Un volontariat de service civique avec Sciences Citoyennes, ça vous tente ?

Un volontariat de service civique avec Sciences Citoyennes, ça vous tente ?

Vous voulez rejoindre une équipe engagée et contribuer à valoriser la place des citoyen·nes dans les grandes orientations scientifiques et plus largement dans les choix de société́ ? Participez à une des deux missions de volontariat de service civique que Sciences Citoyennes vous propose ! Lire la suite…

Une nouvelle lettre d’information !

Une nouvelle lettre d’information !

Le groupe de travail « Tiers-secteur scientifique » de Sciences Citoyennes vient de publier le n°1 de sa lettre d’information « Le pouvoir distribué par les savoirs partagés ». Cette nouvelle publication vise à faire connaître les différentes actions menées par l’association sur différents sujets : recherche participative, Boutiques des Sciences, reconnaissance du tiers-secteur scientifique… Lire la suite…

Formation FSC : Environnement, Alimentation et santé

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mercredi 5 mai 2010
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La troisième session du Cycle de Formation proposé par la FSC a eu lieu le 5 mai 2010 de 19h à 21h30 à Paris (Ageca – 177 rue de Charonne, 75011 Paris. M° Alexandre Dumas (2) ou Charonne (2). Lire la suite…

Formation FSC : Expertise et Conflits d’intérêts

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dimanche 25 avril 2010
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La seconde session du Cycle de Formation proposé par la FSC a eu lieu le 28 avril 2010 de 19h à 21h30 à Paris (Ageca – 177 rue de Charonne, 75011 Paris. M° Alexandre Dumas (2) ou Charonne (2). Lire la suite…

Les dix commandements

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samedi 17 avril 2010
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La Décroissance, mai 2010

Je voudrais réagir aux « Mesures d’urgence pour changer le monde » exposées par le comité rédactionnel de La Décroissance (avril 2010). Non pour le plaisir de polémiquer mais par souci de faire avancer les idées, pour se demander si ces mesures sont bien les plus importantes/urgentes et si elles permettraient à une société décroissante de s’autogérer.

D’abord il y a des impasses importantes : que deviennent les services publics, par exemple la recherche (voir La Décroissance, mars 2010), ou même la police ? quelle place pour l’initiative privée ? et l’Europe ? et le monde ? Bien sûr, personne n’a encore de vraies réponses à ces questions et nous devrions surtout réfléchir à la méthode qui permettra progressivement d’obtenir ces réponses. Ce qui choque dans la double page de La Décroissance c’est la fréquence des injonctions impératives : « nous interdirons…nous instaurerons…nous imposerons…nous adopterons…nous démantèlerons…nous abrogerons…nous exigerons… ». Ce ne sont plus des mesures proposées, plutôt les dix commandements ! On annonce par exemple qu ‘entre le revenu minimum et le revenu maximum il y aura « un différentiel de 1 à 4 ». Pourquoi 1 à 4 et pas 1 à 2 ou 1 à 10 ? Quelle instance en a décidé et sur quelles bases? Seules deux mesures feraient débat parmi celles évoquées : le revenu garanti et la gratuité des transports publics. Mon opinion est que, sur presque tout, il appartiendra à la population de se prononcer, seule façon d’échapper à l’autoritarisme classique mais aussi à la barbarie encouragée par la contingence de la pénurie des ressources et de la nécessaire remise en jeu des vieilles règles.

Or, très peu de place est faite aux modalités démocratiques dans ces mesures. La mise en œuvre de la représentation proportionnelle, de la parité, du non cumul des mandats, c’est bien, mais on ne peut ramener les façons d’ « impliquer les citoyens » au seul référendum ! Rappelons que l’épisode du traité européen il y a 5 ans fut exceptionnel en ce qu’il mobilisa pendant 6 mois presque toute la population (des médias au bureau en passant par les réseaux de la famille, des amis, des voisins,…). Or le référendum est un outil ambigu s’il ne vient pas sanctionner des informations complètes et contradictoires au cours d’un débat long auquel les votants ont intimement participé. Imagine t-on qu’on réglera ainsi, à la cadence de deux consultations annuelles, non seulement « les deux mesures qui font débat » mais aussi celles que la rédaction estime avoir résolues et celles qui ne sont pas évoquées ?

La plus grande menace à moyen terme n’est pas dans les pénuries ou les catastrophes à venir quoi qu’on fasse, elle concerne la régulation des attributs populaires (droits, intelligence collective, solidarité,…), en conflit violent avec les débordements prévisibles de la bête humaine (égoïsmes, peur, envies, bêtise brutale…). La rédaction aurait pu prendre davantage au sérieux les procédures de démocratie participative sur lesquelles je m’efforce de rassembler, particulièrement les conventions de citoyens, procédures pour lesquelles le système dominant n’offre évidemment que des caricatures trompeuses. La démocratie ce n’est pas une mesure parmi les autres, c’est un principe supérieur d’action, la condition pour rester dans l’humanité tout en changeant de société. Par précaution politique, c’est dès maintenant qu’il faut la construire.

Formation FSC : La Technoscience en Démocratie. Comment ?

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mercredi 14 avril 2010
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La première session du Cycle de Formation proposé par la FSC a eu lieu le 14 avril 2010 de 19h à 21h30 à Chatenay-Malabry (RER B – Robinson). Jacques Testart a traité du sujet suivant : La Technoscience en Démocratie. Comment ? Pour en savoir plus, cliquez ici.

Santé : l’expertise en question. Conflits d’intérêts et défaillances de l’évaluation – 4 mars 2010 au Parlement européen à Bruxelles

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lundi 12 avril 2010
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Le 4 mars 2010 au Parlement européen à Bruxelles, s’est tenu un séminaire intitulé : Santé : l’expertise en question. Conflits d’intérêts et défaillances de l’évaluation

Ce séminaire était co-organisé par CRIIGEN, Fondation Sciences Citoyennes et ENSSER (European Network of Scientists for Social and Environmental Responsibility) sous l’égide de Corinne Lepage, Frédérique Ries et Fiona Hall, députées européennes. Lire la suite…

Quelques différences entre Débat Public (DP) et Conventions de Citoyens (CdC) – Pour mieux appréhender les spécificités des CdC

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jeudi 8 avril 2010
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Le DP est la seule procédure « participative » régie par la loi (2002) et donc assez bien codifiée. Sa gestion dépend de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) qui crée des commissions particulières (CPDP) pour chaque thème mis en débat. Nous avons réalisé un travail d’élaboration pour qu’il en soit de même des CdC (projet de loi ) et dépasser la confusion actuelle dans les pratiques internationales, confusion propice autant à l’incompréhension de la procédure par le public qu’à sa négligence par les élus
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Du 14 avril au 30 juin 2010 FSC vous invite à son Cycle de Formation

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jeudi 8 avril 2010
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La Fondation Sciences Citoyennes organise, du 14 avril au 30 juin 2010 en Ile-de-France, une session de formation sur les différentes thématiques qui constituent son coeur d’activité. L’idée est d’aider les participants à élaborer des argumentaires pour leur permettre d’intervenir lors de débats, de programmer de tels débats voire de leur donner la capacité d’être des porteurs de projets sur ces différentes thématiques. Aussi, il est nécessaire pour participer à ces sessions d’avoir un minimum de connaissance du sujet traité.
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Vers une recherche « citoyenne » : le quoi et le comment — L’exemple des Partenariats Institutions-Citoyens pour la Recherche et l’Innovation.

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mercredi 7 avril 2010
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Mercredi 7 avril 18h15-21h00 – CONFERENCE-DEBATS « LIBRES ECHANGES » – en liaison avec l’association ASPERT
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Débat : « Faut-il arrêter la recherche ? »

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lundi 5 avril 2010
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La Décroissance, avril 2010

La recherche a produit certaines façons de vivre dont l’abandon serait douloureux mais dont le maintien requiert encore plus de recherche. Prolonger ce système ne serait acceptable que si les modes de vie qui en résultent sont compatibles avec la durabilité. Déjà, concernant les acquis, les choses ne sont pas évidentes. On peut convenir que vivre jusqu’à 70 ans et plus réjouit bien du monde, et il existe de nombreux artifices que beaucoup refuseraient d’abandonner, par exemple utiliser un téléphone portable, suivre la mode vestimentaire, pouvoir écouter chez soi un CD, se déplacer en véhicule personnel ou avoir recours à la procréation assistée…C’est que les humains du 20ème siècle, plus que les précédents, sont prisonniers du « progrès », qui n’est souvent que le confort.

Au début des temps de l’homme inventif la situation était simple : créer ou non le progrès (et on peut parier que les réserves et les précautions étaient encore plus laxistes qu’aujourd’hui…). Mais désormais la question est double : faut-il maintenir tous les acquis ? Faut-il en produire de nouveaux. Au delà de la satisfaction des besoins de base (se nourrir, se vêtir, se loger), les artifices sont toujours des luxes. L’ennui est qu’aussitôt que ces luxes deviennent largement partagés ils constituent de nouveaux besoins « de base » et engendrent alors leur dépassement par de nouveaux artifices dont les coût écologiques et anthropologiques vont croissants. On voit bien que c’est idiot mais cela n’empêche pas la tentation… Surtout pour ceux qui en font commerce.

S’agissant de la science à venir, une limite simple (trop simple) à l’absurdité serait de se passer de nouvelles innovations. J’ai coutume de définir la bioéthique comme étant l’art de différer les manipulations de l’humain jusqu’à ce qu’elles puissent être acceptées sans violence. La technoscience reposant davantage sur le marché n’a pas de ces pudeurs et la compétitivité a vite fait d’y remplacer tous les autres arguments. Mais le résultat est comparable : la machine à trouver n’a pas de frein! Et en plus elle écrase bien des acquis puisque les efforts incessants pour découvrir s’accompagnent du mépris de ce qu’on savait déjà, comme chez les paysans ou les artisans, ces savoirs dont certains commencent la reconquête.

Au point où nous en sommes, il faut distinguer quatre fonctions pour la science à venir : permettre aux plus pauvres de survivre, aux riches de survivre à l’abondance, à tous de se prémunir des adversités à venir, et finalement à l’humanité de s’offrir encore le luxe inouï de vouloir comprendre le monde. Sur ce dernier vœu, on peut estimer qu’il existe des savoirs globalement négatifs dont on devrait s’abstenir : reconstituer le virus de la variole, chercher des gènes liés à l’intelligence ou à l’homosexualité, fabriquer des plantes ou des animaux incapables de s’adapter à l’environnement naturel, améliorer les performances de l’homme normal (transhumanisme)…. Mais, à côté de ces délires, qui pourtant occupent déjà des chercheurs, que faire d’un savoir que nul ne peut s’approprier parce qu’il fut conçu grâce à des machines effroyablement sophistiquées, maniées par des spécialistes nombreux et de disciplines variées, si bien qu’il est de plus en plus inaccessible à chaque mortel, fut-il un savant.
Augmenter le savoir c’est augmenter la masse des innovations, ce qui n’est supportable pour l’homme et la planète que si on dispose d’un système régulateur, lequel ne peut pas demeurer l’affaire exclusive des chercheurs et des industriels. Or, la « participation » du public , que le pouvoir s’obstine à utiliser comme un leurre démocratique (voir ma rubrique ?), demeure encore cantonné à l’aval de la science, quand les innovations sont déjà sur le marché, dans la rue ou dans les champs. Il faut imposer, en amont, la soumission des grands projets de recherche à l’avis de citoyens dûment éclairés. Les risques comme les nécessités imposent de mettre la science en démocratie.

Le principe de précaution contre la croissance ?

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lundi 5 avril 2010
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La Décroissance, juin 2010

Appliquer le principe de précaution c’est un peu plus que faire attention. C’est accepter qu’on puisse repousser une action, même si son risque est incertain, jusqu’à ce que des éléments nouveaux (issus de recherches à mener) permettent d’apprécier et limiter les risques au moins à la hauteur des avantages escomptés. Ainsi le principe de précaution n’a rien d’ « irrationnel »puisqu’il impose des décisions évolutives en fonction des données acquises grâce à une expertise longue, contradictoire et publique. Alors que le principe de précaution a été inscrit dans la Constitution en 2004 , il subit actuellement les assauts conjoints des industriels et des intellectuels médiatisés. Les premiers s’inquiètent d’un frein potentiel dans leurs stratégies de développement (forcément « durable ») et les seconds, philosophes, économistes ou scientifiques, s’irritent de la suspicion ainsi portée sur la technoscience (forcément bénéfique). Puisque tous partagent une foi inébranlable dans les plantes transgéniques, les centrales nucléaires, le véhicule électrique ou les nanotechnologies, leur convergence semble être à base idéologique plus que scientifique, et leur attitude peut relever d’un « principe d’irresponsabilité » (voir La Décroissance, octobre 2009).

Le plus bestial* parmi ces « intellectuels », Claude Allègre, fustige le principe de précaution au nom de « l’écologie productive » et de la compétitivité, exigeant que tous croient au « progrès » comme à une religion universelle. Il est alors cocasse que son complice Henri Atlan (le biophysicien qui fantasme sur l’utérus artificiel) s’attaque à « la religion de la catastrophe » (Le Monde, 28 mars 2010), qu’il dit basée sur « la croyance aveugle en la valeur de vérité du modèle établi par les scientifiques » (il s’agit ici des climatologues). Cette religion, assène Atlan, agit « au nom de la science comme ce fut le cas des idéologies totalitaires du XX°siècle »…Par cette acrobatie scandaleuse les experts inquiets sont assimilés aux serviteurs du nazisme ! Mais pourquoi la science partagée par la communauté des climatologues serait-elle plus suspecte que celle de quelques prétentieux, étrangers à cette discipline et étonnamment en accord avec les intérêts des industriels ?

Audace suprême, Atlan assimile le principe de précaution au pari de Pascal…Comme s’il existait des recherches possibles pour démontrer l’existence ou l’absence de Dieu, et que cet enjeu intime et dérisoire était comparable aux menaces collectives qui résultent de nos activités !
François Ewald, pour sa part, réunit la philosophie et le bizness puisque cet ancien élève de Foucault a réussi dans les assurances. A propos de la grippe A (Le Monde, 10 janvier 2010), Ewald juge « fort préoccupante » la tendance qu ‘aurait le principe de précaution à conduire à « l’hyperdémocratie des individus » (aviez vous remarqué cet excès démocratique ?) Pourtant, le principe de précaution a peu à voir avec la prévention vaccinale disproportionnée que nous avons connue : il inciterait plutôt à analyser les conditions sociales et matérielles d’apparition de l’épidémie, en particulier en se penchant sur les risques liés à l’élevage intensif que nos donneurs de leçons n’incriminent jamais…

On constate que les beaux esprits qui prospèrent dans les médias aux ordres du capital sont souvent dans la confusion, mais qu’ils répartissent leurs efforts pour lever tout obstacle à la machine économique. Précaution ou croissance, il faut souvent choisir !


(*) Ce qualificatif ne devrait pas aggraver mon cas dans la procédure pour diffamation intentée par le géologue omniscient contre les 9 signataires d’un article plutôt musclé où sa carrière était revisitée (Politis, 18 juin 2009).