Après la culture, c’est au tour de la recherche publique de subir les coupes sombres à courte vue du gouvernement Raffarin. Suppressions de postes, réductions de crédits, renforcement des logiques de financement à court terme. On met la recherche publique au pain sec pour dégager des crédits redistribués aux entreprises sous la forme de ristournes fiscales à la recherche privée ; on précarise les chercheurs, à commencer par les jeunes. On retrouve là les recettes néo-libérales, à présent appliquées aux systèmes de recherche, qui sont en plein mutation depuis une ou deux décennies : constitution d’un marché de la connaissance, pilotage accru de la recherche par les acteurs économiques et ministériels au détriment de l’autonomie des chercheurs et de la recherche de base. Lire le reste de cet article »