Un bilan à mi-chemin du projet « Labo Hors Murs »

mercredi 6 août 2014
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Le projet Laboratoire Hors Murs pour l’agrobiodiversité (LHM) a débuté en juin 2013 et se terminera début 2015. L’idée principale du projet est de développer les recherches collaboratives avec les agriculteurs dans le domaine de la gestion et de la valorisation de l’agro-biodiversité, en France, en Algérie et au Bénin.Vous pouvez lire ou relire la présentation du projet en vous rendant à la page suivante :

https://sciencescitoyennes.org/labo-hors-murs/

Le projet Labo Hors Murs est une plateforme de structuration des échanges et des initiatives autour de l’agrobiodiversité, au sein de la recherche mais aussi et surtout entre société civile et monde de la recherche. Quelques objectifs concrets à atteindre :

1- impliquer les citoyens dans une recherche capable de changer les pratiques autour de la biodiversité cultivée, mais aussi les pratiques d’expertise, de production de connaissances et d’innovation.

Futurs chercheurs ? Futurs entrepreneurs !

lundi 7 juillet 2014
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Que les futurs chercheuses et chercheurs soient rassurés! Les institutions gouvernementales et académiques ont trouvé de quoi améliorer leur insertion professionnelle : la valorisation. Ce terme, avant de devenir un nouvel avatar de la novlangue technocratique, désignait le fait, assez commun, de faire connaitre sa thèse, principalement au sein du monde académique (en communiquant sur ses travaux et en tâchant de les faire publier). Désormais fi du monde académique, la valorisation s’oriente davantage vers le secteur privé. Et la conséquence de cette nouvelle affirmation du mariage de l’université et de l’industrie pourrait se traduire par une phrase simple qui devrait être bientôt intériorisée par tous les thésards: « rendez vos travaux sexy, afin qu’ils intéressent le monde extra-académique ! ». Lire le reste de cet article »

Andrés Carrasco : l’ennemi du glyphosate et des épandages aériens vient de mourir en Argentine

mardi 13 mai 2014
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Andrés Carrasco vient de mourir. Ce scientifique a confirmé les effets dévastateurs du glyphosate, il soutenait par ses enquêtes les populations victimes d’épandages aériens et contestait le fait que la science soit au service des multinationales. Nous joignons la dernière interview qu’il nous accorda.

Par Darío Aranda. Paru dans Lavaca le 10 mai 2014 avec des ajouts de El Pais et Pagina 12(Traduction Christian Berdot)

Lors d’une de ses visites à notre Chaire autonome de communication sociale, le scientifique nous racontait comment il avait décidé de révéler ses recherches sur les effets mortels du glyphosate : il était dans le sud en train de pêcher, tout seul, profitant de la beauté de cette carte postale naturelle. Il savait que ce qu’il avait constaté était essentiel et il sentait que le silence qui l’entourait était un immense cri. « Fais quelque chose ! ». Pour pouvoir le faire tout seul, il avait besoin de trouver « un journal sérieux et correct ». De là-bas, il appelait alors notre journal. Par Darío Aranda.

« Je suis chercheur au CONICET (Conseil national de recherches scientifiques et techniques) et j’ai étudié l’impact du glyphosate sur les embryons. Est-ce que vous voudriez voir cette étude ? »

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Pour un contrôle qualité des procédures participatives : l’OPPRI

samedi 10 mai 2014
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Aucun bilan sérieux des expériences de démocratie participative n’est actuellement possible, les organisateurs de ces procédures n’en présentant, au mieux, que le texte final, sans informer sur les modalités du protocole utilisé. Or, la validité des avis dépend évidemment des moyens mis en place pour les obtenir. Lire le reste de cet article »

Non au cumul des mandats !

vendredi 4 avril 2014
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Ils ont fait les comptes. En 2012, 40% des plus grosses compagnies pharmaceutiques du monde comptaient au moins un haut responsable de centre hospitalier universitaire, dans leur conseil de direction. Salaire annuel moyen versé à ces cumulards par les big pharmas ? La bagatelle de 312 564 dollars US. Chefs de départements, responsables de faculté de médecine, membres des conseils de direction d’hôpital voire présidents d’université : la liste des fonctions éligibles pour prétendre à ces frais émoluments est assez large. Les médecins prescripteurs ne sont pas les seuls à faire l’objet d’attention des industriels de la pharmacie. Les « académiques », au cœur des décisions en matière de recherche, d’innovation et de formation des futurs médecins, sont également prisés. Mais, le « banal conflit d’intérêt », qui implique classiquement une « simple » consultance ou le financement direct d’études scientifiques, est largement dépassé. On parle là de participation directe aux stratégies des firmes et à leur rentabilité financière. On parle de cumul de hautes responsabilités académiques et industrielles, dans des domaines extrêmement liés.
Certes, on s’en doutait. Mais cet état des lieux chiffré, publié ce mercredi 2 avril dans le journal de l’association médicale américaine (le JAMA)1, a le mérite de quantifier les choses. A l’heure où les chercheurs sont de plus en plus sommés de se travailler main dans la main avec le secteur privé, pour la croissance, l’emploi… Où le ministère de la recherche a échappé de peu à un rattachement à celui de l’industrie, rappelons que ces choix politiques ont des conséquences décisives sur les recherches et les savoirs produits par les laboratoires. La recherche peut-elle encore prétendre servir le bien commun lorsqu’elle est aussi fortement influencée par les intérêts privés ?

Résumé disponible en anglais : http://jama.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=1853147

  1. « Academic Medical Center Leadership on Pharmaceutical Company Boards of Directors”. Anderson et al. JAMA, 2 avril 2014. Vol 311. p1353-1355