Pétition de soutien à Christian Vélot

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dimanche 23 mars 2008

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LA COLLECTE DE SIGNATURES EST TERMINÉE. MERCI AUX PLUS DE 48 500 SIGNATAIRES DE CETTE PÉTITION.

Christian Vélot est Enseignant-Chercheur en Génétique Moléculaire à l’Université Paris-Sud. Depuis 2002, il est responsable d’une équipe de recherche à l’Institut de Génétique et Microbiologie (Institut mixte CNRS-Université) sur le Centre Scientifique d’Orsay. Parallèlement à son activité d’enseignement et de recherche, il anime sur son temps personnel de nombreuses conférences à destination du grand public sur le thème des OGM. Ses conférences didactiques, dont l’une a notamment servi de document de travail à l’intergroupe OGM du Grenelle de l’Environnement, ont permis à de nombreux citoyens d’avoir accès à une connaissance de la réalité des OGM et ont contribué à la prise de conscience raisonnée des risques qu’ils portent. Il est souvent intervenu en tant que témoin dans les procès de faucheurs volontaires.
Christian Vélot fait partie de ces lanceurs d’alerte qui oeuvrent pour faire valoir la réalité de certains risques et engager des débats démocratiques, là où l’obscurité et l’opacité sont de règle. Ses prises de position lui valent aujourd’hui, de la part de la direction de son Institut, de nombreuses pressions matérielles, depuis la confiscation de la totalité de ses crédits pour 2008, la privation d’étudiants stagiaires, la menace d’un déménagement manu militari, jusqu’à l’annonce de l’exclusion de son équipe de l’Institut à partir de fin 2009.

Nous, signataires de cette pétition, demandons que toutes les conditions soient rassemblées pour que Christian Vélot, avec son équipe, puisse poursuivre ses activités de recherche indépendante, ce qui implique notamment que la totalité de ses crédits lui soient restitués et qu’il puisse rester dans ses locaux au moins jusqu’à la fin de son actuel contrat (fin 2009).

Au-delà du cas de Christian Vélot, nous appelons également à une très grande vigilance face aux atteintes à la liberté d’expression des chercheurs, et demandons un véritable statut juridique des lanceurs d’alerte, dans le cadre d’une loi de protection de l’alerte et de l’expertise, dont le principe a été acté par le Grenelle de l’Environnement.

Cette pétition sera remise aux instances de l’Université Paris-Sud, à la Direction du Département des Sciences de la Vie du CNRS, ainsi qu’à Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Jean-Louis Borloo, Ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables, et Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables, chargée de l’Ecologie.

Consultez le comité de soutien (en cours d’élaboration) de Christian Vélot

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Comité de Soutien

MISE AU POINT de la part de Christian VELOT auprès de tous les signataires de la pétition

Bonjour à toutes et à tous,

Tout d’abord, je tiens à vous remercier infiniment pour votre soutien et pour les différents relais de cette pétition. Toutefois, des messages circulent où il est dit que j’ai eu des ennuis supplémentaires suite à mon passage sur Arte le 10 mars auprès de José Bové après la diffusion du documentaire de Marie-Monique Robin « Le Monde selon Monsanto », et que j’avais été aussitôt licencié. Cette information est fausse et j’attire votre attention sur le fait de ne pas déformer les choses ! Ce n’est pas depuis mon passage sur Arte que j’ai des ennuis, et je n’ai d’ailleurs pas eu de pressions supplémentaires suite à cette intervention.

Les pressions que je subis suite à mes prises de position publiques sur les OGM remontent à fin 2006. Ce fut d’abord des remontrances qui sont devenues récurrentes et qui se sont suivies par des pressions matérielles allant jusqu’à mon éviction de l’institut dans lequel j’effectue ma recherche (par courrier officiel reçu en septembre 2007) à partir de fin 2009 (date de renouvellement du contrat qui lie mon institut au CNRS). Etant fonctionnaire, je conserve mon poste d’enseignant universitaire et on ne peut pas vraiment parler de licenciement, mais plutôt de mise au placard. En effet, un enseignant-chercheur n’est évalué que sur son activité de recherche (et pas du tout sur celle de l’enseignement), et le priver d’affectation de recherche, c’est bloquer sa carrière (rien de mieux pour le discréditer !). Vous pouvez avoir plus de précisions sur ce site où vous trouverez notamment des texte récapitulatifs ainsi qu’une vidéo-interview où j’explique tout le contexte.

Soyons prudents car une déformation des faits peut se retourner contre moi et desservir plus généralement la cause des lanceurs d’alerte.

Merci de votre compréhension et merci encore de votre soutien.
Bien amicalement,
Christian Vélot