L’humain végétalisé (paru dans Libération le 14 octobre 2011)

vendredi 14 octobre 2011
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«Chaque année, chaque jour, des espèces nouvelles naissaient, plus nombreuses qu’il n’en fallait à l’armée des naturalistes pour leur trouver un nom ; certaines monstrueuses, d’autres charmantes, d’autres encore inopinément utiles, comme les chênes laitiers qui poussaient dans le Casentino. Pourquoi ne pas espérer dans un progrès ? Pourquoi ne pas croire en une nouvelle sélection millénaire, en un homme nouveau qui aurait la force et la rapidité du tigre, la longévité du cèdre, la prudence de la fourmi ? (1).» Ce surhumain imaginé par Primo Levi n’a pas les raideurs instrumentales des androïdes bidouillés par nos modernes transhumanistes. Il doit son écart à la norme que nous connaissons, à une modification inouïe : celle de la levée des défenses immunitaires qui permettrait la fécondation des femmes par des entités animales ou même végétales. Lire le reste de cet article »

La recherche est-elle encore indépendante ? (paru dans L’Humanité le 14 octobre 2011)

vendredi 14 octobre 2011
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Alors que l’initiative [de la Fête de la Science] fête ses vingt ans, impossible de ne pas évoquer le désenchantement qui frappe le monde de la recherche. Car, la science, elle, n’est pas à la fête. Faibles rémunérations, contrats sans lendemain, manque de reconnaissance et de financement public plongent les chercheurs dans une précarité impossible à conjuguer avec les conditions fondamentales de l’activité scientifique. Se pose la question de « comment faire de la science » sans que scientifique rime avec scienti’fric. table ronde entre Chantal Pacteau, secrétaire générale adjointe du Syndicat national des chercheurs scientifiques (SNCS-FSU). Emmanuel Saint-James, président de l’association Sauvons la recherche. Jacques Testart, biologiste co-concepteur de la fécondation in vitro, président de la Fondation sciences citoyennes. (1) Lire le reste de cet article »

Spleen automnal

jeudi 6 octobre 2011
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Quand il n'y aura plus que des OGM

Couleuvre avalée, Allègre adoubé

vendredi 30 septembre 2011
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La France nucléaire, allègre ment.Finalement, pour Claude Allègre, le climat n’a rien à voir avec l’écologie… C’est en tous cas tout le sens des statuts de la fondation Ecologie d’avenir portée par l’ancien chercheur. C’est une sacrée couleuvre que le trublion de l’Académie des sciences a dû avaler pour bénéficier du très chic label « Institut de France ».

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le lancement ne s’est pas fait en grande pompe, et comme le rappelait ce matin Terra Eco, de nombreux membres de l’Académie des sciences l’ont appris en lisant un billet d’Hervé Kempf dans le Monde du 27 septembre, tandis que l’adoubement officiel a eu lieu en juin dernier. Inutile de dire qu’il y a des dents qui grincent… «Scandaleux», dit une chercheuse. «Les bras m’en tombent», dit un académicien. Les miens aussi… Voir accoler le nom de la prestigieuse institution à celui d’un homme qui traine les climatologues dans la boue… ça laisse rêveur.

L’accord avec l’Institut de France interdit à la fondation Ecologie d’Avenir toute évocation des questions climatiques… Ça va être coton de parler d’écologie sans climat. Biodiversité, hydrologie, agriculture, etc… ça en fait des sujets qui seront traités de manière incomplète. Mais c’était ça ou se contenter d’une banale association loi de 1901, sans le patronage de l’Institut de France. Et surtout vivre de maigres ressources car, forte de ce label, Ecologie d’Avenir va pouvoir faire les poches des entreprises, qui pourront déduire 60% de leurs dons de leur impôt.(1) A noté que la paranoïa d’Allègre se loge jusque dans les détails: le site internet d’Ecologie d’avenir est réalisé en quasi totalité en Flash, ce qui interdit d’en recopier facilement le contenu… Lire le reste de cet article »

Quand l’industrie pharmaceutique s’offre une caution citoyenne à bon compte…

vendredi 23 septembre 2011
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Information : Le Comité Français d’Observation des Allergies (CFOA) s’est engagé, en partenariat avec l’IFOP, dans une véritable démarche citoyenne en réunissant citoyens, professionnels de santé et responsables d’associations au sein d’une Conférence de citoyens pour débattre et apporter un avis éclairé sur la question des allergies respiratoires et leur impact sur la qualité de vie des patients. À l’issue de cette concertation, les citoyens ont rédigé une charte de recommandations, qu’ils présenteront à l’Auditorium Paris Centre Marceau le 12 octobre 2011 entre 11h30 et 14h30.

Commentaire : Outre qu’il n’y a aucune information sur la procédure utilisée, on note que le CFOA est financé exclusivement par le laboratoire biopharmaceutique Stallergènes… Ainsi l’IFOP (entreprise de la patronne des patrons) confirme son investissement dans le bizness de la démocratie participative. Et l’industrie pharmaceutique s’offre une caution citoyenne à bon compte. Ce jeu se poursuivra tant que les élus, qui ont le temps de légiférer inutilement à tour de (gros) bras sur la “sécurité”, ne  prendront pas en compte des propositions  de portée majeure comme celle de la FSC concernant les conventions de citoyens.