
Sciences Citoyennes a été invitée à tenir un stand au forum associatif de la COP4 Étudiante, qui s’est déroulé du 7 au 9 février 2025 à Marseille. Ce fut l’occasion pour nous d’échanger avec les étudiant·es présent·es sur les thématiques de l’association et d’apprécier les engagements de chacun·e.

Les organisateurs et les bénévoles de la COP4 étudiante salués lors de la clôture de l’événement. Crédits : Charlie Hallart
L’association Sciences Citoyennes était présente à la quatrième édition des COP Étudiantes. Cet événement national organisé par et pour les étudiant·es, s’est tenu sur le campus Saint-Charles de l’université Aix-Marseille du 7 au 9 février 2025. Cette COP visait à porter et à amplifier l’engagement de la jeunesse sur les enjeux climatiques, notamment sur ceux liés à la mer Méditerranée, au travers de 11 conférences et tables rondes, 14 ateliers (cleanwalk, fresque de l’eau, construction de plaidoyers, etc.) et d’un forum associatif.
Le stand interactif de Sciences Citoyennes
Aux côtés d’une quinzaine d’associations militant pour une justice sociale et climatique, telles qu’Atecopol, Alternatiba Marseille ou 1 Déchet Par Jour, le stand de Sciences Citoyennes s’est réinventé en proposant des activités interactives. Dans le but d’interpeller les étudiant·es, un tableau participatif les invitait à répondre à des questions sur la démocratie et sur la transition écologique. Du matériel était mis à leur disposition afin qu’iels puissent s’exprimer librement. « Franchement, c’est cool. On peut tous y participer ! Ça nous permet de parler entre nous et d’échanger des idées. C’est aussi un appel à l’action » se réjouit Clémence Guibert, étudiante en communication. Poursuivant l’objectif d’aborder les thématiques complexes de l’association de manière ludique et légère, un quiz a été proposé aux participant·es. Constitué d’une dizaine de questions, le jeu portait sur les Conventions citoyennes, outil démocratique de participation citoyenne, et sur la recherche participative, modèle de recherche où les citoyen·nes travaillent avec les chercheur·ses durant tout le processus. Ce quiz, en plus d’être amusant et divertissant pour les étudiant·es, leur permettait d’appréhender facilement des sujets qui pouvaient sembler compliqués à première vue. « C’est une manière prenante de discuter et de se questionner sur des concepts pas forcément faciles à aborder », exprime Nassim Guellati, étudiant en commerce international.

Deux participantes de la COP4 Etudiante en train de répondre aux questions du tableau participatif, initiative proposée par le stand de Sciences Citoyennes.
Les valeurs de la jeunesse en résonance avec les thématiques soutenues par Sciences Citoyennes
Pour Sciences Citoyennes, l’objectif de cette rencontre avec les étudiant·es était de toucher un public jeune, qui lui est encore trop peu familier. Les échanges autour des thématiques de l’association furent ainsi très fructueux, puisque s’en sont dégagés des débats et de nombreuses réflexions, dans un esprit de partage et de bienveillance.
Pour Adrien Chareau, étudiant-entrepreneur, une curiosité est née pour les projets portés par Sciences Citoyennes : « Je souhaite en savoir plus sur les différentes thématiques. En tant qu’étudiant, la déontologie de la recherche soulève à mes yeux de nombreuses questions, notamment lorsqu’il est question de high tech ou d’armement : des questions techniques qui échappent au débat démocratique. » En échangeant avec les étudiant·es, il devient alors clair que les enjeux liés aux thématiques de l’association ne leur échappent pas et font écho à leurs valeurs personnelles, comme le confie Oscar Pillet, directeur de la COP4 et étudiant en management public : « Chaque citoyen·ne devrait être considéré·e comme étant le moteur intangible de la société. De plus, avec le contexte actuel à enjeux multiples (écologique, géopolitique et économique), cela nous pousse à agir de plus en plus localement et nationalement. »
Enfin, les questions posées au travers du tableau participatif ont permis de mettre en exergue le fait que les étudiant·es aspirent, elleux aussi, à un renouveau citoyen soutenant une justice sociale et climatique. Dans leur démocratie idéale, il y a par exemple : du dialogue, de l’inclusivité, de l’empathie, une transition juste et équitable, la protection de la biodiversité… Aussi, selon elleux, accélérer la transition écologique implique d’agir à son échelle, de s’écouter et de passer par le législatif. Ces idéaux ne sont guère éloignés de ceux de Sciences Citoyennes et rappellent les enjeux de la proposition de loi constitutionnelle sur les Conventions citoyennes, déposée fin janvier dernier à l’initiative de l’association.
L’engagement nécessaire des étudiant·es
Ainsi, cet événement a permis de mettre en lumière l’implication croissante de la jeunesse pour une justice sociale et climatique, qui ne se limite pas seulement à la COP4 Étudiante.
« J’adore faire de l’associatif ! Je me suis déjà engagé dans plusieurs causes comme, entre autres, la précarité étudiante au sein de la FAMI (Fédération Aix-Marseille interasso), où j’ai occupé le poste de trésorier général pendant 2 ans. », raconte Oscar Pillet.
Certain·es étudiant·es, directement confronté·es aux conséquences du réchauffement climatique, entretiennent un rapport étroit avec les enjeux climatiques et sociaux soutenus par la COP. C’est le cas de Nassim Guellati : « Étant originaire d’Algérie, le dérèglement climatique se faisait sentir chez moi. Nous n’avions quasiment plus que deux saisons, l’hiver et l’été, des pluies de moins en moins fréquentes, des canicules record chaque été… », confie-t-il. Ce dernier s’est alors proposé en tant que volontaire afin de rencontrer de nouvelles personnes qui, comme lui, soutiennent un développement durable indissociable des luttes sociales, et d’obtenir des réponses face aux défis écologiques.
L’engagement d’une partie de la jeunesse vers une transition écologique juste et solidaire est donc certain. Aujourd’hui, l’intervention de l’association au forum associatif de la COP4 Étudiante, a démontré, s’il le fallait, que les thématiques soutenues par l’association étaient porteuses de sens pour ces jeunes. Comment faire en sorte d’engager les jeunes de manière durable et solide dans les actions de Sciences Citoyennes ? Une question qu’il nous reste à creuser dans un contexte ô combien difficile pour le monde associatif.