Parutions en nombre à la FSC !

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vendredi 18 janvier 2013

Miniature

Quatre ouvrages écrits ou co-écrits par des administrateurs de la FSC viennent de paraître.

Une bonne manière d’appréhender différentes approches critiques de la technoscience et de ses usages.

ADN superstar ou superflic ? Les citoyens face à une molécule envahissante.

Par Catherine Bourgain et Pierre Darlu
Editions du Seuil, collection science ouverte, janvier 2013, 167 p., 19€, ISBN : 9782021093650
http://www.seuil.com/livre-9782021093650.htm

ADN superstar ou superflic ?En soixante ans d’existence, l’ADN s’est échappé des laboratoires de génétique pour devenir un acteur essentiel des séries télévisées de police scientifique. Il est désormais présent au premier plan dans nombre de questions de société. L’ADN est là pour parler d’identité, de liberté individuelle, de sécurité et de gestion de populations par le fichage. L’ADN est encore là pour promettre une nouvelle médecine personnalisée, pour proposer ses réponses aux interrogations sur les origines familiales et sur les mouvements migratoires. En illustrant par de nombreux cas les enjeux sociaux, économiques et politiques qui entourent ces usages, les auteurs, tous deux chercheurs en génétique humaine, souhaitent remettre l’ADN à sa place, pour mieux libérer l’espace démocratique des débats.

Catherine Bourgain est chercheuse en génétique humaine et statistiques à l’Inserm. Présidente de la Fondation Sciences Citoyennes, elle a témoigné dans plusieurs procès pour refus de prélèvement ADN.
Pierre Darlu est directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste de génétique des populations humaines et d’évolution. il est très impliqué dans les recherches à l’interface de la biologie et des sciences humaines.

Une autre science est possible ! Manifeste pour un ralentissement des sciences
Par Isabelle Stengers
Les empêcheurs de penser en rond / La découverte, janvier 2013, 216 p., ISBN : 9782359250664.
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Une_autre_science_est_possible__-9782359250664.html

Une autre science est possible !« Comme le fast food, la fast science, c’est vite fait, pas bon et pas très digeste ! Une économie spéculative – avec ses bulles et ses krachs – s’est emparée de la recherche scientifique : les chercheurs doivent intéresser des « partenaires » industriels, participer aux jeux guerriers de l’économie compétitive. Conformisme, compétitivité, opportunisme et flexibilité : c’est la formule de l’excellence. Mais comment poser publiquement la question d’un désastre lorsque l’on ne veut pas que le public perde confiance en « sa » science ? Les mots d’ordre comme « Sauvons la recherche » font consensus, alors qu’ils ne posent surtout pas la bonne question : « De quoi faut-il la sauver ? »

Isabelle Stengers montre que les chercheurs doivent cesser de se prendre pour le « cerveau pensant, rationnel, de l’humanité», refuser que leur expertise serve à faire taire l’inquiétude de l’opinion, à propager la croyance en un progrès scientifique inéluctable capable de résoudre les grands problèmes de sociétés. Il s’agit pour eux de nouer des liens avec un public potentiellement intelligent et curieux, c’est-à-dire aussi de produire des savoirs dignes de cette ambition.
En 1903, le philosophe américain William James (1842-1910) publiait « Le poulpe du doctorat ». Il éprouvait une telle répugnance vis-à-vis de l’enseignement académique qu’il se présentait comme un outsider, voire un charlatan. Au regard des plus récentes inventions institutionnelles visant àévaluer les chercheurs, les examens auxquels James s’en prend apparaissent pourtant comme d’innocents archaïsmes… Le poulpe enlace les chercheurs plus puissamment que jamais. »

Peut-on croire aux TIC vertes ?
Par Fabrice Flipo, François Deltour, Michelle Dobré, Marion Michot
Presse des Mines, Septembre 2012, 278 p., 39€, ISBN : 9782911256899.
http://www.pressesdesmines.com/peut-on-croire-aux-tic-vertes.html

Peut-on croire aux TIC vertes ?Le terme de TIC vertes (ou Green IT) est apparu récemment pour mettre en avant le potentiel écologique des technologies numériques mais aussi pour souligner les progrès qui restent à accomplir dans ce secteur. La production et l’usage des TIC participent-ils à rendre notre société plus écologique ou génèrent-ils des effets néfastes faisant plus qu’annuler les bénéfices escomptés ? Pour répondre à cette interrogation, l’ouvrage mobilise principalement les cadres d’analyse des sciences sociales, mais aussi les sciences de l’ingénieur.
Les auteurs commencent par dresser un état des lieux des enjeux écologiques liés au développement des technologies numériques en soulignant que les analyses actuelles y associent très rarement les questions sociales et sociétales. Pour répondre à ce constat, ils étudient les représentations et les engagements des acteurs socio-économiques dans le domaine des TIC vertes : quels sont les points de vue des producteurs, des distributeurs, des pouvoirs publics, des mouvements associatifs ou des consommateurs ? Comment leurs rapports à l’écologie et aux technologies numériques diffèrent-ils, se complètent-ils ou s’opposent-ils ?
Les réponses finalement esquissées soulignent les différentes priorités qui se dessinent et le jeu du report des responsabilités qui s’opère entre les acteurs socio-économiques. Ces résultats amènent les auteurs à élargir le débat autour de la notion de consommation verte et à s’interroger sur les relations entre écologie et régulations sociales.

À qui profite les OGM ?A qui profitent les OGM ?
Par Jacques Testart
CNRS édition, janvier 2013, 4€, ISBN : 9782271076694.
http://www.cnrseditions.fr (parution le 24 janvier)

Les plantes transgéniques permettent- elles de disposer de produits moins coûteux ? de meilleure qualité ? De meilleur goût ? Se conservant mieux ? Bénéfiques pour la santé ou pour l’environnement ? Voilà les questions que la stratégie des entreprises de biotechnologie a permis qu’on ne se pose pas.