Sciences Citoyennes soutient la mobilisation contre le projet de réformes des retraites. Elle encourage toutes actions contre la réforme, provenant de tous les secteurs professionnels. En tant qu’employeur engagé, l’association Sciences Citoyennes donne toute latitude à son équipe salariée pour que ses membres puissent se mobiliser selon leur organisation collective. Toutes les journées dédiées à la mobilisation seront rémunérées comme des journées travaillées.
En tant que membre fondateur du Mouvement pour des Savoirs Engagés et Reliés, Sciences Citoyennes soutient son communiqué de presse, à la rédaction duquel elle a contribué et qui a été publié le 7 mars dernier. Le conseil d’administration de l’association l’a complété au lendemain de la mobilisation du 7 mars en y ajoutant – en italique dans le texte qui suit – des éléments liés à son activité propre.
Communiqué du Mouvement pour des Savoirs Engagés et Reliés :
Le 7 mars 2023, la France sera [a été] témoin d’une mobilisation historique contre le projet très controversé de réforme des retraites. Le mouvement pour des savoirs engagés et reliés (MSER) se joint à cette mobilisation et à toutes celles qui visent à renforcer le rapport de force contre l’accroissement des inégalités sociales.
Pour les femmes, pour les travailleur·euses avec un métier pénible, pour les plus précaires, etc. le projet de réforme des retraites du gouvernement Borne est brutal, injuste et va contre toute logique de solidarité et d’égalité. Cette réforme pèse sur les catégories sociales les plus précaires, sur les personnes les plus vulnérables au changement climatique, les plus exposées aux pollutions environnementales.
Ce projet de réforme des retraites s’inscrit dans la même logique d’épuisement des êtres que toutes les politiques économiques néo-libérales qui perpétuent les ravages du vivant. Il encourage la retraite par capitalisation qui contribue à financer les désastres écologiques, et est donc un non-sens vu le contexte de crise écologique globale. Des alternatives existent et nous croyons dans le fait qu’une mobilisation massive puisse contribuer à les faire advenir. Ces alternatives devraient s’inscrire dans une perspective de réduction du temps de travail à l’échelle de la vie, laquelle est nécessaire non seulement pour des raisons écologiques et de justice sociale (partage équitable du travail) mais aussi pour permettre la revitalisation de la démocratie qui nécessite de libérer du temps du travail et des activités contraintes.
C’est pourquoi, de là où nous sommes, depuis nos établissements d’enseignement ou de recherche, depuis nos écoles, les bancs de nos amphithéâtres ou les barricades des campus nous entendons participer à cette mobilisation et appelons tou·te·s nos collègues à faire de même.
Le MSER se bat pour ré-engager la production et la transmissions des savoirs dans la société, relier les métiers de l’enseignement et de la recherche aux besoins sociétaux définis démocratiquement, relégitimer les savoirs de tou·te·s quels que soient sa trajectoire individuelle ou ses diplômes.
Le 7 mars et lors de toutes les mobilisations à venir, plutôt que de faire cours (ou de mener ses activités habituelles), nous laisserons la tribune aux publics concernés. Plutôt que de rester assis sur nos strapontins, nous animerons des débats encourageant la co-construction des politiques publiques et des recherches avec les publics concernés, avec les minorités.