JEUDI 9 AVRIL 2015 à 19H
Tram A : arrêt La Bruyère 23 rue des Trembles. GRENOBLE
Les nanotechnologies sont des technologies de taille infiniment petite.
Déjà commercialisées dans de nombreux produits de notre quotidien (cosmétiques, alimentation, médicaments, vêtements, électronique, etc …), certaines de celles-ci peuvent créer des cancers, et de nombreux dégâts sur la santé et sur l’environnement.
Le marché dicte si bien sa loi que la recherche sur les risques toxicologiques et socio-économiques de ces technologies n’a pour l’instant pas débouché sur la possibilité d’un véritable choix démocratique.
Cette soirée sera l’occasion de s’informer, de s’exprimer, ou de s’organiser !
Acteur-ice-s et Intervenant-es présent-es
- FSC (Fondation Sciences Citoyennes) : Sarah Dubernet
- ACTE (Agir pour des Alternatives à la Course aux Technologies) :
- Joseph Heysch
- Avec la participation d’une membre de la Commission Enseignement Sup- Recherche d’EELV (Europe Ecologie Les Verts) :
- Béatrice Janiaud
Animation :
- Contrevent, association de recherche-action et d’éducation populaire
- Hursule Campanule, p’tite clowne citoyenne
De nombreuses études scientifiques ont d’ores et déjà produit des démonstrations de ces derniers. En 2012, un rapport de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) concluait notamment à propos des nanotubes de carbone, au regard d’études in vitro et in vivo : « ils peuvent causer du stress oxydant, de l’inflammation, des dommages à l’ADN, des dommages cellulaire […] et des effets pathologiques à long terme ». Au regard des vies en jeu, ces études contiennent de quoi, au minimum, obliger à apporter sur les produits contenant ces nanotechnologies la mention « génotoxique » et « cancérigène ».
Au lieu de cela, la stratégie des pouvoirs publics reste le plus souvent, dans le meilleur des cas, d’animer des débats sans envisager aucune forme de frein à ce grand marché juteux.
Le groupe de réassurance Lloyd’s estimait pourtant en 2007 que les « risques de la nanotechnologie se situent à un très haut niveau parmi les risques émergents les plus graves du Lloyd’s ». Celui-ci le place ainsi au même rang que les catastrophes qui pourraient être provoquées par le changement climatique.
Présentation des Intervenant-es
Fondation Sciences Citoyennes : Cette association a pour objet « de favoriser une réappropriation citoyenne et démocratique de la science », de mettre « en réseau les initiatives -françaises et étrangères- de recherche et d’expertise de la société civile, des forces associatives, consuméristes, syndicales et citoyennes » ; d’« appuyer les lanceurs d’alerte » et « promouvoir les réformes et processus allant dans le sens d’une élaboration démocratique des choix scientifiques et techniques ». En 2012, celle-ci déclarait qu’en attente de véritables décisions démocratiques, la précaution exige d’instaurer un moratoire sur la recherche appliquée et sur la commercialisation des nanoproduits.
Appel pour des alternatives à la Course aux Technologies (ACTE) : Un des buts de ACTE, collectif en cours de formation, est d’inciter tout un chacun à prendre des initiatives autonomes pour rendre possible les choix individuels et collectifs concernant la poursuite, ou non, du développement des nanotechnologies. Sans une mobilisation citoyenne indépendante de tout pouvoir en place – par des manifestations, diffusion d’infos sur les produits nanos présents sur le marché,etc – aucun choix ne pourra vraiment être fait. Moratoire local, appel à des moratoires nationaux et internationaux, les solutions ne manquent pourtant pas, si l’on s’organise pour refuser la course aux technologies…
La mairie actuelle s’est engagée devant les urnes à créer des pôles de recherche et d’évaluation des risques des nanotechnologies : qu’attend-elle pour agir ? Mentionnée comme une priorité dans les engagements 58 et 116 de son programme, cette promesse politique n’a pour l’instant pas commencé à être mise en œuvre.
Béatrice Janiaud, membre de FSC et de ACTE et de la Commission Enseignement Supérieur d’Europe Ecologie les Verts, exprimera son point de vue sur l’orientation réelle de l’équipe municipale en place.
Informons-nous, parlons-en … Et choisissons !!!
Nous avons le pouvoir, si nous le voulons, de dire NON aux nanotechnologies et de stopper leur développement !