bandeau
sommaire
Pourquoi les Dialogues Sciences-Planète ?
 

Il n'est plus possible de penser que la situation actuelle de la planète et celle des humains qui l'habitent, décrite partout comme inquiétante, n'est qu'une péripétie banale de l'histoire. Beaucoup d'éléments constitutifs de notre période sont inédits (surpopulation, destruction de la nature, artificialisation du vivant, mondialisation etc.) et certains sont déjà irréversibles (épuisement des ressources fossiles, changements climatiques, érosion de la biodiversité, etc.). L'humanité intervient désormais de façon majeure sur sa nature propre (depuis la sélection d'embryons, jusqu'à un futur proche habité de cyborgs, surhumains et transhumains ?), sur son évolution et sur l'ensemble de la biosphère.

 

Cette situation interroge la recherche scientifique et technique, à la fois élément de diagnostic, de solutions et de problèmes. Pour autant, les acteurs de la technoscience n'ont aucune légitimité pour définir seuls les biens communs à défendre et les solutions à apporter. Pourquoi autant d'investissements pour des plantes transgéniques et aussi peu sur les méthodes culturales écologiques ou la gestion participative de la diversité génétique ? Pourquoi les thérapies géniques et pas plus de recherches sur les maladies contagieuses des pays du Sud, sur la santé environnementale ou sur les résistances bactériennes ? Pourquoi de nouvelles machines nucléaires (EPR, ITER, etc.) et pas plus de recherches sur les économies d'énergie ou la relocalisation de l'économie ?

 

Ce que sera le monde en 2030 dépend largement de ce qui se passe aujourd'hui, et se passera demain dans les laboratoires. C'est pourquoi les orientations scientifiques comme les développements technologiques ne peuvent plus être laissés entre les mains de quelques spécialistes, ni pilotés par les seuls désirs de profit ou de puissance. L'heure est à une mobilisation des consciences et des savoirs disséminés dans la société, dans leur diversité, et à un dialogue renouvelé entre chercheurs scientifiques et citoyens chercheurs d'avenir.

 

C'est pourquoi, au cours de 7 soirées, nous proposerons des débats couvrant les principaux thèmes dont on peut aujourd'hui penser qu'ils compteront dans la réalité quotidienne de 2030. Nous traiterons aussi bien des développements technologiques eux-mêmes que de leur appropriation par la société (démocratisation des choix, coopération des savoirs, biens communs, gestion du vivant, gouvernance mondiale, etc.).

 

Les Dialogues Sciences-Planète seront une Université Citoyenne des savoirs pour explorer les scénarios d'une planète vivable en 2030. Ils visent à confronter les préoccupations, les constats, les propositions et les visions de chercheurs et ingénieurs oeuvrant pour un monde soutenable, d'associatifs soucieux de décroissance et de biens communs, de pionniers d'alternatives écologiques, technologiques et sociales concrètes et... du public.

Les enjeux
 

Et si des acteurs de la société civile prenaient l'initiative de créer leurs propres réflexions autour de la science et de sa place dans notre monde face aux enjeux écologiques planétaires ?

 

Et si les chercheurs acceptaient d'éclairer cette réflexion en partageant leurs questionnements et incertitudes ?

 

Et si, de ces rencontres, émergeaient des pistes vers une autre gouvernance mondiale de la recherche et la technologie, une nouvelle cosmopolitique des savoirs ?

La session du
27 septembre
a lieu à l'Auditorium de l'Hôtel de Ville
de Paris
.
 
Toutes les autres sessions ont lieu dans
le grand amphi de l'École des Mines
de Paris
.