En pleine tourmente sanitaire lors de cette rentrée 2020, la mobilisation contre la loi de programmation de la recherche (LPR) n’a pas pu être au rendez-vous du passage en force organisé par le gouvernement, qui a déclenché une procédure accélérée au début de l’été. Des auditions à huit-clos se sont tenues à la fin du mois d’août, auxquelles Sciences Citoyennes a refusé de participer, dénonçant par ce geste le simulacre de démocratie que représente tout le processus législatif autour de la LPR. Après l’adoption de ce projet de loi le 23 septembre dernier, les sénateurs, à peine élus, s’emparent à présent de ce dossier,sans avoir le temps nécessaire pour un examen approfondi et serein. Après un passage express en commission, il sera débattu dans l’hémicycle à partir du 28 octobre 2020.
Convaincue du danger que représentent cette loi et ses mesures de destruction du service public de la recherche, Sciences Citoyennes a néanmoins travaillé sur des amendements qui, s’ils étaient adoptés, donneraient à voir à un autre visage de l’enseignement supérieur et de la recherche. Dans ce système de recherche avec et pour les citoyens que nous appelons de nos voeux, associations et citoyens seraient étroitement associés à la programmation des choix scientifiques et techniques, par le biais de processus démocratiques de type Convention de citoyens ou par la co-construction des savoirs.
Les amendements proposés à certains députés sont consultables ici et feront l’objet de débats ultérieurs, afin de consolider dans un cercle large, des propositions de transformation de la recherche publique française.
Amendements soumis à l’Assemblée Nationale / Amendements soumis au Sénat