La 4e édition de notre festival « Sciences en Bobines » aura lieu du mardi 18 au vendredi 21 novembre 2008, au cinéma La Clef, rue de la Clef à Paris, dans le 5e (M° Censier-Daubenton).
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Ce festival est organisé avec le soutien de l’ACRO, de l’AITEC, d’ATTAC, du CNIID, de la Confédération Paysanne, de HOLOS, du MDRGF et du Réseau Semences Paysannes, ainsi que de la Fête de la Science.
Programme
Mardi 18 novembre – « Nos assiettes sont malades »
18h00 – Notre Pain Quotidien (Nikolaus Geyrhalter), 2005, 1h32
20h30 – homo toxicus (Carole Poliquin), 2008, 1h27
22h00 – Débat :
Depuis que le consommateur a remplacé le citoyen, la course à la productivité a conduit à des pratiques démesurées visant à produire toujours plus en cherchant à diminuer les coûts au-delà du raisonnable. L’industrialisation forcenée des modes de production, auparavant décrite dans les romans de science-fiction les plus sombres, est devenue notre réalité. Une réalité qui s’est progressivement éloignée de l’humanité.
Mais ce n’est pas tout. Les conséquences ne sont pas seulement éthiques. Différents événements comme la crise de la vache folle, le plus emblématique peut-être, ont permis de se rendre compte qu’aujourd’hui c’est notre santé qui est menacée. Du mercure dans les poissons aux pesticides dans les céréales, fruits et légumes, de nombreux autres exemples témoignent du fait que bien manger ne va plus de soi. Est-il encore possible de faire marche arrière ? Quels sont les échappatoires et les transformations nécessaires de nos modes de vie pour sortir de ce schéma délétère ?
Intervenants :
Carole Poliquin (Réalisatrice d’« Homo Toxicus »)
François Veillerette (MDRGF)
François Warlop (FSC, GRAB)
Animation : Régine Boutrais (FSC)
Mercredi 19 novembre – Les sciences sociales et la politique de « l’autre » de l’époque coloniale à nos jours
18h00 – Chronique d’un été (Jean Rouch), 1961, 1h26,
20h30 – Zoos Humains (Pascal Blanchard, Eric Deroo), 2002, 0h56
21h30 – Débat :
Quand on évoque la question des liens organiques entre science et politique, on se réfère souvent à des sciences dites « dures » : question autour des OGM, du nucléaire, etc.). Qu’en est-il des sciences « molles » ? Quels types de rapports les sciences sociales entretiennent-elles avec la politique, en particulier quand il s’agit de l’élaboration des politiques autour de questions sociales, culturelles voire raciales ? Pour aborder ces questions, nous partirons du rôle joué par les sciences de l’homme (l’anthropologie, l’ethnologie…) dans la montée des discours et des pratiques discriminatoires pendant l’époque coloniale. Comment la figure de « l’indigène », rendue visible lors des expositions coloniales du début du XXe siècle, est-elle construite ? Comment l’imaginaire du « colonisé » a-t-il été fabriqué pendant l’époque coloniale ? Plus généralement, de quelle façon les sciences sociales participent-elles à la construction de « l’autre » dans nos sociétés ? Quels enseignements peut-on en tirer à propos notamment de la montée effrayante de la stigmatisation des immigrés en France et dans le monde ?
Intervenants :
Eric Deroo (Historien et réalisateur de Zoos humains)
Naima Yahi (Historienne et membre de « Génériques »)
Emmanuel Terray (Historien)
Animation : Taos Ait Si Slimane (FSC)
Jeudi 20 novembre – Les Lanceurs d’alerte
18h00 – Dossier Cassandre : les lanceurs d’alerte (Nicolas Deprost), 2007, 0h52
20h00 – Le Monde selon Monsanto (Marie-Monique Robin), 2007, 1h49
21h50 – Débat :
Le lanceur d’alerte se trouve à un moment donné, confronté à un fait pouvant constituer un danger potentiel pour l’homme ou son environnement, et décide dès lors de porter ce fait au regard de la société civile et des pouvoirs publics. Malheureusement, le temps que le risque soit publiquement reconnu et s’il est effectivement pris en compte, il est souvent trop tard. Les conséquences pour le lanceur d’alerte, qui agit à titre individuel parce qu’il n’existe pas à l’heure actuelle en France de dispositif de traitement des alertes, peuvent être graves : du licenciement jusqu’à la « mise au placard », il se retrouve directement exposé aux représailles dans un système hiérarchique qui ne le soutient pas car souvent subordonné à des intérêts financiers ou politiques.
La nécessité de se doter d’un dispositif législatif permettant de protéger les lanceurs d’alerte a fini par aboutir, puisqu’au terme d’un long travail de pédagogie aussi bien en direction de la société civile que des pouvoirs publics, elle apparaît dans les engagements du Grenelle de l’environnement. Survivra-t-elle aux joutes parlementaires et aux futurs décrets d’application tant la puissance de la « dictature économique » est capable à chaque fois de renverser la balance au détriment de l’intérêt commun.
Intervenants :
Christian Vélot (FSC) excusé
Pierre Méneton (INSERM)
André Cicolella (FSC)
Francis Chateauraynaud (Sociologue)
Animation : Thierry Lefebvre (Maître de Conférences en Sciences de l’Information et de la communication, Univ. Paris-Diderot)
Vendredi 21 novembre – Du leurre des « débats publics » à la démocratie participative
18h00 – Les nanos et nous (David Hover), 2007, 52 min.
20h00 – Le Génie Helvétique (Jean-Stéphane Bron), 2004, 1h30
21h30 – Débat :
Certaines innovations sont diffusées alors qu’elles font l’objet de controverses ouvertes. Pourtant, dès que les incertitudes sur l’intérêt et les risques des technologies sont importantes, les autorités devraient collecter et discuter des points de vue qui dépassent le cercle des experts habituels et comprennent l’avis de simples citoyens. Si des personnes candides sont dûment informées, comme dans les conférences de citoyens, elles se montrent capables de délibérer sur des sujets complexes, en se dégageant des enjeux seulement locaux et immédiats pour proposer des solutions souvent ignorées par les spécialistes, et rarement entendues des instances politiques… Pourvu qu’elles soient médiatisées, ces procédures améliorent aussi la compétence de toute la population et peuvent rétablir la confiance vis-à-vis des scientifiques et de leurs propositions. Comment faire entrer ces procédures dans l’ordre juridique et politique, pour que les dirigeants, mieux informés des enjeux des technologies et des attentes de la population, puissent tenir compte de ces recommandations ?
Intervenants :
Françoise Zonabend (Anthropologue),
Jean-Michel Fourniau (Sociologue)
Marie-Christine Blandin (Sénatrice) excusée
Animation : Jacques Testart (FSC)
L’après-midi pour les lycéens :
Mercredi 19 novembre
14h00 – Téléphonie Mobile, sommes-nous tous des cobayes (Joaquina Ferreira), 2003, 52′
15h00 – Débat : Les usages et les risques de la téléphonie mobile
Si vous souhaitez venir avec votre classe, merci de nous contacter :
01 43 14 73 65
contact arobase sciencescitoyennes.org
Intervenant :
Etienne Cendrier (Robin des toits)
Animation : Sezin Topçu (FSC)
Pour consulter le programme des éditions précédentes :