Dans le cadre des consultations préalables à la rédaction d’une loi de programmation pluriannuelle de la recherche, Sciences Citoyennes a produit en 2020 une synthèse de ces propositions Pour une recherche avec et pour les citoyens. Pour se faire, l’association a élargi les thèmes du débat public en formulant trois questions principales :
- Quels sont les acteurs légitimes pour effectuer les choix scientifiques et techniques ?
- Quel est le sens du métier de chercheur au XXIème siècle ?
- Avec quel(s) partenaire(s) préférentiel(s) la recherche doit-elle être menée ?
Retrouvez ici
- le verbatim des passionnants échanges tenus le 13 février 2020 à l’Assemblée Nationale, par des acteurs du monde de la recherche, autour de la future LPPR « Verbatim Pour une recherche avec et pour les citoyens – 13 février 2020 [2]«
- notre note de propositions « Pour une recherche avec et pour les citoyens. Propositions pour la loi de programmation pluriannuelle de la recherche [3]« , Sciences Citoyennes, 2020, , 8p.
- les amendements proposés par l’association dans le cadre du projet de loi LPR : à l’Assemblée Nationale [4] et au Sénat [5]
- une tribune « Organiser la recherche, oui mais pour quels savoirs? [6]« , Santolini J., 2020, tribune sur Médiapart
- une lettre ouverte Une loi de programmation de la recherche sans les citoyens [7], Sciences Citoyennes, 2019, Lettre ouverte à Mme la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
À l’échelle européenne
Le futur programme-cadre de recherche, Horizon Europe, devra soutenir certains axes de recherche pour les 6 prochaines années (2021-2027), avec un investissement public de l’ordre de 100 milliards d’euros. Malgré les promesses d’inclusion des citoyens dans les choix scientifiques et techniques, la préparation de ce programme n’a donné lieu à aucun débat public sur le fond. L’orientation de la stratégie de recherche est très marquée par la recherche de croissance et de compétitivité, en privilégiant une approche technophile des enjeux de nos sociétés, et en pariant sur une convergence des recherches privées et publics pour résoudre les crises actuelles.
À rebours de cette stratégie, Sciences Citoyennes, en partenariat avec des ONGs européennes, formule des propositions pour
– Faire de ce programme un instrument au service des citoyens, mémo à destination des nouveaux parlementaires européens [8] et interpellation des instances européennes [9]
– Organiser des Conventions de citoyens pour la définition des Missions de recherche, termes de référence [10]
– Réorienter les stratégies de recherche, projet Horizon TERRE [11] pour des propositions alternatives pour les clusters Santé, Agriculture et alimentation, Énergie, habitat et transport
Séminaire de travail à l’Assemblée Nationale, le 13 février 2020, avec différents acteurs du monde de la recherche. « Pour une recherche avec et pour les citoyens » :
Webinaire le 16 octobre 2020 : « Les enjeux politiques de l’information scientifique » :
Participation aux journées de travail des 25-26 septembre 2020, « Refonder l’ESR » :
Apéro-débat le 25 september 2017 : « Sciences sans croissance » :
[12] Table ronde tenue à l’Assemblée Nationale le 13 février 2020 sur la question des choix scientifiques et techniques
Le 1er février 2019, le Premier Ministre annonçait la mise en place d’une Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) afin de « redonner à la recherche visibilité, liberté et moyens ». Le processus de préparation de la loi porte la vision d’une recherche centralisée et au service d’une économie de la connaissance. Enfermer le monde de la recherche dans un modèle de compétition économique qui transforme le savoir en valeur marchande et les chercheurs en entrepreneurs, c’est l’empêcher de répondre aux nouveaux défis auxquels notre société est confrontée, qu’il s’agisse de santé environnementale, de transition écologique, de biodiversité… L’urgence aujourd’hui est de remettre l’intérêt général au centre de l’institution de recherche, de donner les moyens aux scientifiques de s’inscrire dans une activité véritablement autonome, ouverte et engagée dans le monde.
Première table ronde :
Deuxième table ronde :
[12]Conférence donnée à Pont Lagrand (05) le 21 août 2015 à l’occasion de l’Université Buissonnière des Sciences Citoyennes.
Rémi BARRÉ est administrateur de Sciences Citoyennes.Rémi Barré présente les grandes lignes de l’évolution du contrat science/ société. Celui-ci basé sur le compromis fordiste de l’après-guerre – la société endosse ces nouveaux modes de travail, de gestion des grandes entreprises et de mise en place d’un nouveau système de production et de consommation en échange d’un meilleur confort – subit un bouleversement à partir des années 80, du fait de la mondialisation et de la libéralisation de l’économie et de leurs conséquences sur le niveau de vie et de confort. La science fait peu à peu place à la technoscience, dont les impacts sur l’environnement et le vivant sont questionnés. De fait, en réaction se développe une remise en question de la délégation économique et industrielle aux entreprises et de la délégation de l’innovation aux scientifiques et à l’État. Les revendications participatives se multiplient, portées par un mouvement social qui s’oppose à un certain nombre d’acteurs puissants, étatiques et industriels qui ont intérêt à nous ramener au contrat d’après-guerre. Dans ce contexte inédit, la FSC tente de contribuer à faire entrer en démocratie différentes dimensions, les choix politiques, les choix de financements, mais aussi la recherche elle-même (participative) ou l’expertise scientifique (contestation à propos des OGM, des pesticides).
Enregistrement et montage réalisés par l’association Kheper [13].
Page en construction
Quelques repères historiques sur l’implication de Sciences Citoyennes dans le débat sur les politiques de recherche
2014 : Sciences Citoyennes contribue à la consultation publique [14] dans le cadre de la Stratégie Nationale de Recherche et publie une tribune « Sciences en Marche: choisir le bon chemin [15]« , suite à la mobilisation de milliers de chercheurs en septembre 2014
Au niveau européen, Sciences Citoyennes rédige un manuel pour faciliter la participation des ONGs au programme Horizon 2020 : Why and how to participate in the European Research and Innovation Framework Programme Horizon 2020 ? [16] Ce document reste le seul outil à destination du monde associatif à ce jour.
2009 : Sciences Citoyennes lance un appel à une mobilisation européenne [17] contre la stratégie de Lisbonne en matière d’enseignement supérieur et de recherche
2004 : Sciences Citoyennes publie une note d’analyses et de propositions : « Quelle politique scientifique pour entrer dans le 21e siècle ? Vers un nouveau contrat entre recherche et société [18]«