Sciences Citoyennes a décidé cette année d’être partie prenante de l’Université d’été solidaire et rebelle des mouvements sociaux et citoyens. Dans le prolongement de nombreuses initiatives citoyennes, cet événement sera un moment important de rencontres, de formation, de débats, de construction d’initiatives communes et d’actions concrètes, ainsi qu’un temps convivial et festif pour toutes celles et tous ceux qui partagent des valeurs communes de solidarité, de partage et de bien vivre. Fin août 2018, cette Université d’été sera un temps fort d’engagement, ouvert à tou.te.s celles et ceux qui agissent aujourd’hui et/ou souhaitent rejoindre un espace commun pour contribuer à construire ensemble un monde juste, écologique et solidaire.
Jeudi 23 août 2018
Module // 9h30-16h30 // Salle B104
Accompagner, défendre et soutenir les lanceurs d’alerte et l’alerte
Session 1- World café : introduction puis sessions de 30 min sur l’accompagnement juridique, médias, financier, humain, le modèle économique de la Maison des Lanceurs d’Alerte, les outils pour le lanceur d’alerte, les différents types d’alertes (scientifiques, sanitaires, environnementales, économiques, fiscales, etc.).
Session 2 – « Serious game » sur les lanceurs d’alerte : comment monter avec des outils simples et en peu de temps un système d’échanges d’information relativement sécurisé et anonyme ?
Les participants doivent disposer d’un ordinateur (non fourni) pour cette session.
Session 3 – Discussion en mode bâton de parole sur « Quelle stratégie d’alliance des mouvements sociaux ? »
Intervenant.e.s : Grégoire Pouget (Nothing2hide), Isabelle Bourboulon (ATTAC), Ismaël Sene et Glen Millot (Sciences Citoyennes)
Organisé avec : Nothing2hide, Transparency International France et ATTAC
Objectifs : apports de savoirs théoriques, échanges de savoir-faire et d’expériences, convergence et construction d’initiatives communes, formation pour agir
Atelier // 9h30-11h45 // Salle D102
La fabrication des humains ; des GAFA au post-humanisme
À l’heure des menaces qui pèsent sur les sociétés et sur la Terre, ceux qui ont déjà fait sécession, en refusant notamment de s’acquitter de la part fiscale de leur contribution aux sociétés, imaginent et mettent en oeuvre des expérimentations de fabrication des humains, d’une humanité augmentée, faite d’intelligence artificielle et de fusion des corps et des machines, d’une humanité cyborg. Même si cette idéologie se nourrit de fantasmes et de chimères, elle a des effets réels. Cet atelier a pour but de comprendre ce mouvement pour y résister.
Intervenant.e.s : Geneviève Azam, Jacques Testart…
Organisé avec : Attac et Basta
Objectifs : apports de savoirs théoriques, échanges de savoir-faire et d’expériences
Atelier // 9h30-11h45 // Salle C102
Eau, sol, agriculture : et si c’était essentiel pour le climat et notre avenir ?
En France les sols perdent 0,8 % de carbone par an. Or, le carbone, c’est l’humus, c’est la capacité à stocker l’eau. Plus les sols agricoles productivistes s’appauvrissent, plus ils ont besoin d’engrais et d’irrigation. La vie y est largement anéantie (poids de lombrics divisé par 20 dans des sols céréaliers), le cycle de l’eau est rompu, l’absorption de l’eau est ralentie.
Il est urgent de changer l’agriculture, de rompre avec la chimie, les OGM. L’agriculture doit travailler avec la nature, pour une alimentation saine, des sols vivants, stockant du carbone et réduisant ainsi l’effet de serre. C’est urgent pour que notre monde n’aille pas dans le mur.
Organisé avec : Eau Bien Commun Auvergne-Rhône-Alpes, Coordination Eau Île de France, Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique, Attac Hautes Pyrénées et la Commission Eau d’Attac
Objectifs : échanges de savoir-faire et d’expériences, convergence et construction d’initiatives communes
Atelier // 14h15-16h30 // Salle C103
Recherche responsable et actions citoyennes : pourquoi et comment se renforcer mutuellement pour réussir la transition démocratique et écologique
Les sciences, telles qu’elles se fabriquent aujourd’hui, notamment autour de l’hyper-spécialisation disciplinaire et des commandes émanant essentiellement du secteur marchand, ne peuvent répondre aux enjeux écologiques et sociaux. En outre, les technologies envahissent le monde au point de pénétrer jusqu’au plus profond du vivant. Il y a donc urgence à repenser ce système techno-scientifique qui impose une fuite en avant à nos sociétés. L’objectif de l’atelier sera de mettre en débat la finalité de la recherche scientifique, en s’appuyant notamment sur un Manifeste rédigé par Sciences Citoyennes et sur la réflexion amorcée lors d’un cycle de colloques. Pour favoriser une prise de conscience éthique des acteurs du monde de la science et rebâtir la confiance entre science et société, l’implication de la société civile organisée est cruciale. Avec Global Change et AITEC, nous illustrerons cette question de façon transverse et thématique pour ouvrir la discussion avec les participants.
Intervenant.e.s : Aude Lapprand (Sciences Citoyennes), Marc Delepouve (FMTS) et Philippe Bourdier (IPAM)
Organisé avec : Global Chance, FMTS et IPAM
Objectifs : apports de savoirs théoriques, convergence et construction d’initiatives communes
Vendredi 24 août 2018
Atelier // 9h30-11h45 // Salle C104
Reconnaissance de l’expertise de terrain : faire de la recherche participative !
La recherche participative désigne les pratiques de co-construction des savoirs entre chercheur-e-s académiques et acteur-e-s de terrain dans un but de transformation socio-environnementale. L’atelier insistera sur la nécessité d’impliquer les organisations de la société civile, porteuses d’une réelle expertise de terrain, dans la production de savoirs scientifiques utiles pour la résolution des problèmes socio-environnementaux actuels. La co-construction des savoirs rendue possible par la recherche participative assure rigueur scientifique et pertinence sociale aux savoirs qui en résultent pour faire face aux enjeux complexes d’aujourd’hui. L’atelier visera à faire connaître les pratiques de recherche participative à travers le partage d’expériences en matière de collaborations avec le milieu scientifique.
Intervenant.e.s : Mathieu Thomas (CIRAD), Jean-Pierre Anglade (Nature & Progrès) et Cyril Fiorini (Sciences Citoyennes)
Organisé avec : Nature et progrès, GRAB, ARDEAR AURA, CIRAD
Objectifs : échanges de savoir-faire et d’expériences, convergence et construction d’initiatives communes
Atelier // 9h30-11h45 // Salle C103
Alerte scientifique et réforme de l’expertise
À partir d’exemple précis (toxiques chimiques, OGM et round up, nucléaire), il s’agit de montrer la difficulté de porter une alerte scientifique s’opposant à l’expertise officielle. Entre contestation et évolution, quelles sont les marges de manoeuvre pour les lanceurs d’alerte et quelles pistes envisager pour modifier la manière dont est élaborer l’expertise.
Intervenant.e.s : Glen Millot (Sciences Citoyennes), Nicolas Farge (CRIIGEN) et Arnaud Apoteker (Justice Pesticides)
Organisé avec : CRIIGEN et Justice Pesticides
Objectifs : échanges de savoir-faire et d’expériences, convergence et construction d’initiatives communes
Samedi 25 août 2018
Module // 9h30-16h30 // Salle B102
L’ère de la post-vérité : ce que l’on nous donne à croire
Dans le monde de la recherche, des médias, comme dans celui de la société toute entière, établir et reconnaître une vérité des faits est la seule voie permettant l’échange de points de vue contradictoires et la construction de nouvelles objectivités. À l’heure où plusieurs facteurs contribuent à instaurer une situation menaçante (réchauffement climatique, populisme politique, complotisme favorisé par l’effet démultiplicateur des réseaux sociaux, lobbying généralisé, etc.) nous sommes confrontés à une information pléthorique, dont les sources occultées ou brouillées entravent toute possibilité de controverse et, ce qui est sans doute pire, conduit à dévaloriser des notions mêmes de vérité et de connaissances objectives. Ce qu’on nomme ainsi la post-vérité donne en effet plus d’importance aux émotions et aux croyances qu’à la réalité des faits avérés. Elle cherche à façonner et infléchir l’opinion publique, pour laquelle elle existe et à laquelle elle s’adresse, en jouant sur les craintes et la démagogie. De l’industrie du déni, (lobbies du tabac, de l’industrie pharmaceutique, phytosanitaire etc. ) qui fabrique du mensonge à dessein pour semer le doute, en passant par la banalisation d’une fraude molle dans les sciences, l’ère de la post-vérité revêt de multiples aspects. Face à cela, seules les actions citoyennes sont efficaces, c’est à la société civile, au monde de l’éducation et bien sûr aux milieux de la recherche et des médias de diffuser les vérités scientifiques, pour éclairer l’action commune.
Intervenant.e.s : Maryvonne Holzem, Marc Gustave, Virginie Duval et Michel Goldberg
Organisé avec : Les Petits Débrouillards, Riitimo, Maison des citoyens du Monde de Nantes et Starting Block
Objectifs : apports de savoirs théoriques, convergence et construction d’initiatives communes, formation pour agir