Conférence Living Knowledge – Présentation des organisateurs de la conférence

Par
samedi 3 mars 2007

Miniature
Cinq structures co-organisent la conférence. Vous trouverez ci-dessous des descriptions courtes de nos organisations ainsi que des liens vers nos sites web.Fondation Sciences Citoyennes, le Réseau International des Boutiques des sciences (Living knowledge), le Réseau International des Ingénieurs et Scientifiques pour la responsabilité mondiale (INES), le Centre de Sociologie de l’Innovation de l’Ecole des Mines et l’Unité des Transformations sociales et politiques liées au vivant de l’INRA.

Fondation Sciences Citoyennes (FSC)

La Fondation Sciences Citoyennes est une association loi 1901 née en 2002 qui réunit chercheurs en sciences sociales et naturelles, doctorands, associations de la société civile et citoyens. Elle a pour objectif de favoriser et prolonger le mouvement actuel de réappropriation citoyenne et démocratique de la science, afin de la mettre au service du bien commun. Elle se donne notamment pour objectifs :

1.L’accroissement des capacités de recherche et d’expertise de la société civile, des forces associatives, consuméristes, syndicales et citoyennes. Elle appuie la constitution d’un tiers secteur scientifique, répondant mieux à des besoins sociaux et écologiques croissants.

2.La stimulation de la liberté d’expression et de débat dans le monde scientifique, l’appui aux lanceurs d’alerte et le développement de controverses publiques et de « forums hybrides » sur les enjeux à forte technicité scientifique. Le pluralisme et la controverse sont la source non seulement d’une meilleure exploration des mondes possible et, partant, de meilleures décisions, mais aussi d’une appropriation active des connaissances scientifiques par le public.

3.De promouvoir l’élaboration démocratique des choix scientifiques et techniques. Elle favorise la mise en débat public des politiques publiques en matière de recherche, de technologie et d’organisation de l’expertise. Elle mène également l’analyse des nouveaux dispositifs délibératifs qui se multiplient afin de soutenir ceux qui favorisent une véritable démocratie technique.

Sciences Citoyennes organise et participe à des débats et conférences publics, interviennent dans les médias (presse nationale et spécialisée, radio), publie régulièrement des notes d’actualité (notamment sur les nanotechnologies, la politique de recherche, le débat OGM), est organisateur du festival des « Sciences en bobines », et travaille avec le monde scientifique, des ONGs et des décideurs politques au niveau régional, national et international.

http://www.sciencescitoyennes.org/

International Science Shop Network (ISSNET)

Les activités des boutiques de sciences sont basées sur le fait que des organisations de la société civile ont leurs propres besoins en terme de recherche, en plus des demandes de l’Etat et du marché. L’idée fondatrice du concept de boutiques de sciences était de créer des organisations qui offrent à des groupes de citoyens un accès très peu cher aux connaissances scientifiques et technologiques afin qu’ils puissent améliorer leurs conditions sociales et environnementales. « Une boutique de sciences fournit un support de recherche indépendant et participatif qui répond aux préoccupations de la société civile. » Elles partagent le désir de servir d’interface et d’établir un partenariat équitable entre des groupes de citoyens (des organisations à but non-lucratif, des collectifs, des syndicats…), des institutions scientifiques (universités, instituts de recherches) et souvent des autorités politiques locales.
Les Pays-Bas, premier pays des boutiques de sciences, a aujourd’hui une quarantaine de boutiques reparties sur l’ensemble des universités qui répondent au total à plusieurs milliers de demandes par an.

Les boutiques de sciences sont souvent liées à des universités qui y voient, outre une mission de service public, un moyen de développer leurs « relations publiques ». Ainsi les universités comptent sur les boutiques pour obtenir des sujets de recherche souvent multidisciplinaires et ouvrant de nouvelles pistes. Les boutiques de sciences comprennent le terme ‘science’ au sens large qui inclut les sciences exactes, l’ingénierie et les technologies aussi bien que les sciences sociales et humaines. Les demandes couvrent des thèmes très variés : des problèmes environnementaux, la santé, la sécurité, l’éducation et l’aide aux enfants, des conditions de travail, le droit, des services sociaux, le développement des communes et des problèmes du Tiers Monde.

Essentiel pour la survie des boutiques de sciences, leur activité s’inscrit dans la mission de recherche et d’enseignement des universités. Les étudiants qui mènent leur recherche dans ce cadre valident des unités de valeur pour leur cursus universitaire. C’est aussi la raison pour laquelle il est possible d’offrir le service des boutiques sans barrière financière.

Développées aux Pays-Bas, les boutiques de sciences ont ensuite essaimé dans de nombreux pays européens comme l’Allemagne, le Danemark, le Royaume-Uni, la Belgique, la Roumanie, etc. Le souhait de développer un réseau international était basé sur l’idée que le partage d’informations, de ressources, de stratégies et d’idées crée une synergie des relations. Le magazine trimestriel nommé  » Living knowledge – Journal of community based research  » a vu le jour en 2001. Il est dédié à la publication des expériences, des méthodes et des résultats scientifiques. Le réseau se veut un outil pour augmenter la visibilité publique des boutiques de sciences et ainsi l’accès des groupes de clients potentiels.

http://www.livingknowledge.org/

International Network of Engineers and Scientists for global responsibility (INES)

INES a été crée en 1991 lors d’une rencontre internationale à Berlin (Allemagne) qui a réuni environ 1700 scientifiques et ingénieurs. Affilié aux Nations Unies (département de l’information du public), l’organisation est traditionnellement proche du mouvement pacifiste. Le réseau compte aujourd’hui plus de 90 organisations dans 40 pays. Son travail est focalisé sur les impacts de la science et des technologies sur la société. Plus particulièrement ils travaillent sur des questions de désarmement et de paix, d’éthique, de justice et de développement durable. INES, un réseau multidisciplinaire international a pour objectif d’encourager et faciliter la communication internationale entre les scientifiques et ingénieurs qui s’engagent dans la promotion de la paix et de la sécurité internationale, de la justice et du développement durable, et pour une utilisation responsable de la science et des technologies.

Cela implique :

de travailler pour la réduction des dépenses militaires et pour le transfert des ressources afin de satisfaire les besoins de base ;

de promouvoir les technologies qui ne nuisent pas à l’environnement (y compris sur le long terme)

d’améliorer la prise de conscience de principes éthiques chez les scientifiques et ingénieurs et de soutenir les lanceurs d’alerte.
Joseph Rotblat, lauréat du prix Nobel pour la paix en 1995, et un des fondateurs des conférences Pugwash sur la science et les problèmes internationaux, était jusqu’à sa mort en 2005, membre du Comité Executif d’INES.

http://www.inesglobal.com/

Le Centre de Sociologie de l’Innovation (CSI)

Le Centre de sociologie de l’innovation, fondé en 1967, se consacre à l’analyse de l’innovation scientifique, technique et culturelle, en s’appuyant sur la sociologie des sciences, du droit et de la culture. Il s’est d’abord intéressé à la dynamique de la recherche dans l’entreprise, à l’anthropologie des laboratoires, à l’analyse socio-technique de l’innovation et à la scientométrie. Les diverses thématiques se sont structurées dans les années 1980 autour de trois domaines complémentaires, sur lesquels le CSI a acquis une réputation internationale : l’anthropologie des sciences et des techniques, les politiques de recherche et d’innovation (publiques, associatives, privées) et, finalement, la construction des publics, des marchés et des usages. Le CSI compte une vingtaine de personnes au total. Il est actuellement associé au CNRS (FRE 2868). Les enseignants chercheurs du CSI participent à de nombreuses activités de formation.

Les thèmes et problématiques communs à ses équipes de recherche ont conduit le CSI à définir cinq axes de recherche privilégiés :

les politiques de recherche et d’innovation ;

la formation des marchés ;

médecine et santé ;

goûts et attachements ;

débat public et démocratie technique.

En 2005, l’axe des politiques de recherche et d’innovation s’est développé, notamment, autour de deux projets européens : PRIME et INDICOM. PRIME (acronyme de « Policies for research and innovation in the move towards the European Research Area ») est un réseau d’excellence européen dont le but est d’avancer dans la compréhension des enjeux, problèmes et directions possibles pour l’espace européen de la recherche et de l’innovation.
Des chercheurs comme Michel Callon, Madeleine Akrich, Bruno Latour travaillent au CSI.

http://www.ensmp.fr/Fr/Recherche/Domaine/ScEcoSoc/CSI/CSI.html/

Transformations Sociales et politiques liées au Vivant (TSV-INRA)

L’Unité TSV a été créée par l’INRA en janvier 2003. Elle compte une quinzaine de chercheurs (notamment Pierre-Benoit Joly – directeur de l’unité, Raphael Larrère et Didier Torny), post-doctorants et doctorants de différentes disciplines des sciences sociales (étude des sciences et des techniques, sociologie, histoire, philosophie).

L’objectif est d’analyser l’évolution des régimes de production des connaissances dans les sciences du vivant, ainsi que certaines transformations qui leur sont liées :

Les nouvelles formes de gouvernementalité de l’innovation et des risques, les rapports entre sciences, techniques, éthique et démocratie, saisies notamment à partir de l’étude de l’expertise et des formes de débat public ;

Les nouvelles formes d’imbrication des logiques marchandes et étatiques, saisies à partir de l’étude de la construction et de la mise en œuvre des normes (normes de qualité, normes sanitaires ou normes environnementales).

L’Unité TSV est laboratoire d’accueil de l’EHESS. Elle participe au Réseau d’Excellence Européen PRIME et elle est associée à l’Institut Fédératif « Recherche, Innovation, Société » (IFRIS).

http://www.ivry.inra.fr/tsv/