États Généraux des Sciences et Techniques Engagées, retour sur une journée d’août 2022 et suites

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vendredi 17 décembre 2021

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Le démantèlement du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche est en cours, orchestré par des logiques néolibérales. Les défis socio-écologiques pressent notre société aujourd’hui et requièrent une mise en perspectives de nos connaissances sur le monde et sur nous même. Des mécanismes de désinformations et de manipulation des savoirs sont à l’oeuvre dans les agora publiques, politiques et médiatiques.

Voilà, les trois constats, partagés par Sciences Citoyennes, Ping, Klask, Ingénieurs sans frontières, l’ATelier d’ÉCOlogie POLitique (Atécopol), l’Atelier d’écologie politique francilien (Ecopolien), le réseau IPAM, Global Chance, l’Association
Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs (AITEC) et RogueESR qui ont motivé l’organisation de ces états généraux
des sciences et techniques engagées. Cette journée s’est tenue à Nantes le 26 août 2021 dans le cadre de l’Université d’été des
Mouvements Sociaux et des Solidarités. Le compte-rendu de cette journée est désormais disponible ici : Compte-rendu des États généraux des Sciences et Techniques Engagées

L’objectif de cette journée était de soumettre ces constats, ainsi que les enjeux de la production de savoirs et de ses liens avec la société, aux participant·es des UE pour enrichir nos réflexions mutuelles et pour envisager la possibilité de mettre ces sujets à l’agenda du débat public de manière collective.

Les interventions thématiques de Marion Véber sur la lutte contre les pratiques de bio-piraterie, d’Isabelle Goldringer sur des
pratiques de recherche co-construite avec les acteurs concernés et de Christophe Bonneuil sur l’apport de l’histoire pour repolitiser les savoirs et les institutions qui les produisent, nous ont permis de commencer la journée en nous figurant les problématiques et les enjeux de cette remise en société de la production de savoirs. Les ateliers contributifs de l’après-midi visaient eux à questionner les engagements possibles sur cette question : quelle(s) alliance(s) entre chercheur·se·s et
mouvements sociaux ? Comment construire un débat réellement démocratique sur les orientations de recherche, en matière de santé, agriculture, habitat, énergie, mobilité, pour inventer ensemble un futur désirable. Ce document tente de faire la synthèse de ces différents temps et des discussions qu’ils ont généré.

À l’issue de cette journée, nous ne pouvons pas présenter de plan d’action précis mais nous pouvons réaffirmer qu’il nous semble urgent de poser publiquement la questions de la production de savoirs et de sa mise en démocratie. Nous pouvons également affirmer notre volonté de porter ce chantier, et de le faire de manière collective. L’importance des enjeux abordés a plusieurs fois été rappelée dans les discussions. Les différents échanges ont eux permis de remettre en évidence la complexité des inter-relations existantes entre production de savoirs et société. Ces inter-relations sont de différentes natures (économiques, politiques, culturelles etc.), de différentes échelles (du local à l’international) parfois de différentes époques. Aussi, nous ne pouvons raisonnablement faire l’économie de la richesse d’un travail collectif et ouvert, pour produire une réflexion fidèle à cette complexité et à la hauteur des enjeux auxquelles nous faisons face.

Un agenda de rencontres a été établi pour renforcer notre collaboration. Nous organiserons dans les mois qui viennent des moments d’échanges ouverts le 17 Janvier à Paris ; le 17 Février à Nantes ; le 18 mars à Lyon ; le 14 avril à Montpellier ; le 13 mai à Caen ; le 17 juin à Brest

 

Vous pouvez vous joindre à ces travaux en vous adressant à contact[at]sciencescitoyennes.org (ou autre point de contact)