L’État français au chevet de la biodiversité : des tonnes de cyanure dans la forêt, des tonnes d’huile de palme, des tonnes de pesticides…

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vendredi 6 juillet 2018
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N’y aura-t-il personne, pas même une association, dans cet établissement « prestigieux » qu’est le Muséum, pour souligner le fait qu’au moment où une énième Grande Messe « pour sauvegarder la biodiversité » réunit quelques importants personnages sous nos ors, le même gouvernement s’apprête à autoriser la destruction de la forêt guyanaise par les orpailleurs (d’Etat cette fois, après les « Brésiliens clandestins »), après avoir autorisé le pollueur Total à importer des tonnes d’huile de palme pour faire des « biocarburants », renoncé à interdire les OGMs, les pesticides et perturbateurs endocriniens, etc. sur notre territoire ? Personne pour faire la liste des actions permanentes de cet Etat contre la biodiversité tout en tenant cette langue de bois « écologiste » ridicule ? Il est vrai que les chercheurs ont d’autres chats à fouetter : ne pas nuire à leur carrière en crachant dans la soupe (même si celle-ci est très claire), faire la chasse aux crédits pour pouvoir survivre, continuer à faire de la « recherche » (autorisée d’en haut), obtenir des ATMs, des postes, des ATERs, des post-docs. Et que cet établissement a pendant des décennies fait appel, entre autres, à ce même Total pour financer ses « grandes expéditions » pour lequel l’Etat et le Muséum ont toujours été très chiches en financements hors salaires.
À défaut d’autre chose, on peut encore signer ça:  https://secure.avaaz.org/campaign/fr/montagne_or_guyane_loc/?kTuRuab

La résurrection d’espèce, bonne ou mauvaise idée ?

Par et
vendredi 22 mars 2013
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Paru sur Médiapart le 21 mars 2013

En 1972, un zoologiste indonésien de passage dans les montagnes du Queensland, dans le nord-est de l’Australie, y découvrit une nouvelle espèce de grenouilles, qu’il nomma Rheobatrachus silus, au mode de reproduction extraordinaire. Après la ponte, la femelle avalait ses 20 à 25 œufs fécondés, mais ceux-ci n’étaient pas digérés : durant les six semaines de leur développement, jusqu’à la métamorphose, les œufs puis les têtards libéraient dans l’estomac une hormone qui bloquait la production de sucs gastriques et transformait ainsi l’estomac en poche incubatrice inerte. A la fin du développement, il semble qu’un message était émis par les grenouillettes signalant à leur mère qu’elles étaient prêtes à sortir. Celle-ci les “ vomissait ” alors une par une, les propulsant puissamment dans sa bouche puis ouvrant celle-ci. Chaque bébé pouvait sortir de la bouche de la femelle ou y rester, ce qui amenait la mère à le ré-avaler et à le garder quelque temps de plus dans l’estomac, protégeant ainsi sa progéniture.
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