Arlit, deuxième Paris

Par
mercredi 19 octobre 2005

Miniature
« Arlit, deuxième paris » de Idrissou Mora-Kpaï (inedit) – France / Bénin, 2005, 35mm, couleur, 78′. Née des mines d’uranium et de l’immigration, Arlit, ville située dans le désert nigérien était l’équivalent dans les années 70, pour la sous-région africaine, du New York du 19ème siècle. Une sorte de terre d¹aventure où il paraissait possible à tout un chacun de se faire une situation meilleure.La rébellion touarègue et la chute des cours de l’uranium ont changé la donne.

Au cours de son précédent tournage, le réalisateur a retrouvé le vieil Issa qui l’avait hébergé à Arlit au Niger alors qu¹il partait pour l’Europe. C¹était il y a dix-sept ans. Il décide alors de suivre le vieil homme qui se rend une dernière fois à Arlit pour voir son fils et ses anciens amis. C’est l’occasion pour le réalisateur de nous faire découvrir cette ville à la frontière du désert. Ancien eldorado et plaque tournante de la région dans les années soixante-dix en raison de l¹exploitation de l¹uranium par la COGEMA, devenue une ville fantôme depuis la rébellion touarègue et le départ annoncé de la société française, Arlit s¹est aussi métamorphosée en lieu de transit pour les clandestins en partance pour l¹Algérie. Ce film met également en évidence l’étonnant mélange de populations dû aux couches de migrations successives qui font de ce lieu un endroit unique et magique.

Séance suivie d’un débat animé par Hélène Coppel (D.S.G.E.) en présence du cinéaste avec la participation d’Elisabeth Lequeret, critique de cinéma à RFI, co-auteur de L¹Encyclopédie : La Ville au Cinéma (à paraître aux Editions Cahiers du Cinéma, octobre 2005))

Dimanche 23 octobre 2005, au Cinéma des Cinéastes, 7 avenue de Clichy – 75017 PARIS –
Rens : 01 40 38 04 00 / 01 53 42 40 20. www.doc-grandecran.fr