Sciences Citoyennes, à travers la coalition d’ONG pour un FP10 garant de l’intérêt général, s’est associée à une lettre ouverte demandant que le prochain programme-cadre européen de recherche et d’innovation soit préservé comme programme autonome et poursuive des objectifs qui répondent réellement aux besoins de la société.

Nous portons par ailleurs des propositions plus précises telles que l’organisation d’une Convention citoyenne pour définir une partie des missions de la recherche et de l’innovation ou une amélioration de la place de la société civile dans les orientations de la recherche et les projets de recherche eux-mêmes.

Le 10 avril, en accompagnement de cette lettre ouverte (en anglais), nous avons publié le communiqué de presse suivant :

38 organisations de la société civile, du monde universitaire et de l’industrie ont envoyé une lettre ouverte à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour réclamer un programme-cadre pour la recherche et l’innovation (FP10) fort et indépendant, doté d’un budget spécifique.

Les signataires expriment leur inquiétude face aux discours politiques qui dissoudraient effectivement le FP10 dans un Fonds européen pour la compétitivité plus large, mettant en garde contre le risque de compromettre sa mission importante, son orientation stratégique et sa base juridique en vertu de l’article 182 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.

« La science doit être une force unificatrice et non une source de division. Elle est la pierre angulaire de la prospérité de l’Europe, de sa résilience et de la viabilité à long terme de son modèle économique et social. C’est aussi un moyen de renforcer la collaboration mondiale, d’améliorer la cohésion sociale et de garantir la sécurité humaine », peut-on lire dans la lettre.

Cet appel fait écho aux récentes positions adoptées par le Parlement européen et le Conseil de l’UE en faveur d’un FP10 indépendant et correctement financé. Les signataires soulignent que la recherche et l’innovation sont essentielles non seulement à la compétitivité de l’UE, mais aussi à la résilience démocratique, à l’autonomie stratégique et à la durabilité à long terme de l’économie et de la société européennes, afin d’améliorer la durabilité alimentaire et énergétique et la santé global, tout en menant à bien les transitions verte et numérique.