Pour la transparence sur les données des dossiers d’évaluation…

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mardi 25 septembre 2012

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Un collectif de 130 ONG a exigé plus de transparence sur les données d’évaluation. Vous pouvez soutenir cette démarche en signant une pétition. Pour cela il vous suffit de cliquer sur le lien ci-après :

<< Accéder à la pétition >> 

Réunis les 22 et 23 septembre autour de Gilles-Éric Séralini et de Joël Spiroux, un certain nombre d’organisations dont la FSC, après avoir entendu les explications de ces chercheurs sur leur récente publication mettant en cause l’innocuité des OGM, ont décidé de remettre en cause les instances d’évaluation des OGM et des pesticides.

Appel aux organisations de la société civile

La publication de l’étude toxicologique à long terme par l’équipe du professeur Gilles-Eric Séralini* conclut à la toxicité d’un maïs OGM tolérant au Roundup (NK603) et du Roundup lui-même, l’herbicide le plus utilisé au monde.

Face à la gravité des conséquences sanitaires possibles, les organisations signataires s’inquiètent, et ce d’autant plus qu’elles constatent que les principales critiques de cette étude proviennent des membres des comités d’évaluation à l’origine de l’autorisation dudit maïs. Elles demandent donc la suspension provisoire des autorisations du maïs NK603 et du Roundup.

De plus, elles demandent la transparence sur les études d’évaluations des risques sur la santé et l’environnement ayant conduit à l’autorisation (culture ou importation) dans l’Union européenne des OGM et des pesticides. Elles exigent la communication des données brutes de ces études sur un site public en ligne et sous une forme exploitable statistiquement, pour permettre à l’ensemble de la société civile de réaliser ou commanditer toute contre-expertise.

Cette exigence de transparence concerne en priorité les données brutes des études ayant conduit à l’autorisation :

– du maïs OGM NK603, autorisé à l’importation et à la consommation en Europe, objet de l’étude citée ;

– des différentes formulations commerciales des Roundup autorisées en Europe, dont l’une fait l’objet de l’étude citée ;

– de deux maïs OGM Bt : le Bt 176, le premier à avoir été autorisé à la culture en France, et le maïs MON810, seul maïs OGM autorisé actuellement à la culture en Europe ;

– des sojas OGM tolérant le Roundup : le GTS 40-3-2, le plus ancien autorisé, et le soja qui entre actuellement le plus dans l’alimentation animale et humaine.

 

Premières organisations signataires : Alliance internationale Terre Citoyenne, Chaire Terre citoyenne de l’Université Polytechnique de Valencia, Combat Monsanto, Nature et Progrès, Confédération paysanne, Réseau Semences Paysannes, GRAB, Appel de la Jeunesse, Collectif Vigilance OGM 16, Intelligence Verte, Inf’OGM, Fondation Sciences Citoyennes.

 

* “Long Term Toxicity of a Roundup Herbicide and a Roundup Tolerant Genetically Modified Maize”, Food and Chemical Toxicology, octobre 2012.