Finalement, pour Claude Allègre, le climat n’a rien à voir avec l’écologie… C’est en tous cas tout le sens des statuts de la fondation Ecologie d’avenir portée par l’ancien chercheur. C’est une sacrée couleuvre que le trublion de l’Académie des sciences a dû avaler pour bénéficier du très chic label « Institut de France ».
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le lancement ne s’est pas fait en grande pompe, et comme le rappelait ce matin Terra Eco, de nombreux membres de l’Académie des sciences l’ont appris en lisant un billet d’Hervé Kempf dans le Monde du 27 septembre, tandis que l’adoubement officiel a eu lieu en juin dernier. Inutile de dire qu’il y a des dents qui grincent… «Scandaleux», dit une chercheuse. «Les bras m’en tombent», dit un académicien. Les miens aussi… Voir accoler le nom de la prestigieuse institution à celui d’un homme qui traine les climatologues dans la boue… ça laisse rêveur.
L’accord avec l’Institut de France interdit à la fondation Ecologie d’Avenir toute évocation des questions climatiques… Ça va être coton de parler d’écologie sans climat. Biodiversité, hydrologie, agriculture, etc… ça en fait des sujets qui seront traités de manière incomplète. Mais c’était ça ou se contenter d’une banale association loi de 1901, sans le patronage de l’Institut de France. Et surtout vivre de maigres ressources car, forte de ce label, Ecologie d’Avenir va pouvoir faire les poches des entreprises, qui pourront déduire 60% de leurs dons de leur impôt.(1) A noté que la paranoïa d’Allègre se loge jusque dans les détails: le site internet d’Ecologie d’avenir est réalisé en quasi totalité en Flash, ce qui interdit d’en recopier facilement le contenu… Lire la suite