, agroécologie, santé environnementale et transition écologique.
Cette session automnale aura lieu dans 16 villes supplémentaires : Lire la suite…
Nous considérons important que les ONG saisissent les opportunités que le programme européen de recherche Horizon 2020 leur offre. Notre brochure (en anglais) vise à donner une courte introduction pratique aux ONG sur la façon de participer à des projets Lire la suite…
Le projet Laboratoire Hors Murs pour l’agrobiodiversité (LHM) a débuté en juin 2013 et se terminera début 2015. L’idée principale du projet est de développer les recherches collaboratives avec les agriculteurs dans le domaine de la gestion et de la valorisation de l’agro-biodiversité, en France, en Algérie et au Bénin.Vous pouvez lire ou relire la présentation du projet en vous rendant à la page suivante :
Le projet Labo Hors Murs est une plateforme de structuration des échanges et des initiatives autour de l’agrobiodiversité, au sein de la recherche mais aussi et surtout entre société civile et monde de la recherche. Quelques objectifs concrets à atteindre :
1- impliquer les citoyens dans une recherche capable de changer les pratiques autour de la biodiversité cultivée, mais aussi les pratiques d’expertise, de production de connaissances et d’innovation.
The Citizens Convention is a participatory procedure aiming at informing people about political decision processes on research and innovation issues. It combines three phases: a prior training (during which a drawn by lot group of 15 citizens are studying), an active intervention (during which these citizens are questioning) and a collective positioning (during which citizens are expressing an advice). A Citizens Convention offers an appropriate setting for general concerns without any geographical restriction. The only limitation is the level of maturation of the dealt topic, which must be high enough.
This articles was written by Claudia Neubauer (FSC) and Matthieu Calame (FPH) in 2013. It was published in the 5th GUNi Report Higher Education in the World: Knowledge, Engagement and Higher Education: Contributing to Social Change, which has been published in February 2014 by Palgrave Macmillan.
Sciences Citoyennes – Citizen Sciences – is a non for profit organisation, which was created in 2002 by a group of researchers from various fields of humanities and natural sciences, by students and citizens.
Our background and our objectives
Our main issue is to critically question the role of science and technology in the construction of a society and to put science into democracy so that it serves the common good.
Que les futurs chercheuses et chercheurs soient rassurés! Les institutions gouvernementales et académiques ont trouvé de quoi améliorer leur insertion professionnelle : la valorisation. Ce terme, avant de devenir un nouvel avatar de la novlangue technocratique, désignait le fait, assez commun, de faire connaitre sa thèse, principalement au sein du monde académique (en communiquant sur ses travaux et en tâchant de les faire publier). Désormais fi du monde académique, la valorisation s’oriente davantage vers le secteur privé. Et la conséquence de cette nouvelle affirmation du mariage de l’université et de l’industrie pourrait se traduire par une phrase simple qui devrait être bientôt intériorisée par tous les thésards: « rendez vos travaux sexy, afin qu’ils intéressent le monde extra-académique ! ». Lire la suite…
Deux ans après sa première publication, ensuite censurée, l’étude est republiée en accès libre avec ses données brutes par le groupe Springer. Restent désormais des questions embarrassantes pour les autorités.
Après deux années de controverses et de pression Lire la suite…
Se chauffer, se déplacer sans polluer ni se ruiner. Vivre dans un air redevenu sain.
Créer des centaines de milliers d’emplois durables au cœur des territoires.
Engager nos entreprises, petites et grandes, dans des activités d’avenir.
Réduire nos importations de pétrole, charbon et gaz (plus de 1000 € par Français et par an !) qui creusent le déficit commercial.
Sécuriser notre accès à l’énergie car consommer mieux et moins, recourir aux énergies renouvelables, c’est garantir un avenir moins dépendant des risques géopolitiques.
Limiter le risque de catastrophes aux effets irréversibles tels un accident technologique majeur (nucléaire, chimique ou pétrolier) ou un dérèglement climatique hors de tout contrôle.
En finir, enfin, avec le fléau de la précarité énergétique.
Voilà ce que changer notre façon de consommer et de produire de l’énergie peut nous procurer : la transition énergétique n’est pas une contrainte, c’est une chance !
Les contributions au débat de ces derniers années sur l’avenir de la recherche en France ont le plus souvent mis l’accent sur le manque de moyens et de postes de la recherche publique et sur la réforme des structures susceptibles d’améliorer la « productivité » de la science française. Mais la crise de notre système de recherche, d’expertise et d’innovation est autrement plus profonde. Nos sociétés traversent trois transformations majeures qui sont autant de défis pour nos institutions de recherche et leurs rapports avec la société:
→ La marchandisation de la science : rôle accru de la connaissance dans la production et la captation de la valeur ajoutée économique, affirmation des normes marchandes dans la production et la validation des savoirs, mise en concurrence mondiale des systèmes de recherches nationaux, montée de nouvelles formes d’appropriation des savoirs et du vivant, exhortations à la « compétitivité » des chercheurs de la part des dirigeants des organismes et des responsables politiques.
→ La montée des aspirations citoyennes : élévation du niveau culturel et demande de participation des citoyens aux choix et actions de recherche plutôt que de délégation, prise de conscience que tout « progrès » n’est pas bon à prendre et doutes sur la capacité de la science à contrôler les effets de ses propres découvertes, émergence d’une « société de la connaissance disséminée » où de multiples associations et organisations non-gouvernementales contribuent à la production de savoirs et d’innovations qui font la richesse de notre démocratie, du lien social et de notre économie.
→ L’entrée dans un monde fini où les effets secondaires des technologies ne peuvent plus être négligés : la science devenue technoscience, qui a voulu maîtriser la planète sur le mode de la conquête, est aujourd’hui questionnée dans ses paradigmes et amenée à jouer un rôle nouveau (principe de précaution, développement durable).
Andrés Carrasco vient de mourir. Ce scientifique a confirmé les effets dévastateurs du glyphosate, il soutenait par ses enquêtes les populations victimes d’épandages aériens et contestait le fait que la science soit au service des multinationales. Nous joignons la dernière interview qu’il nous accorda.
Par Darío Aranda. Paru dans Lavaca le 10 mai 2014 avec des ajouts de El Pais et Pagina 12. (Traduction Christian Berdot)
Lors d’une de ses visites à notre Chaire autonome de communication sociale, le scientifique nous racontait comment il avait décidé de révéler ses recherches sur les effets mortels du glyphosate : il était dans le sud en train de pêcher, tout seul, profitant de la beauté de cette carte postale naturelle. Il savait que ce qu’il avait constaté était essentiel et il sentait que le silence qui l’entourait était un immense cri. « Fais quelque chose ! ». Pour pouvoir le faire tout seul, il avait besoin de trouver « un journal sérieux et correct ». De là-bas, il appelait alors notre journal. Par Darío Aranda.
« Je suis chercheur au CONICET (Conseil national de recherches scientifiques et techniques) et j’ai étudié l’impact du glyphosate sur les embryons. Est-ce que vous voudriez voir cette étude ? »
Aucun bilan sérieux des expériences de démocratie participative n’est actuellement possible, les organisateurs de ces procédures n’en présentant, au mieux, que le texte final, sans informer sur les modalités du protocole utilisé. Or, la validité des avis dépend évidemment des moyens mis en place pour les obtenir. Lire la suite…
Ils ont fait les comptes. En 2012, 40% des plus grosses compagnies pharmaceutiques du monde comptaient au moins un haut responsable de centre hospitalier universitaire, dans leur conseil de direction. Salaire annuel moyen versé à ces cumulards par les big pharmas ? La bagatelle de 312 564 dollars US. Chefs de départements, responsables de faculté de médecine, membres des conseils de direction d’hôpital voire présidents d’université : la liste des fonctions éligibles pour prétendre à ces frais émoluments est assez large. Les médecins prescripteurs ne sont pas les seuls à faire l’objet d’attention des industriels de la pharmacie. Les « académiques », au cœur des décisions en matière de recherche, d’innovation et de formation des futurs médecins, sont également prisés. Mais, le « banal conflit d’intérêt », qui implique classiquement une « simple » consultance ou le financement direct d’études scientifiques, est largement dépassé. On parle là de participation directe aux stratégies des firmes et à leur rentabilité financière. On parle de cumul de hautes responsabilités académiques et industrielles, dans des domaines extrêmement liés.
Certes, on s’en doutait. Mais cet état des lieux chiffré, publié ce mercredi 2 avril dans le journal de l’association médicale américaine (le JAMA)1, a le mérite de quantifier les choses. A l’heure où les chercheurs sont de plus en plus sommés de se travailler main dans la main avec le secteur privé, pour la croissance, l’emploi… Où le ministère de la recherche a échappé de peu à un rattachement à celui de l’industrie, rappelons que ces choix politiques ont des conséquences décisives sur les recherches et les savoirs produits par les laboratoires. La recherche peut-elle encore prétendre servir le bien commun lorsqu’elle est aussi fortement influencée par les intérêts privés ?
Il y a quelques jours a été rendu public un rapport commandé par les ministères de l’Économie, de la Défense, de l’Environnement, de l’Agriculture, et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche intitulé « Le déploiement industriel des nanotechnologies et de la biologie de synthèse sur les territoires, précurseur des manufactures du futur ». Qu’ont-elles de si prometteur, ces fameuses technologies du futur? Des marchés mirobolants estimés à plusieurs milliers de milliards de dollars à l’horizon 2025, répond l’OCDE.
Dès lors, on comprend pourquoi ce rapport se permet de passer rapidement sur la question des risques associés à ces technologies, puisque, comme il est laconiquement affirmé : « Ces risques, inhérents à toute innovation scientifique, ne doivent en aucun cas empêcher toute avancée scientifique dans ce domaine, ne serait-ce que pour la sécurité nationale ».
Une fois ce parti pris sur la question des risques, le rapport déroule les recommandations: il faut financer la recherche, si possible privée (maintien du crédit impôt recherche), si possible brevetable, et en priorité sur les technologies duales chères au Ministère de la Défense (les technologies ayant un intérêt pour le secteur civil et militaire). Il faut également préserver le dogme de « l’exemption Défense » dans le domaine de la régulation de ces technologies. Et enfin, et surtout, il faut « préserver l’acceptation par la société de produits utiles à nos industries de Défense et nos industries duales, issus des nanotechnologies et de la biologie de synthèse » (recommandation n°13 du rapport). Pour cela, pas de grand débat national (on apprend des échecs du passé), la transparence et le discours banalisé devraient suffire. Une vision pour le moins condescendante, car selon ce rapport, « la position des « profanes » ne tient pas tant à la co mpréhen sion et à l’information sur les caractéristiques spécifiques des nanotechnologies qu’à l’opinion préalable qu’ils ont sur les technologies et sur les institutions qui les gèrent ».
Dans une société où le risque technologique est devenu un sujet de préoccupation du citoyen, ce livre questionne les liaisons dangereuses qui unissent experts, décideurs et industriels dans des politiques d’orientation technologique trop souvent imposées sans aucune forme de consultation. La nécessité d’un encadrement plus strict des conflits d’intérêts est ainsi devenue un enjeu majeur pour la défense des principes de transparence et d’indépendance de la décision publique.
Benjamin Sourice étudie en détail les méthodes de lobbying moderne et les mécanismes conduisant à la capture de la prise de décision publique par des intérêts privés. Il s’appuie sur l’étude de divers scandales – amiante, Mediator, OGM – et illustre son propos d’exemples récents pour éclairer les rouages opaques d’un système évoluant aux marges du lobbying et de la corruption. Ces manquements graves finissant par jeter indistinctement l’opprobre sur l’action publique et ses représentants, ils nourrissent in fine la démagogie populiste au détriment du projet démocratique.
La recherche participative est un type de recherche conduit suivant un partenariat entre un partenaire académique (laboratoire, chercheur) et un partenaire de la société civile (association, ONG, groupe d’habitants, etc.). L’objectif dans ce type de partenariat est de produire des connaissances qui, à la fois, constituent un réel intérêt scientifique pour le chercheur et répondent également aux besoins du partenaire associatif. Les convergences nécessaires pour mettre en œuvre ces connaissances impliquent des pratiques, un système de valeurs et des finalités qui lui sont propres et qui diffèrent en partie de ce qui est mis en œuvre autant dans la recherche académique évaluée par les pairs que dans la recherche industrielle évaluée par les retours financiers sur investissement. La recherche participative est ainsi un des processus de démocratisation des connaissances tant dans la façon dont elles sont produites que dans l’usage qui peut en être fait. Les formes d’implication des différents acteurs varient selon leur intérêt et compétences respectifs. Lorsque le partenariat est le plus abouti, la participation des citoyens ne se limite pas à une consultation sur une thématique précise ou à une participation en terme de recueil de données, mais se pose en terme de co-construction du projet du début à la fin (définition du problème, élaboration d’objectifs communs, mise en place du projet, interprétation des résultats, évaluation, diffusion des résultats). Les résultats produits résultent d’un processus mêlant expertise citoyenne et scientifique.
Pour aller plus loin, le lien ci-dessous renvoie à quelques propositions d’action :
Le colloque « Alerte, expertise et démocratie » organisé par la Fondation Sciences Citoyennes s’est tenu le 17 décembre 2013 au Palais du Luxembourg. Les inscriptions étaient closes un peu moins de trois jours après l’annonce de sa tenue, nous n’avons pu accueillir toutes celles et tous ceux ayant souhaité y participer. Lire la suite…
La 6e conférence Living Knowledge, co-organisée par la Fondation Sciences Citoyennes, se tiendra à Copenhague du 9 au 11 avril 2014. Elle est intitulée « An Innovative Civil Society: Impact through Co-creation and Participation«
Le projet Labo Hors murs a été récemment initié pour construire sur le terrain des collaborations entre le monde agricole et la recherche, pour la gestion dynamique et la valorisation de la recherche agricole. Ces collaborations se font à la demande des paysans dans des terroirs méditerranéens, sahariens et sub-sahariens. Ce dispositif a été monté à l’initiative de l’association BEDE avec la Fondation Sciences Citoyennes et deux Unités Mixtes de Recherche de Montpellier (CEFE et INNOVATION).
La 12e assemblée générale de l’Association pour une Fondation Sciences Citoyennes a eu lieu le samedi 15 mars de 9h15 à 16h30 dans les locaux de la Fondation Charles Léopold Mayer à Parisau38 rue Saint-Sabin – Paris 11e (Métro : Bréguet-Sabin ou Chemin vert).
Quarante et un scientifiques et experts demandent la republication de l’étude Séralini sur le maïs OGM Nk603 et le Roundup retirée indument par le journal Food and Chemical Toxicology. Les scientifiques du monde entier sont invités à joindre leurs signatures contre cette censure de la science*. Lire la suite…
Communiqué du 5 février 2014 du collectif « Semons la biodiversité » dont FSC fait partie.
Le collectif « Semons la biodiversité » félicite les députés qui ont entendu la voix des paysans et des citoyens. En faisant inscrire dans la loi que « l’utilisation de semences de ferme ne constitue pas une contrefaçon« , ils ont franchi un pas important vers la reconnaissance des droits et pratiques des paysans. Depuis plusieurs mois les membres du collectif « Semons la biodiversité » se mobilisent pour obtenir l’exception agricole, alerter les élus et les citoyens.
Le 21 Janvier, suite à l’action paysanne dans les locaux parisiens du GNIS, le gouvernement s’est enfin engagé à « présenter un amendement afin que les semences de ferme ne soient plus concernées par la loi renforçant la lutte contre la contrefaçon ». Cet amendement a lui aussi été voté, mais il ne concerne que les nouvelles mesures de lutte contre la contrefaçon comme les saisies ou les destructions de récoltes. Les députés ont donc choisit d’aller au-delà de cette promesse.
Le projet transhumaniste est vieux comme le monde humain : depuis toujours les hommes ont rêvé de géants, de sorciers, de héros invincibles ou immortels. Ce qui est nouveau c’est que l’accélération récente des capacités techniques apporte de l’eau au moulin transhumaniste dans la plupart des domaines, rendant crédibles des délires jusqu’ici à peine pensables.
Et ce mouvement profite de deux phénomènes inédits : d’une part la mort de Dieu qui crée un vide à occuper par d’autres puissances issues de l’homme, d’autre part les catastrophes environnementales qui obligent à réagir au nom de la survie. Les réponses transhumanistes à ces défis dessinent, de façon encore très imprécise, un monde où l’homme (certains ? la plupart ? tous ?) bénéficierait de nouveaux pouvoirs grâce à des technologies en progrès exponentiel et illimité. L’humanité accéderait alors à la stature des héros rêvés depuis toujours, ce qui lui permettrait d’échapper au sort funeste que ses propres actions ont préparé. Le transhumanisme se veut donc aussi une réponse à la crise écologique, mais c’est par la négation, voire l’exacerbation, des phénomènes qui ont créé la crise. Logiquement, il rencontre la sympathie de tous les acteurs irresponsables qui nient ces évènements (négationnistes) ou qui en profitent (investisseurs en quête éperdue de croissance infinie). C’est dire que ce qui pourrait passer pour délire infantile venu du pays de Disney est à prendre au sérieux.
Le film documentaire « Semeurs, semeuses » d’une durée de 26 min, a été réalisé par Harold Vasselin et co-produit par la société de production « Pays des miroirs » et FSC. Il a été diffusé lors de la « classe verte » organisée en juin 2013 à Chavagne dans le cadre du projet ReSoRIV. Il est constitué de portraits de paysans créant et valorisant des semences paysannes en Bretagne et membres des associations Triptolème et Kaol Khoz. Lire la suite…
Voici le compte-rendu des premières journées d’été de la Fondation Sciences Citoyennes organisées en parallèle de la 9e édition du festival Sciences en bobines
En septembre 2012, Gilles-Eric Séralini (GES) et son équipe publiaient dans Food and Chemical Toxicology (FCT), une grande revue scientifique internationale, la plus longue étude de toxicologie (2 années) jamais réalisée sur un maïs génétiquement modifié (NK603) ainsi que sur l’herbicide Roundup auquel ce maïs a été rendu tolérant1, deux produits de l’entreprise Monsanto. S’est alors engagée à l’encontre de Séralini une campagne de dénigrement d’une violence extrême, cherchant non seulement à discréditer le scientifique mais aussi l’homme lui même2. Lire la suite…
Communiqué du collectif « Semons la Biodiversité » du 12 novembre 2013
Cette loi va condamner tout agriculteur qui produit à la ferme ses semences, ses plants, ses animaux reproducteurs ou ses préparations naturelles à base de micro-organismes ou d’autres éléments naturels issues de sa ferme ou de l’environnement naturel et destinées à ses productions fermières ou aux soins de ses cultures et des ses animaux.
Le Sénat doit examiner le 20 novembre 2013 en procédure accélérée une proposition de loi destinée à renforcer la lutte contre les contrefaçons. Cette loi vise à mettre l’État, sa justice et sa police, au service direct des entreprises privées détentrices de Droits de Propriété Intellectuelle (DPI). Tous ces dispositifs renforceraient le contrôle exercé par les détenteurs des marques commerciales, des brevets, y compris les brevets sur les plantes, les animaux et les micro organismes. Ils sont en outre étendus sans restrictions aux Certificats d’Obtention Végétale (COV).. L’acte millénaire de sélectionner et de ressemer une partie de sa récolte sera considéré comme une contrefaçon, c’est à dire sera mis sur le même plan que la reproduction frauduleuse d’un objet ou d’une monnaie.
OMG, nucléaire, gaz de schistes : un collectif de chercheurs prône un contrôle de la société sur les développements scientifiques et techniques.
Dans une tribune récente, intitulée «La France a besoin de scientifiques techniciens», quatre personnalités politiques (Robert Badinter, Jean-Pierre Chevènement, Alain Juppé et Michel Rocard) s’inquiètent de l’évolution des relations de la société française avec les «sciences et techniques». Un collectif de chercheurs lui répond.
Ce texte très bref [cosigné par Robert Badinter, Jean-Pierre Chevènement, Alain Juppé et Michel Rocard] aborde deux thèmes importants. Le premier concerne le développement de l’innovation dans des domaines controversés (OGM, ondes électromagnétiques, nanotechnologies, nucléaire, gaz de schistes). On comprend bien que les auteurs admettent mal la critique du développement de ces techniques – qui s’est pourtant dans plusieurs cas avérée judicieuse – et font l’apologie du scientifique traitant de ces questions «non idéologiquement», ce qui sous-entend que les critiques sont, elles, idéologiques. Et pourtant, plus d’un siècle de développement scientifique et technique nous a montré que si ce développement a permis dans certains domaines d’améliorer les conditions de vie des hommes et l’environnement, l’inverse s’est malheureusement manifesté largement dans de nombreux domaines (biodiversité, climat, pollutions atmosphériques et marines, accidents technologiques…). La nécessité du contrôle de la société sur ces développements est aujourd’hui une évidence.
Les députés ont adopté aujourd’hui le projet de loi sur la lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière. Parmi les dispositions adoptées, Transparency International France salue notamment deux avancées : la reconnaissance du droit d’agir en justice pour les associations anti-corruption et la protection générale des lanceurs d’alerte. Relevant cependant certaines insuffisances, l’association appelle le Gouvernement à aller plus loin et notamment à réformer le statut du parquet afin d’assurer une véritable indépendance de la justice dans notre pays.
Droit d’agir en justice des associations anti-corruption et protection des lanceurs d’alerte : de réelles avancéesLe projet de loi adopté aujourd’hui par les députés introduit deux avancées majeures pour la lutte contre la délinquance économique et financière. Lire la suite…
La Fondation Sciences Citoyennes (FSC) oeuvre depuis plus de 10 ans à nourrir les réflexions relatives à l’expertise, aux lanceurs d’alerte et à la participation citoyenne dans la prise de décision liée aux sciences, aux technologies et à l’innovation. Pour à la fois nourrir ses réflexions, dresser un état de l’art Lire la suite…
Communiqué de presse du collectif citoyen « les Engraineurs«
Paris, le 7octobre 2013
Suite à un appel international lancé depuis les Etats-Unis, le 25 mai dernier, plus de 2 millions de personnes dans 52 pays manifestaient contre Monsanto, la multinationale de l’agrobusiness, des organismes génétiquement modifiés et de leurs pesticides associés (Roundup). Le 12 octobre, àl’occasion de la journée mondiale de l’alimentation, le village planétaire s’animera à nouveau et des citoyens du monde entier marcheront pour la seconde fois de l’année dans le but d’exprimer leur volonté d’une agriculture plus saine, respectueuse des paysans, garantissant notre santé et celle de nos enfants. Une manifestation est organisée à Paris par le Collectif citoyen Les Engraineurs, mais d’autres initiatives ont été lancées à Marseille, Strasbourg, Montpellier, la Réunion etc.
Qu’avons-nous appris de Tchernobyl, puis de Fukushima ? Pourquoi est-il toujours tabou d’évoquer l’option d’une sortie du nucléaire en France, alors que nous ne sommes pas à l’abri ? pas plus que les Japonais ? d’un accident majeur ? Quel est donc l’art de faire vivre l’énergie nucléaire, cette fierté nationale, cette exception française ? Comment les Français, très sceptiques vis-à-vis de l’atome dans les années 1970, sont-ils parvenus à l’« aimer » ou, en tout cas, à l’accepter ? Qu’est devenu, au cours du temps, le mouvement antinucléaire d’il y a quarante ans, alors un des plus forts d’Europe ? Quel rôle l’État et les organismes nucléaires ont joué dans ces transformations ? De quelle façon la prise en charge institutionnelle des critiques a-t-elle orienté les conditions de citoyenneté à l’âge atomique ? Lire la suite…
Aujourd’hui, 2 décès sur 3 dans le monde sont le fait des maladies chroniques (maladies cardio-vasculaires ou respiratoires, cancers, diabète…). En France, ces maladies progressent 4 à 5 fois plus vite que le changement démographique. Le cancer touche 1 homme sur 2 et 2 femmes sur 5. Les coûts générés font imploser les systèmes de santé. Face à cette catastrophe sanitaire, il est temps de réagir. Les maladies chroniques ne sont ni un simple effet du vieillissement ni une fatalité : notre environnement moderne est en cause. Des milliers de molécules chimiques l’ont contaminé mais aussi la malbouffe, la sédentarité, la pollution urbaine, le travail précaire et stressant et les inégalités au Nord comme au Sud. Lire la suite…
Ce texte, hommage à Albert Jacquard, a été publié dans l’édition du 19 septembre 2013 de Politis.
Albert Jacquard est mort, ça devait arriver (87 ans) et il prévoyait cette issue avec philosophie, comme pour tout, mais aussi avec humour. Généticien des populations, féru de statistiques, il aimait dire pour chaque année à laquelle il avait survécu : « mon espérance de vie a encore augmenté ! ». Il va nous manquer dans ce monde où l’intellectuel de terrain se fait rare. Lire la suite…
Cet article est paru dans l’édition du Monde du 19 mars 1988. Il a également été diffusé en anglais dans la revue Nature. La disparition récente d’Albert Jacquard, cosignataire de cet article avec Jacques Testart, président d’honneur de la FSC et de nombreux autres scientifiques de renom nous a incité à le diffuser à nouveau. Il reste d’une terrible actualité.
Comme il arrive pour chaque ouvrage ou article hostile aux PGM, mon dernier livre [1] a été cloué au pilori transgénique par des gens qui prétendent défendre la science en servant ses perversions technologiques [2]. Ainsi L.-M. Houdebine, président de l’AFIS (association française pour l’information scientifique) pense avoir accompli sa mission en contestant quelques uns de mes chiffres à l’aide d’autres chiffres tout aussi contestables. Je pourrais répondre point par point mais ce jeu est peu utile. Plutôt que ces rituels qui laissent démunis les lecteurs peu avertis, un éditeur bordelais, hélas vite éliminé par la compétition économique, avait proposé et mis en œuvre de 2006 à 2012 des ouvrages contenant de véritables débats contradictoires sur des thèmes controversés. La formule de Michael Laine (éditions Prométhée) consistait à faire rédiger par chacun des deux protagonistes (des opposants notoires dans la controverse) un texte de plusieurs dizaines de pages « pour ou contre », puis à échanger les copies pour des réponses plus courtes où chacun tentait de démonter les arguments de l’autre. L’échange de ces réfutations conduisait à une conclusion, en quelques pages, par chacun des auteurs , tous ces textes étant calibrés équitablement. Ainsi, sans jamais se rencontrer, les tenants des deux positions s’acculaient mutuellement (mais avec la sérénité que permet le temps et la distance) dans leurs retranchements respectifs d’où le lecteur pouvait retirer quelques vérités utiles à son jugement [3]. Cette formule avait aussi le mérite de rappeler que la science est une production sociale et que, mise au service d’un système économique, ses vérités sont aussi suspectes que celles qui soutiennent les grands projets inutiles ou la croissance infinie. Lire la suite…
Article de Fabrice Flipo, administrateur de la Fondation Sciences Citoyennespublié sur rue89
Si l’on en croit les tribunes de Jérôme Quirant, des associations sans aucune légitimité alimenteraient des peurs irraisonnées dans l’opinion et bloqueraient « le progrès ». Des arguments qui me rappellent trait pour trait ceux du fameux appel de Heidelberg, lancé peu avant le premier Sommet de la Terre de Rio en 1992.
Le problème avec ce soi-disant promoteur de la « science », c’est qu’il fait un usage extrêmement libre de « la science ». Les erreurs sont grossières, la méconnaissance des dossiers est flagrante, même pour un amateur éclairé.
Aucun de ses articles ne tiendrait plus d’une minute devant un panel pluraliste composé d’experts reconnus dans les domaines concernés. Lire la suite…
Des nouvelles disciplines scientifiques et techniques comme la biologie de synthèse et la géo-ingénierie, largement financées par des multinationales privées mais aussi, et de plus en plus, par les États, ont beaucoup en commun. Mêmes promesses de technologies miracles arrivant à point nommé pour réparer les dégâts du progrès. Même fuite en avant technologique Lire la suite…
La « classe verte » pour décideurs politiques et institutionnels s’est déroulée le mercredi 19 juin 3013, à Chavagne près de Rennes, dans le cadre du projet ReSoRIV (Reconnaissance Sociale et Réglementaire de l’Innovation Variétale par la sélection participative pour les agriculture biologique et paysanne).
Cette journée a été un succès : elle a réuni une soixantaine de personnes issus de milieux divers (paysans, associatifs, chercheurs, institutionnels, représentants locaux, etc.) autour des questions de recherche et de réglementation sur les semences paysannes. Lire la suite…
Vous trouverez ci-dessous quelques photographies rappelant les agréables moments passés lors de nos rencontres d’été dans les Hautes Alpes.
Ces quelques souvenirs sont aussi l’occasion pour nous de remercier tous les participantes et participants, les intervenantes et intervenants, les bénévoles, l’association Khéper, Ludambule (merci pour ta patience et ton entrain Gaetano), Pascal et son équipe mais aussi et surtout Jocelyne et Pierre Mallet, deux adhérents de la FSC sans qui rien de tout ça n’aurait pu avoir lieu, nous en oublions sûrement…
Réécoutez le podcast de l’émission S’il fallait changer quelque chose ayant pour thème Les alerteurs cherchent protectionavec Glen Millot, coordinateur à la FSC.
« La science citoyenne, cette fumisterie » : c’est la dernière récidive de l’AFIS, via l’article de M. Quirant publié ici. Rien de bien neuf, c’est toujours la même recette.
Tout d’abord prenez un argument scientiste de base. Par exemple: il existe une vraie science qui dit la vraie vérité – celle des scientistes (ceux qui font de la science une religion) – et tout le reste n’est qu’une vaste farce. Par « tout le reste » il faut surtout comprendre les actions et dires des associations de citoyens, des associations indépendantes des milieux industriels, des démarches de sciences citoyennes, participatives, etc. Cet argument vous permet de poser vos personnages : la pauvre ‘science’ maltraitée par les méchantes associations et ses lobbies hyper-puissants. Lire la suite…
L’évolution de nos systèmes agricoles et alimentaires touche chacun d’entre nous dans notre quotidien. Sur le thème de la « Reconnaissance sociale et réglementaire », le projet ReSoRIV ambitionnait de rendre visible l’innovation collective en matière de semences émanant de paysans et de chercheurs. Il s’est construit et s’est déroulé avec ce souci constant de faire connaître et de mettre en dialogue les acteurs pour apporter un cadre serein de développement d’une vision forte de l’agro-écologie, grâce à des semences adaptées et adaptables par les utilisateurs eux-mêmes.
Plusieurs fiches réalisées dans le cadre du projet ReSoRIV synthétisent donc les résultats scientifiques issus de projets de sélection participative, de thèses, de publications académiques et reviennent sur des thématiques spécifiques.
Pour dénoncer le caractère illusoire des récentes annonces d’austérité budgétaire et le risque induit d’un vaste plan social associatif
Le collectif des associations citoyennes a envoyé le 9 juillet une lettre ouverte au Premier ministre après l’annonce faite par le gouvernement de 14 milliards d’euros d’économie à réaliser en 2014 et 2015. Les associations sont directement visées par ces restrictions budgétaires, qui ne peuvent que se traduire par l’abandon de nombreuses subventions pour des actions ne relevant pas des compétences obligatoires des collectivités. Cela concerne la culture, l’éducation populaire, l’environnement, le sport, la politique de la ville, la défense des droits…, c’est-à-dire les actions déterminantes les plus porteuses des valeurs fondamentales de la vie associative et de l’avenir de notre démocratie. Cela se traduirait, si ces mesures sont appliquées, par un énorme « plan social » plus important encore que ceux qui touchent l’industrie et les services, d’ampleur équivalente à celles des reconversions industrielles des années 80.
Les projets de loi sur la transparence de la vie publique ont été discutés la semaine dernière par la Commission des lois du Sénat. Si plusieurs dispositions importantes et attendues ont été adoptées, l’article relatif à la protection des lanceurs d’alerte a été supprimé. Les associations de la société civile, qui avaient salué cette disposition comme une avancée majeure, font part de leur incompréhension et appellent les sénateurs à revenir sur cette suppression. Lire la suite…
Le 25 avril 2013 était organisée au CNAM la première séance du forum public sur les enjeux de la biologie de synthèse, organisé par l’observatoire de la biologie de synthèse1. Le thème retenu pour ce premier débat était « La biologie de synthèse existe-t-elle ? ». Trois personnes avaient été invitées pour introduire les échanges : Jean Weissenbach (chercheur, Genopole), Jacques Aiech (chercheur en BS à Strasbourg) et Jean Gayon (chercheur, historien des sciences). Une centaine de personnes étaient présentes dans la salle et le débat était retransmis en direct sur Internet. Lire la suite…
Ce débat est co-organisé par l’INRA Angers-Nantes et le Collectif Nos Campagne Sans OGM et se tiendra le jeudi 20 juin 2013 de 15h30 à 22h30 à la Faculté de droit, d’économie et de gestion de l’Université d’Angers Lire la suite…
La Convention de Citoyens est une procédure de participation qui combine une formation préalable (où les citoyens étudient), une intervention active (où les citoyens interrogent) et un positionnement collectif (où les citoyens rendent un avis). Tout sujet d’intérêt général, sans limitation du champ géographique, est susceptible de faire l’objet d’une convention de citoyens dès lors que les connaissances en la matière ont acquis un certain niveau de maturation.
La Convention de Citoyens est une procédure de participation qui combine une formation préalable (où les citoyens étudient), une intervention active (où les citoyens interrogent) et un positionnement collectif (où les citoyens rendent un avis). Tout sujet d’intérêt général, sans limitation du champ géographique, est susceptible de faire l’objet d’une convention de citoyens dès lors que les connaissances en la matière ont acquis un certain niveau de maturation.
La Convention de Citoyens est une procédure de participation qui combine une formation préalable (où les citoyens étudient), une intervention active (où les citoyens interrogent)
et un positionnement collectif (où les citoyens rendent un avis). Tout sujet d’intérêt général, sans limitation du champ géographique, est susceptible de faire l’objet d’une convention de citoyens dès lors que les connaissances en la matière ont acquis un certain niveau de maturation. Lire la suite…
La Fondation Sciences Citoyennes s’associe avec l’association Khéper pour fêter ses 10 ans du 23 au 25 août 2013 à Trescléoux et Pont-Lagrand dans les Hautes-Alpes. Trois journées organisées en deux temps pour terminer en beauté les vacances et se préparer pour une rentrée active. En journée, se tiendront des débats et des ateliers sur le thème « Regards croisés sciences et société – Quels outils pour une citoyenneté active ? » et en soirée auront lieu des conférences, des projections et du théâtre forum sur le thème « Ces gens qui ont dit non – Cas de conscience ».
Article de Diane Partenio, écrivaine et rédactrice pigiste basée à Toronto, paru le 4 avril 2013 sur le site de l’IFEX
Les chercheurs qui font connaître les risques pour l’environnement ou pour la santé provenant des cultures génétiquement modifiées se heurtent au harcèlement, aux menaces et pis encore. L’IFEX explique comment ces attaques menacent votre droit de savoir d’où proviennent vos aliments.
Le gouvernement a entrepris de redéfinir le cadre des relations entre l’État, les collectivités et les associations, ainsi que la législation et la réglementation relatives au financement des associations. Lire la suite…
Imaginez un monde où les chercheurs des établissements publics de recherche et des universités seraient rétribués individuellement en fonction de leur contribution au chiffre d’affaire d’un oligopole de grands groupes privés, et où les moyens humains et financiers affectés à leurs recherches en dépendraient. Projet d’un think-tank ultra-libéral, voire science-fiction pensez-vous ?… ou alors cas particulier de quelques fraudes liées à l’industrie du médicament ? Non, non, regardez bien autour de vous, c’est déjà le cas, dans l’ensemble du monde scientifique (sciences de la nature, médicales, agronomiques…), et ce à l’insu de la grande majorité des gens, et de trop de chercheurs ! Mais une prise de conscience est en train de s’opérer et une bataille s’engage sur tous les continents. Analysons les faits…
Par souci de transparence et parce que la Fondation Sciences Citoyennes critique vivement le lobbying pour privilégier des démarches de plaidoyer, nous publions ici les amendements que nous avons envoyés aux parlementaires en espérant leur intégration dans la loi relative à l’Enseignement supérieur et la recherche qui sera discutée le 13 mai 2013 en première lecture à l’Assemblée nationale.
Nous saluons les travaux de l’Alliance Sciences-Société dont nous avons repris un grand nombre d’amendements soit in extenso, soit en les reformulant pour les accorder avec nos propres idées.
Une version plus facile à imprimer de nos propositions d’amendements est téléchargeable ici
En réponse à la mise en œuvre d’une mission « sciences citoyennes » au CNRS, conduite par Marc Lipinski, l’AFIS s’est fendue d’un communiqué rageur : « l’idéologie » entrerait dans le CNRS, les associations seraient sommées de rester hors de « la science », le risque étant de réactiver la « science prolétarienne ».
La question qui vient à l’esprit est immédiatement celle-ci : pourquoi tant de hargne contre les associations, alors que d’autres acteurs de la société civile, les entreprises, ne sont pas prises à partie ? Le CNRS est engagé dans un nombre incalculable de partenariats avec ces acteurs qui ne représentent pourtant qu’eux-mêmes, pour reprendre le vocabulaire de l’AFIS. Tout se passe comme si les intérêts de l’industrie étaient « objectifs » et vierges de toute « idéologie ». Lire la suite…
Ce rapport présente une étude que la FSC a menée en 2012 pour la Fondation de France afin de dresser un panorama représentatif des pratiques de recherche en partenariat en France, et d’identifier différents éléments pour une meilleure compréhension des blocages, ressources et mécanismes à l’œuvre. Lire la suite…
Voici l’invitation pour le premier débat du Forum de la Biologie de Synthèse, dont la Fondation Sciences Citoyennes participe au comité de pilotage.
D’autres débats suivront cette année.
Il est important que toutes les interrogations, tous les enjeux qui entourent cette discipline scientifique émergente, autour de laquelle les convergences entre industriels et académiques atteignent un niveau encore inégalé, puissent y être soulevés.
Lanceurs d’alerte : Pour que l’intérêt général prime sur les intérêts financiers et politiques
Simple citoyen ou scientifique travaillant dans le domaine publique ou privé, le lanceur d’alerte se trouve à un moment donné, confronté à un fait pouvant constituer un danger potentiel pour l’homme ou son environnement, et décide dès lors de porter ce fait au regard de la société civile et des pouvoirs publics. Malheureusement, le temps que le risque soit publiquement reconnu et s’il est effectivement pris en compte, il est souvent trop tard. Les conséquences pour le lanceur d’alerte, qui agit à titre individuel parce qu’il n’existe pas à l’heure actuelle en France de dispositif de traitement des alertes, peuvent être graves : du licenciement jusqu’à la « mise au placard », il se retrouve directement exposé aux représailles dans un système hiérarchique qui ne le soutient pas car souvent subordonné à des intérêts financiers ou politiques.
Poser les bases d’une prise en compte effective des alertes environnementales et sanitaires et doter les lanceurs d’alerte d’un statut les protégeant. Lire la suite…
La Ministre de la Recherche, Geneviève Fioraso, a présenté hier son projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) devant la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale qui devra, dans les semaines qui viennent, se pencher sur ce texte. Le projet est censé répondre aux défis et difficultés auxquels est confronté notre système d’ESR.
Baisse drastique des financements récurrents des laboratoires publics, compétition accrue entre équipes, laboratoires et instituts de recherche, méthodes managériales de gestion, évaluations technocratiques des scientifiques, envol de la précarité, enseignements universitaires de plus en plus tournés vers l’employabilité, pression accrue à la publication… Lire la suite…
En s’indignant de la création d’une mission « science citoyenne » au CNRS, et à sa direction par un écologiste « militant » (Marc Lipinski, conseiller régional), l’AFIS lève le masque !
Ce groupe d’idéologues scientistes ne nous surprenait plus avec, à chaque occasion, son arrogance pour attaquer quiconque met en doute l’intérêt des productions de la technoscience. Cette fois, ils s’en prennent à tous ceux (désignés comme « militants », un terme que l’AFIS considère péjoratif) qui voudraient que la science soit au service de la société plutôt qu’à celui de l’industrie. Il faudrait donc condamner les PICRI, une des plus intéressantes expériences pour que certains scientifiques sortent de leur tour d’ivoire, et d’autres de la Bourse. Pour démontrer la nature « politique » (encore un gros mot !) de ce programme, l’AFIS cite quelques exemples exécrables puisqu’il y est question de bio (diversité ou agriculture), de discriminations, et même de démocratie. Mieux vaudrait soutenir le Téléthon qui ne réussit à escroquer que 100 millions chaque année à des citoyens trompés depuis 25 ans [1]! Lire la suite…
En 1972, un zoologiste indonésien de passage dans les montagnes du Queensland, dans le nord-est de l’Australie, y découvrit une nouvelle espèce de grenouilles, qu’il nomma Rheobatrachus silus, au mode de reproduction extraordinaire. Après la ponte, la femelle avalait ses 20 à 25 œufs fécondés, mais ceux-ci n’étaient pas digérés : durant les six semaines de leur développement, jusqu’à la métamorphose, les œufs puis les têtards libéraient dans l’estomac une hormone qui bloquait la production de sucs gastriques et transformait ainsi l’estomac en poche incubatrice inerte. A la fin du développement, il semble qu’un message était émis par les grenouillettes signalant à leur mère qu’elles étaient prêtes à sortir. Celle-ci les “ vomissait ” alors une par une, les propulsant puissamment dans sa bouche puis ouvrant celle-ci. Chaque bébé pouvait sortir de la bouche de la femelle ou y rester, ce qui amenait la mère à le ré-avaler et à le garder quelque temps de plus dans l’estomac, protégeant ainsi sa progéniture. Lire la suite…
Depuis les débuts de l’époque industrielle, une partie de l’humanité s’est érigée en force géophysique toute-puissante, au point qu’aujourd’hui tous les cycles de la biosphère sont modifiés par les activités humaines. L’Anthropocène, qui désigne une période géologique nouvelle liée à la combustion de charbon, de pétrole et d’uranium dans les machines thermiques, s’illustre par des bouleversements et une accélération sans précédent. Au point qu’aujourd’hui, tous les cycles de la biosphère sont modifiés par les activités humaines — cycle du carbone, de l’eau, du phosphore, sixième crise d’extinction de la biodiversité… La Terre sort de la zone de stabilité de l’Holocène qui a vu s’épanouir les civilisations. Pourra-t-on éviter l’impasse de l’Anthropocène ? Quel sujet cosmopolitique et quelles résistances cette période fait-elle émerger ?
Les représentants des 27 gouvernements de l’Union Européenne réunis, le 25 février 2013 au sein du Comité Permanent de la Chaîne Alimentaire, ont décidé d’ouvrir brutalement le marché européen à 66 nouveaux OGM. 27 d’entre eux pourront aussi envahir les champs.
Aujourd’hui, les industriels qui veulent commercialiser des OGM, décident eux-mêmes des protocoles d’évaluation sanitaires de leur produit. Face à l’inquiétude des consommateurs et citoyens constatant que de plus en plus de nouveaux produits technologiques atterrissent dans leur assiette et dans les champs sans aucune évaluation sérieuse, l’Europe a suspendu ses procédures d’autorisation dans l’attente de la définition de protocoles officiels. Le règlement adopté le 25 février rend évaluation toxicologique enfin obligatoire. Cette décision devrait rassurer les consommateurs constatant qu’elle ne l’était pas jusqu’à présent ! Lire la suite…
Merci à JB. Simian, agriculteur, qui nous informe à propos de deux consultations successives des instances européennes. Nous avions relayé la dernière (janvier 2013), portant sur le Réexamen de la politique européenne relative à l’agriculture biologique sans l’analyse critique nécessaire, pourtant éclairée par le bilan de la précédente (août 2012) sur un thème proche : De l’agriculteur au consommateur, quelle politique agricole et alimentaire commune ? Lire la suite…
Communiqué de la Fondation Sciences Citoyennes – 15 février 2013
La Fondation Sciences Citoyennes s’insurge contre la condamnation, le mardi 12 février 2013, par le tribunal de Termonde (Belgique) de onze membres du Field Liberation Movement pour avoir participé à une action non violente contre l’expérimentation plein champ d’une variété de pommes de terre OGM.
Pour dénoncer l’expérimentation plein champ d’une variété de pommes de terre OGM au mépris du principe de précaution, plusieurs centaines de militants avaient choisi, le 29 mai 2011 à Wetteren (Belgique), de remplacer des tubercules génétiquement modifiées par des variétés conventionnelles et biologiques. Cela leur a valu une citation directe du parquet et les institutions menant l’essai ont choisi de porter cette affaire devant les tribunaux. Lire la suite…
Lors de la réflexion pour élaborer les premières lois de bioéthique (1994) le législateur avait choisi de substituer le terme AMP (assistance médicale à la procréation) à PMA (procréation médicalement assistée) utilisé jusque là. Son argument était que la procréation ne constitue pas le sujet médical, la médecine ne pouvant qu’aider à réaliser cette fonction. Jamais autant qu’aujourd’hui politiques et médias n’ont adopté PMA plutôt qu’AMP, comme si on avançait dans une ère où s’affirme la fabrication technique de l’enfant. Lire la suite…
La onzième assemblée générale de l’Association pour une Fondation Sciences Citoyennes se tiendra le samedi 16 mars de 9h45 à 16h30 dans les locaux de la Fondation Charles Léopold Mayerà Paris (38 rue Saint-Sabin, Paris 11e ; Métro : Bréguet-Sabin (5) ou Chemin-Vert (8)). Lire