Atelier-Scénario – les 11 et 12 juin 2012 à Saint-Martin d’Hères – Évaluer l’utilité sociale des pratiques culturelles

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mardi 29 mai 2012

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Dans le cadre du projet PERARES, suite à la rencontre du 20 mars entre chercheurs et société civile sur l’évaluation du non-marchand, la Fondation Sciences Citoyennes co-organise avec les associations de la Coopérative de projets et du collectif ALASSO, l’ADReCA et le laboratoire CREG, les 11 et 12 juin prochain un atelier-scénario destiné à réfléchir à la mise en place de projets de recherche participatifs sur les critères d’utilité sociale des pratiques culturelles.

Si vous souhaitez y participer, merci de vous inscrire en renvoyant au plus vite le formulaire d’inscription (pdf éditable ou imprimable)

Si il est évident que l’évaluation est une démarche mal vue, parce que trop souvent confondue avec le contrôle ou l’audit, il n’en est pas moins certain qu’elle a tendance à ne généralement servir que des intérêts marchands. On évalue un retour sur investissement, une capacité de développement ou une performance, le tout sous forme chiffrée comme on évolue une entreprise par son chiffre d’affaire et ses bénéfices. Pour tout un pan d’activités, notamment développées par le monde associatif, ces critères d’évaluation sont inefficaces et délétères. Ils ne permettent pas de rendre compte des dynamiques interacteurs, des démarches de solidarité ou environnementales ou simplement du lien social tissé patiemment et de ce que certains appellent les externalités positives (influences positives indirectes) qui en découlent. Or, ces effets génèrent non seulement du « bien être » individuel et/ou collectif, mais aussi peuvent être supports, vecteurs, de processus de créations de richesses jusqu’alors inexistantes ou non valorisées économiquement.

Les décideurs aussi bien que les associations sont largement désarmés pour « faire rentrer dans les cases » l’utilité sociale ou sociétale des acteurs culturels, notamment. Pourtant des chercheurs (économistes, sociologues, anthropologues, etc.) ont largement défriché le champ de l’évaluation du non-marchand. Mais il s’avère que les réalités du monde associatif font qu’il est extrêmement difficile de transposer directement un canevas théorique même soutenu par des expérimentations de terrain, car le terrain est justement très fluctuant.

Nous avons donc fait se rencontrer chercheurs et représentants d’associations le 20 mars 2012 afin de confronter ces deux mondes pour que les chercheurs présentent les récents développements de leur travaux et que les associations expriment leurs difficultés, leurs besoins et leurs expérimentations en terme de critères d’évaluation.

L’objectif de cette rencontre était de permettre un premier dialogue et des échanges pour que chacun apprenne à se connaitre, à s’écouter et à s’entendre pour aller au-delà des évidences et se confronter aux réalités de chacun.

Le livret du participant distribué lors de cette rencontre qui depuis a été augmenté de la synthèse des discussions qui s’y sont tenues est téléchargeable sur :

https://sciencescitoyennes.org/regards-croises-chercheurs-societe-civile/

 

Cette rencontre du mardi 20 mars était la première étape d’un processus dont la finalité est la mise en place de projet participatif rassemblant chercheurs et acteurs de la société civile autour des pratiques culturelles. L’objectif est d’arriver à la co-construction de projets de recherche afin de parvenir à produire des critères permettant d’évaluer les pratiques culturelles et ainsi d’accroitre la visibilité et la légitimité de ces pratiques auprès d’acteurs institutionnels notamment.

L’étape suivante sera la tenue sur deux soirées, les lundi 21 et mardi 22 mai, à Saint-Martin d’Hères, d’un atelier scénario afin de rassembler chercheurs, associations et autre parties prenantes sur ces questions dans le but de poser les bases d’un travail commun à court et moyen terme. L’intérêt majeur de la méthodologie proposée (atelier-scénario) est de permettre un travail collectif entre acteurs très différents ayant des objectifs initiaux distincts et des vues diverses du projet. La double condition de son succès est que la volonté de la mise en œuvre d’une solution soit forte et partagée par tous, et que chacun de ces acteurs aient des moyens concrets d’intervention dans son propre domaine. D’une part, un atelier-scénario aide à développer une vision « idéale » partagée. D’autre part, il permet de planifier les premières étapes réalisables à court terme d’un plan d’action pour mettre en œuvre les solutions collectivement acceptées/négociées.

Vous trouverez ici, les principes et bases de cette méthodologie qui a largement fait ses preuves pour développer des travaux communs entre parties-prenantes dont les compétences, les objectifs et les attentes sont très différents.