Science sans croissance : une réflexion prospective

Par
lundi 24 avril 2017

Miniature

La science ne doit plus être l’instrument d’un modèle économique dominant à bout de souffle en passe de causer des dommages irréversibles à la planète et à l’humanité. L’absence affirmée d’alternative au productivisme, les incantations au retour à la croissance détournent la recherche scientifique de sa vocation : produire de la connaissance et du savoir pour le bien commun. Dans cette note appelée à être étoffée ultérieurement, Sciences Citoyennes ébauche une réflexion sur la science et l’activité scientifique dans un environnement débarrassé d’un joug idéologique pesant et dangereux.

Au début du XXIe siècle, le modèle de développement mondialisé aboutit à des impasses écologiques, sociales et économiques d’échelle globale. Il légitime en un cercle vicieux une fuite en avant de la technoscience et une instrumentalisation de la science, devenue idéologie au service d’un modèle décroissance indéfendable. « Il faut un retour de la croissance ! » expliquent pourtant élus et commentateurs de l’actualité, comme si notre survie économique et politique était inconcevable hors du choix productiviste instauré dès le développement de l’industrialisation. La contradiction entre l’injonction béate à la croissance et ses conséquences néfastes n’est plus tenable. L’association Sciences Citoyennes souhaite apporter ses réflexions sur la thématique de la décroissance économique car sa vocation est de proposer de nouveaux rapports entre les citoyens et la recherche scientifique, laquelle est aujourd’hui largement au service de la croissance. Que signifie une science sans croissance ? Quels sont les besoins nouveaux de connaissance et de technologie qui s’expriment dans un tel contexte ? Ces réflexions préliminaires nous mènent à proposer non des recettes mais des éléments pour une stratégie de rupture qui réconcilierait les citoyens comme les chercheurs avec une activité scientifique responsable, émancipée des impératifs productivistes.

Lire la suite ICI.