Communiqué : Lancement d’une coalition internationale pour défendre l’interdiction des bébés de synthèse

Par et
lundi 6 mars 2023

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Aujourd’hui, une nouvelle coalition internationale en pleine expansion [1] d’organisations de la société civile, de militants des droits de l’homme et d’universitaires lance une déclaration s’opposant aux efforts de certains scientifiques irresponsables visant à annuler l’interdiction légale de la modification génétique humaine (MGH) héréditaire. À l’occasion du 3e Sommet international sur l’édition du génome humain [2] qui débute à Londres, la coalition appelle les décideurs politiques et les scientifiques à respecter le fort consensus international pour l’interdiction de la MGH et du clonage, qui existe depuis les années 1990 [3]. La coalition s’oppose au processus antidémocratique par lequel un petit nombre de scientifiques, par le biais d’organisations d’élite scientifique, tentent de définir une politique pour l’ensemble de l’humanité.

Le Dr Daniel Papillon, s’exprimant au nom de la coalition, a déclaré : « Il n’existe aucun besoin médical non satisfait pour cette technologie, mais les risques sont immenses. Premièrement, les enfants génétiquement modifiés non consentants et leurs descendants seront exposés à des risques qui ne seront jamais totalement éliminés. Deuxièmement, la MGH serait désastreuse pour la société dans son ensemble. Elle accroîtrait le capacitisme et renforcerait l’inégalité sociale. Les idées et les pratiques eugéniques n’ont jamais disparu dans notre société et la MGH en est la dernière version high-tech. Autoriser l’HGM serait un acte d’extrême irresponsabilité scientifique. Il faut y mettre fin« .
« Nous invitons les personnes et les organisations du monde entier à se joindre à nos revendications, à signer notre déclaration et à demander aux dirigeants politiques de mettre un terme à cette entreprise dangereuse. La science a amélioré la vie de chacun d’entre nous, mais elle doit agir à l’intérieur d’un cadre éthique et politique qui combat la discrimination et promeut la justice sociale pour tous. »


Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

Dr Daniel Papillon (France):
Tél. +34 632827682 (Whatsapp and Signal)
Courriel : info[at]coalitionstopdesignerbabies.net

ou Jérôme Santolini of Sciences citoyennes (France)
Tél. +33 6857788883
Courriel : jerome[at]websanto.net

Les membres suivants de la coalition seront présents au sommet et seront disponibles pour des interviews :

Dr Isabelle Bartram de Gen-ethisches Netzwerk (Allemagne)
Tél. +49 17655239012
Courriel : Isabelle.bartram[at]gen-ethisches-netzwerk.de

Dr David King de Stop Designer Babies (Royaume Uni)
Tél. +44 7854256040 (Whatsapp et Signal)
Courriel : info[at]stopdesignerbabies.org

Dr Katie Hasson du the Center for Genetics and Society (États Unis d’Amérique)
Tél. +1 5106657760
Courriel : khasson[at]geneticsandsociety.org


Notes pour les rédacteurs

[1] La Coalition internationale pour arrêter les bébés de synthèse est un nouveau groupement de groupes de la société civile, de scientifiques, d’universitaires de premier plan et de citoyens concernés. La déclaration, ses signataires actuels et le formulaire de signature sont disponibles sur https://coalitionstopdesignerbabies.net/. Il ne s’agit pas d’une déclaration ponctuelle pour ce sommet, mais d’une initiative permanente visant à résister aux efforts des scientifiques pour imposer la MGH.

[2] L’organisation de ce sommet a été manifestement antidémocratique, car elle n’a impliqué que de manière symbolique certaines parties de la société civile. Le deuxième Sommet international sur l’édition du génome en 2018, où He Jianku a annoncé au monde la naissance des premiers bébés génétiquement modifiés officiels, en est un exemple frappant. Même si cela a provoqué un tollé mondial, le comité d’organisation du sommet a lancé un appel à une « voie translationnelle vers l’édition de la lignée germinale ».

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

[3] Plus de 70 pays interdisent les modifications génétiques héréditaires. (https://www.liebertpub.com/doi/10.1089/crispr.2020.0082), dont la quasi-totalité des pays européens par le biais de la Convention du Conseil de l’Europe sur la biomédecine et les droits de l’homme de 1997. Les MGH, le clonage et l’eugénisme font partie des très rares pratiques spécifiques (y compris l’esclavage, etc.) interdites par les traités et déclarations des droits de l’homme. En fait, l’ensemble du cadre international des droits de l’homme, à commencer par la Déclaration universelle des droits de l’homme, est né de l’expérience de l’eugénisme et d’autres abus scientifiques et médicaux dans la première moitié du 20e siècle. La déclaration internationale de l’UNESCO de 1998 sur le génome humain et les droits de l’homme qualifie le clonage et la MGH de pratiques contraires à la dignité humaine.


International Declaration Against Legalisation of Human Genetic Modification